Yin yang

Le tranchant n'est pas féminin
Le féminin aime à englober
Tout prendre, c'est la souche
Qui accueille sans distinction
Dans le pourrissement de ses chairs.

Le tranchant est au masculin
C'est l'intelligence sans complaisance
La sagesse du miroir qui renvoie
Sans ambages l'image de ce qui est
La fait qu'il est impossible de discuter.

Les deux nous habitent bien-sûr
Quelque soit notre niveau de confusion
L'un sans l'autre, cela ne se peut pas
Ce n'est pas viable
Longue agonie.

Déjà publié ici 

 

 

 

C'est un parfum

 
Les nuages courent le ciel
Du sud vers le nord...

C'est un air qui bat la campagne
En flagrances vertes, humus et bois
Tiges et troncs, écorce brune
Il est passé par ici, il repassera par là
Le voici endormi au pied d'une souche...

 

Déjà ici 

 

 

Marcos Zimmermann 

 

Conversation dans la nuit

C'est une conversation
Intime toujours plus intime
Déflagrations de couleurs
Vives les couleurs
Alors que dehors elles s'évanouissent
Dans des gris, du blanc au noir.

 

Ici 

 

 

Au-delà de tout processus (48)

 

« Sans illusion, l'existence serait insupportable »
C'est ce qui se disait
Ainsi d'illusion en illusion
De déceptions en rémissions
Les mensonges de la modernité
Maître de notre destinée.

Ainsi s'éloigner toujours plus de sa propre lumière...
Puissions-nous à l'instant de la noyade la retrouver.

 

 

Infidélité

Être infidèle
Infidèle à sa peau de chagrin
A ses souvenirs morveux
A ses éternels regrets

Ouvrir sa veste
Il ne fait pas froid
La température est bonne
L'inspire se fait plus profonde
L'inspire expire
Envol de papillons.

Déjà publié 

 

 

Au-delà de tout processus (47)

 

Ce corps est entré doucement mais sûrement
Dans la phase de dégénérescence
Retour à la matière, poussière.

L'esprit voit cela, c'est un fait
Il voit les douleurs, c'est un fait
Le petit moi se débat encore. 

  

 

 

Au-delà de tout processus (46)

Une masse noire
Comme posée sur cette île
Elle ne fait aucun bruit
Juste posée.