Te
souviens-tu le coup du piège ?
Il
y avait les jeunes neveux qui marchaient devant
Tu
allais derrière eux, je fermais la marche
Où
allions-nous ainsi dans ce terrain broussailleux ?
Je
ne sais plus... un vestige que l'un de vous voulait montrer aux autres
Je
fermais la marche, et j'ai mis le pied dans un piège
Pas
de blessure, mais déjà tu
revenais vers moi me disant :
« Ma
pauvre grande quand il y a un piège, c'est toujours pour toi. »
Et
encore me faisant remarquer que tous étaient passés là et...
J'avais
aimé mi-figue, mi-raisin
J'y
ai repensé parfois et un jour j'ai compris que
Oui,
il en faut un qui désamorce pour les autres
Un
qui tombe, et qui se ramasse encore et encore.
Hé
bien vois-tu, ce matin à l'heure précise où tu es parti
Au
bout de ces longues semaines de souffrance
Là-bas,
bien loin d'ici
Je
marchais dans St Pierre, le téléphone sonne
Je
le cherche dans le sac, un trou dans le trottoir
Et
patatras les quatre fers en l'air
Juste
eu le temps de voir l'heure sur le cadran, 11 h
Huit
heures à Chartres, ton dernier souffle.
Quoi
qu'on en dise
Mourir,
c'est naître
Ce
n'est pas que je veuille y croire
Il
n'y a rien à consoler.