jeudi 13 novembre 2025

Au-delà de tout processus (42)

 

L'esprit libre ne dépend plus du corps
Et pourtant le corps a servi de support
De nourriture, comme la terre pour la plante
Et l'air et le soleil
Et la maladie, et la vieillesse sont encore utiles.

 



 

Et ce n'est pas manque de courage...

Ça leur colle à la peau
Comme un chagrin
Une grande détresse
Une peur du lendemain.

Ça leur colle à la peau
Et ce n'est pas manque de courage
Tant d'efforts pour se faire une place
Dans cette société, s'adapter.

La forme dépressionnaire rampe
Les enveloppe, tant d'efforts
Un peu d'oubli, dépendances
Finira-t-elle par gagner ?

Je crois que c'est déjà fait
Elle a gagné, les couche
Les fait se mettre debout
Ils sont cette forme devenue.

 

Déjà publié ici 

 


 

 

mercredi 12 novembre 2025

Au-delà de tout processus (41)

 

Ce n'étais pas un rêve
D'abord j'ai vu ce corps, le mien
Couché là où je dormais
Le visage blême, celui de la vieillesse
Alors que j'étais jeune encore
Masque mortuaire et pourtant
Une lumière douce émanée de l'intérieur.

Puis, j'ai vu un homme, très grand, si mince
Une issue ouverte dans le mur, avant de partir
Il me montre ce corps, et me voici happée
Aussitôt je me retrouve dans mon lit
Une lumière rouge s'éloigne si rapidement
Que cela ne concerne ni le temps, ni la vitesse
Je suis consciente, tout cela était là
Et ne l'est plus.

Ni joie, ni tristesse
L'esprit est parfaitement silencieux.

 


 

Le grand incendie

"Le réel est un bois sec", disait-il
Oh oui ! 

Tellement sec qu'il suffit d'une étincelle
Pour qu'un grand feu jaillisse
Et dans les flammes qui dansent...

 

Déjà ici 

 


 

 

Jeux de miroirs

 

Tu avais raconté ces silhouettes qui se mouvaient sur le mur de la cave...
Je te voyais chercher le chemin qu'elles avaient suivi de la rue à cette antre, tienne De miroir en miroir et tout peut être miroir... une vitre, une goutte d'eau, la rampe Et son pommeau, le pommeau de cette canne, le carrelage, tout absolument tout Peut renvoyer ces reflets d'une éphémérité vibrante.

Il pleut, il pleut si souvent...maintenant
J'aime ces jours gris, je les écoute glisser du matin, jusqu'au soir
Je ne fais presque rien, toujours moins
La vie toute intérieure est si vibrante.

J'ai été faire mon lit, c'est une chose que j'aime
Me coucher dans un lit bien fait
Dans la haie qui borde la petite cour, sous la pluie
Deux flammes vacillent si proches l'une de l'autre
Sans se toucher toute fois.

Je ne cherche même pas le chemin qu'elles ont pu suivre
Du bureau, où les bougies pas même côte à côte
Pas même dans la chambre, donnent leur lumière
Une verte, une mauve, les bougies oui
Et le reflet de leurs flammes là-bas dans la haie.
 
 
 
 
Daria Petrilli 

 

mardi 11 novembre 2025

Au-delà de tout processus (40)

 

Le corps ne peut pas être libre
Condition, conditionné
Naissance et mort.

L'esprit identifié au petit moi
Cherchant la sécurité, la longévité
Ne connaît pas la liberté.

L'esprit libre est silencieux.

 

 



De la lumière intérieure

C'est la haine qui poursuit
Jamais l'amour.

Tu l'as dit : "la relation est au-delà de nos peurs, de nos attentes"
Et cela ne cesse de se vérifier !

C'est bien en cet espace qui n'est pas
Que je te rejoins...

Où ça ?
En moi...

 

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