En des verts si pâles

 

Les berges d'un large fleuve

En un lit encore plus large

Entre roseaux et cocotiers

Sables blancs

Ruines de pierres

Un chant, une voix

S'élevait

Je vis alors, une voile blanche

Elle glissait sans bruit

Sur ces eaux paisibles.

 

 

Déjà ici 

 

Eve Lambert

 

 

En toi, j'écoute

Cette écoute en toi
Qu'aucune frontière
Ne peut altérer
Qui n'est pas à interpréter
Qui n'est pas interprétable
Elle est de chaque instant.
 
Ce n'est pas une continuité
Cela ne cesse
De naître et mourir
Et encore, neuf
A chaque instant.

 

Envolée silencieuse

 

Vrai,
Parfois on voudrait l'envolée des mots
Comme des notes de musique, mais...

Il n'y a que le silence qui puisse pénétrer
L'antre où le mariage a lieu.

 

De ton absence

Sans image...

Cela n'exclut pas la perception qui se fait aussi par les images

Cela montre du doigt ce processus qui consiste à se mirer dans l'eau du lac

A s'attacher à l'image renvoyée par le miroir, le regard de l'autre en soi

A devenir dépendant des jugements, des compliments et autres appréciations

Négatives ou positives.

 

Voici la véritable solitude

Où, même le face à face à soi-même, se traverse.

 

 

Déjà publié ici 

 

 

Le poids des années

 

Lorsque le changement se présente
En des termes jugés négatifs
« Mais qu'ai-je fait pour mériter ça ? »

Le changement est changement
Ni récompense, ni punition.

 

 

La toile

 

Autre manière …
Lancer des fils, ils traversent le connu
Tissent une toile.

Légère et lumineuse
Au murmure du vent
Invisible, elle chante

L'amoureuse

 

Et c'est bien dans cette tension
Entre dire et taire
Nommer et ne pas le faire
Que le mariage s'accomplit.