La petite
savane
Des
herbes rousses
Terres
brunes, nues.
Touches vertes de bosquets.
L’enfant, les yeux
au plafond
Souriait, babillait, il riait aux éclats
Absorbé
dans une vision
Connecté à un jeu d’ombres et de lumières
Une présence peut être…
Lorsque je l’ai
pris dans mes bras
Il a lâché la tétine
M’a regardée…
Son regard n’accrochait rien
Transparence de l’enveloppe
Tout son petit être émerveillé
Resplendissait.
Nous arrivions à la clinique
Les bras
ballants
Cet homme
allait
Le
chapeau bien enfoncé
Il allait
les bras ballants.
De loin je les
entendais
Les mangeurs de cadavres
Alors j'ai compris.
Ils n'avaient pas
encore reçu
La bonne nouvelle !
Oui, c'est ça !
Ce n'était pas encore
parvenu à leurs oreilles
Que nous pouvons vivre sans manger de
viande
Ni poisson, ni produits laitiers, ni œufs
Enfin rien
qui soit issu de la souffrance
D'êtres sensibles, empathiques,
doués de sentiments.
Comme ils vont être
contents !
Quand ils vont entendre la bonne nouvelle !
Ciel et
océan embrassés
A
l'infini le bleu de l'un se noie dans le bleu de l'autre
Jusqu'à
se confondre.
Et là,
le ciel s'éclaircit
Et
l'océan se teinte de gris
Ils ne
s'embrassent plus.