* Le baba-figue, fleur du bananier se cuisine à La Réunion en carry, en soupe.
* Le baba-figue, fleur du bananier se cuisine à La Réunion en carry, en soupe.
Que je vous raconte,
aujourd’hui fête du safran au village créole de la Plaine des
Grègues.
Tous les ans à la
même époque, bien obligé qu’on y vend le curcuma, récolté dans
l'année.
Il a séché dans les
cours, sur les toits terrasses. Coupé en fines lamelles, puis réduit
en poudre, jaune curcuma, le safran de l’île.
Oui, rien à voir avec
le rarissime pollen, ici c’est un bulbe, qui pousse sans grand
besoin. Ça se débrouille, comme les carrés de lianes chouchou, les
beaux jardins aux cordeaux, rien qu’un souvenir.
N’allez pas
entreprendre de bêcher la terre, qu’on a vu ça à la télé, mais
que c’est pas pour ici !
Depuis Vendredi soir,
donc on fête : concerts, manèges, bals, ventes de
produits, et autres réjouissances gastronomiques.
La pluie, la grève
des transporteurs, qui ont bloqués les routes, les stations vidées
du carburant, le weekend a été calme.
Mais aujourd’hui,
foule, dans le village.
Nous avons eu notre
moment de gloire : « Ah les beaux chiens, tous noirs, trois,
ahhhhh »
Sourires, « bonjour,
bonjour », je passe.
L’église, déborde,
les cantiques franchissent les portes ouvertes.
Les habits du dimanche
sont de sortie, les chapeaux, les petites robes affriolantes, les
messieurs tous droits, l’air très sérieux.
Sourires, bonjour,
bonjour…
Le bal musette
entraîne tout ce beau monde, sur un air d’accordéon.
Il nous accompagne un
moment, à travers les chemins où personne ne va.
Les chiens ont bien
traîné dans la prairie, ils rentrent tirant la langue.
Ah, il est presqu’une
heure, ça sent bon le cari près de l’église désertée.
L’odeur du riz
l’emporte, impossible de savoir à quoi il est ce cari, poisson,
poulet ?
Je ne traîne pas, les
chiens ont soif et moi, un peu fatiguée, fait chaud là…
Retrouver, le calme,
le silence de la maison, la fraîcheur...
La fête Safran, cette année, c'est ce week-end.
Anonyme
: Les couleurs qu'avivent les vents.
Miche : Vieilles
femmes
Toutes noires du dehors
Solitudes en masures
Au
dedans...
Riches des couleurs.
Une île...
Mais tous les continents sont des îles
Notre belle planète d'eau...
Navigant dans l'océan de l'univers.
Une goutte de rosée glisse sur le dos de la feuille songe
Une autre garde en son creux, une perle argentée
Le soleil passe la montagne
Instants fugaces …
Sur le chemin du rond
Les grosses roches
Abandonnées de tous.
Quelque chose de puissant
Fait plonger en ces profondeurs
Ce n’est que vibration.
Là, juste en face de la maison
Échancrure de la roche
Qui par temps de pluie se fait cascade.
Plus tard, s’il pleut encore
L’eau vient jusqu’au petit pont.
Bourdonnement dans le faux patchouli
Brassées mauves vibrantes
Butinez mes petites Mayas
Ici, pas de chimie tueuse
Un îlot plutôt qu'une île.
L’hiver est maussade dans les hauts du Sud sauvage
Vents violents et bourrasques pluvieuses s’éternisant
Dans la ponctuation de si belles journées
Ainsi nous allons du printemps à l’automne
D’un joli mois de Mai, à un triste Novembre…
Marcher un peu, marcher dans ces temps de contrastes
Annonciateurs peut être.
Ce matin ? (Sourire…), c’est le printemps !
Frédéric Lamy
La cour est vide
Le platane
A perdu ses feuilles
Dans les flaques le jour gris se mire
Tuileries, janvier 2011 ©MarieSaloméPeyronnel