mercredi 10 février 2021

Des portes

 

Dans ce parcours, ce que j'en comprends (c'est forcément subjectif), il y a des portes, des passages vers d'autres « niveaux de conscience » ou encore d'autres états d'être.
Il n'y a pas d'état permanent, je n'en connais pas, un moment y être, un moment n'y être pas.
Une progression ? Non, le vivant Est, en tous points, en tous temps, en toutes circonstances, Etat de perfection. 
Chaque passage laisse une trace dans le corps/esprit. Si bien qu'après plusieurs traversées, il suffit d'un instant pour y être. On sait ce que l'on vient chercher là, on le trouve, on s'en nourrit, et quelque chose d'autre s'accomplit.
Plusieurs portes, c'est mon expérience.

Hier, la "porte du désespoir"... première expérience consciente du « lieu sans pitié ».
Elle avait été envoyée en colonie, elle avait une dizaines d'année, cela se passait mal. La maison, les parents lui manquaient et l'endroit était sinistre. Tout lui était hostile, à un point ! Elle avait même été accusée d'un vol qu'elle n'avait pas commis. Elle avait décidé (croyait-elle) de ne pas se plaindre dans ses courriers aux parents. Donc, elle était là dans cette souffrance tue,  ne s'en défendant pas,  n'appelant pas au secours, ne demandant pas d'aide, ne pleurant pas, faisant face à cette situation...  les choses s'immobilisaient  en elle. 
Et puis d'un coup, après des jours et des jours de cette tension, un basculement. Le temps n'existait plus, elle était là, elle y avait toujours été, y resterait à tout jamais. Ce n'est pas qu'elle avait perdu la raison, elle savait que le jour de rentrer à la maison viendrait, mais à un autre niveau, tout aussi déterminant, plus déterminant que ce que la raison aurait pu argumenter, elle était là, au-delà du temps, de la désespérance, sans attente, sans peur. 

Cet état de conscience est d'une clarté incomparable, l'esprit y est vif et tranchant, en des compétences nouvelles, neuves ! Tout ce qu'il touche il le rend clair, évident, sans l'ombre d'un doute. Position du témoin, qui voit toutes les ficelles, qui voit venir alors le geste précis. La question de l'illusion, de la subjectivité, n'a pas sa place en ce lieu parce qu'il y a action. 

Hier la "porte du désespoir" qui guérit de  la désespérance.  




2 commentaires:

  1. oui, les émotions sont des portes qui permettent d'aller au-delà !
    Malheureusement il a été dit de bonnes et de mauvaises émotions, celles que l'on recherche, celles que l'ont fui.
    Merci Miche

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  2. les émotions que l'on fuit ... oui !

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