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samedi 13 février 2021

Juste l'intensité

Il y a dans cet état, ici nommé désespérance

Quelque chose d'absolument définitif

Dont on ne cherche ni à guérir, ni à se consoler

Surtout ne pas se plaindre.


Une solitude d'une grande austérité qui ne retient rien. 
Être au bout, après, il n'y a plus d'après. 
Alors dans ce mariage noir auquel on ne résiste pas, il se passe autre chose...

Une forme de détachement qui n'est pas indifférence
Juste qu'il n'y a plus de différence entre ceci et cela
Juste l'intensité.




mercredi 10 février 2021

Des portes

 

Dans ce parcours, ce que j'en comprends (c'est forcément subjectif), il y a des portes, des passages vers d'autres « niveaux de conscience » ou encore d'autres états d'être.
Il n'y a pas d'état permanent, je n'en connais pas, un moment y être, un moment n'y être pas.
Une progression ? Non, le vivant Est, en tous points, en tous temps, en toutes circonstances, Etat de perfection. 
Chaque passage laisse une trace dans le corps/esprit. Si bien qu'après plusieurs traversées, il suffit d'un instant pour y être. On sait ce que l'on vient chercher là, on le trouve, on s'en nourrit, et quelque chose d'autre s'accomplit.
Plusieurs portes, c'est mon expérience.

Hier, la "porte du désespoir"... première expérience consciente du « lieu sans pitié ».
Elle avait été envoyée en colonie, elle avait une dizaines d'année, cela se passait mal. La maison, les parents lui manquaient et l'endroit était sinistre. Tout lui était hostile, à un point ! Elle avait même été accusée d'un vol qu'elle n'avait pas commis. Elle avait décidé (croyait-elle) de ne pas se plaindre dans ses courriers aux parents. Donc, elle était là dans cette souffrance tue,  ne s'en défendant pas,  n'appelant pas au secours, ne demandant pas d'aide, ne pleurant pas, faisant face à cette situation...  les choses s'immobilisaient  en elle. 
Et puis d'un coup, après des jours et des jours de cette tension, un basculement. Le temps n'existait plus, elle était là, elle y avait toujours été, y resterait à tout jamais. Ce n'est pas qu'elle avait perdu la raison, elle savait que le jour de rentrer à la maison viendrait, mais à un autre niveau, tout aussi déterminant, plus déterminant que ce que la raison aurait pu argumenter, elle était là, au-delà du temps, de la désespérance, sans attente, sans peur. 

Cet état de conscience est d'une clarté incomparable, l'esprit y est vif et tranchant, en des compétences nouvelles, neuves ! Tout ce qu'il touche il le rend clair, évident, sans l'ombre d'un doute. Position du témoin, qui voit toutes les ficelles, qui voit venir alors le geste précis. La question de l'illusion, de la subjectivité, n'a pas sa place en ce lieu parce qu'il y a action. 

Hier la "porte du désespoir" qui guérit de  la désespérance.  




vendredi 19 juin 2020

Le témoin


Qu'il utilise les mots ou pas
Il parle du centre silencieux en lui
"Non-agir", ce n'est pas ne rien faire
"Non-être", ce n'est pas ne pas être
Ce n'est donc pas à l'intellect qu'il s'adresse
Ce n'est pas non plus pour flatter les émotions.

Son chant traverse toutes les barrières
Même en ceux qui l'ignorent
Ce n'est donc pas pour les personnes.

Témoin de sa propre relation au monde.





jeudi 21 novembre 2019

Sans encombrement

Quand les énergies circulent
Comme une conversation fluide
Combien sont-ils à se parler ?
Comment s'appellent-ils ?
D'où viennent-ils ?
Cela n' a aucune importance
Il n'y a personne pour étudier cela.

Le témoin ...
Il n'est pas en dehors
Il n'est ni le sujet, ni l'objet
D'une observation
Espace ouvert sur l'infini
De cette circulation des énergies.

 


vendredi 2 novembre 2018

L'irréparable

Quand l'immonde est accompli
Il n'y a plus rien à faire.
 
Se mettre devant le fait quel qu'il soit
Aussi monstrueux soit-il.

Devant
Sans se séparer
Sans justifier
Sans juger.



Mariusz Lewandowski - Jeux des Dieux