Nous
avons peur de reconnaître les émotions, celles que nous disons nôtres, et que nous ne voulons partager qu'avec les NÔTRES, pas même
avec le voisin, alors l'étranger ! alors l'animal !
nous avons peur de les reconnaître comme un bien commun à tout le
vivant, intrinsèque au vivant dans ses formes variées.
Je
me demande si finalement les animaux, selon un plan supérieur de
conscience, ne se sont pas laissés domestiqués dans le but
toujours plus évident de montrer à cette espèce humaine, que NON,
les émotions, la souffrance, la peur cela nous concerne tous, et
l'amour, et la peur de perdre...
Quelle
résistance ! Organisée et maintenue par les philosophies, les
penseurs, les spécialistes, les religieux, les institutions, les
codes et les lois humaines, les cultures bien sûr, tous au nom de la spécificité humaine.
Mais
pourquoi ? Est-ce seulement une question d'arrogance ?
L'attitude de l'homme se prétendant supérieur à toutes les autres
créatures sur terre, désignés comme tel par le père, dieu unique
créateur, juge !
Ou
est-ce encore une question d'attachement à MES émotions ?
Parce que les reconnaître en tous, y compris dans l’animal et la
plante, les rendrait beaucoup moins dignes d'intérêt, tu penses bien ! ce qui concerne tout le monde !
Et
puis.... le risque, on le sent bien, de Voir qu'à un certain niveau
de conscience on puisse les dépasser... Non pas dans le mépris, ni
dans le rejet, non, arriver sur une autre plage, où la raison et
l'émotion, et l'esprit et le corps, ensemble accomplissent un
troisième état.
Antonio Canova