samedi 6 avril 2019

De mourir


Mourir ?

Oui cela parle de mourir
Communion de la véritable rencontre.

C'est bien mourir à ce connu que je suis
Qui va se fondre en cet inconnu
Qu'autre chose soit... création.



Déjà publié ici


7 commentaires:

  1. Oui, pour celui qui est dans l'attention, mourir est de chaque instant... On n'entasse ainsi toujours moins...

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  2. Oui, dans le corps comme pour l'esprit... mourir à chaque instant... et pourtant toujours là...

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  3. Jusqu'au jour où mourir devient la fin... ou peut-être le début d'autre chose dont nous ignorons tout.
    Douce et belle journée, Miche.

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    1. L'ignorant ne peut qu'ignorer... oui..
      Belle journée à toi aussi, chère Quichottine. :)

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  4. Ahhh l'inconnu si vibrant ... qu'on appelle la mort !

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  5. Lu ce matin ici : http://bellavita.eklablog.com/apres-un-deces-a3760546
    Belle journée à vous deux mes amies...

    "Je me promène avec Clémence au parc de la verrerie. Il y a une cabine téléphonique installée pas loin des jeux. Parfois, le mercredi, quand je voyais qu’elle et moi allions rentrer à la maison plus tard que prévu, je t’appelais de cette cabine, je t’expliquais que nous ne serions pas là à l’heure convenue mais que nous rentrerions bien, sains et saufs, barbouillés de rires, qu’il ne fallait pas t’inquiéter.

    Clémence, une semaine après ta mort, me montre cette cabine dans le parc. “Et si on l’appelait”, me dit-elle.

    Je la fais entrer dans la cage de verre, je l’installe sur le rebord métallique qui sert pour les annuaires et je la regarde décrocher l’appareil, appuyer sur toutes les touches du cadran, et, pendant plusieurs minutes, se taire, écouter, n’intervenant que pour dire “oui, oui”.

    A la fin je lui demande : “Qu’est-ce qu’elle t’a dit ?”

    Elle me répond : “Elle demande si tout va bien et si on est encore tous ensemble. Je lui ai dit que oui et que je continuais à faire des bêtises avec le gros bêta.”

    Puis nous sortons de la cabine et revenons au doux travail de rire et jouer.

    Il y a mille façons de parler aux morts. Il fallait la folie d’une petite de quatre ans et demi pour comprendre que nous avions peut-être moins à leur parler qu’à les entendre, et qu’ils n’avaient qu’une seule chose à nous dire : vivez encore, toujours, vivez de plus en plus, surtout ne vous faites pas de mal et ne perdez pas le rire."

    Christian Bobin

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