vendredi 21 juillet 2017

Là, là, tralalala

Si tu n'accroches rien de toi
A ce qui se passe-là
Si tu libères ce qui se passe-là
De la petite histoire personnelle
Avec ceux-là et pas les autres
Etc.
Si tu le fais presque sans y penser
Alors... là, il se passe vraiment quelque chose
Et du coup, toi aussi, te voilà libre !






Tous les pourquoi... un seul !

Pourquoi tu pleures ?
Je ne sais pas...
Un trop plein
Tant d'arrogance et de vulnérabilité !
Tu comprends ? 
 
Non, tu ne comprends
C'est juste, c'est le fossé, le précipice
Dans lequel il nous faut tomber
Non, pas pour se ramasser
Non !

Passer, passer, de l'autre côté
Je te jure, que plus tu le fais
Plus tu le fais le temps de cette vie
Plus ce sera facile pour ceux qui suivent
Mais si, peu importe la forme, il y en a toujours
"Pourvenir"... après... 




 

L'humain...

Il tue les loups
Il tue les requins
Et devant les forces de la nature
Qui rééquilibrent les tensions
Dont il est aussi responsable
Pour ne pas dire coupable
Que seul l'être conscient peut endosser
La culpabilité
Devant ces forces, il est au spectacle.


« Ohhhh my god !  OUUUHHHOUUU »




jeudi 20 juillet 2017

Les filles et des filles

Les terres vierges n'existent pas
C'est bien certain
La virginité est un concept
Pour séparer ce qui ne peut être séparé
Alors on parle de l'hymen de la femme
Comme si femme devait être ensemencée
Pour exister, et qu'alors elle bascule dans l'impureté
C'est quelque chose !


Et le puceau dis ?



 

Nom de baptême.

Elle attend l'orage, un orage qui ne viendra pas
Je la vois dans le fauteuil du papy, derrière la fenêtre
Sa voix me renseigne à chaque fois
Ce qu'elle était entrain de faire
Où elle est dans la maison, son humeur
Elle est un peu endormie...


Oui, me dit-elle, et elle me raconte la matinée
Les commissions, la chaleur, elle est rentrée tard
Elle a mangé et la voilà à se détendre
Oui, je sais tout ça.


Des milliers de kilomètres, les montagnes, les déserts
Les océans, et nous parler comme si...
Non pas comme si, je suis assise à côté d'elle, elle raconte...


Depuis que papa est mort, depuis son opération
Elle s'est bien remise, elle a repris à jardiner, un peu
Aller voir les copines, un peu
Justement les copines...
Et la voilà partie dans cette récapitulation
Sa vie de femme, de mère, d'enfant
Là c'est la petite fille qu'elle me montre et son amie Gisèle
« Nous étions comme un couple, moi j'étais le mari, Gisèle ma femme. Depuis la communale, nous étions ensemble, et puis, alors que nous avions 12-13 ans, nous avons adopté une petite fille du CP. » Un silence, elle reprend : « Tiens, elle s'appelait Michelle. Pendant les vacances...»
 

Michel le grand-père qu'elle aimait tant, mort d'une piqûre de guêpe, pof arrêt du cœur !
Michel, son premier amour, l'unique, l'impossible, celui qui ne voulait pas s'engager, qui l'avait quittée, qu'elle avait tant souffert. Que bien plus tard, beaucoup plus tard, mariée et déjà les quatre enfants, alors qu'elle avait appris son décès brutal, il était revenu hanté ses nuits...
Et voici cette petite Michelle... elle s'est cachée derrière une borne, on ne la voit pas, et la carriole tirée par le cheval qui l'écrase contre le mur...


Merde, alors ! Ça fait beaucoup !
C'est bien le prénom qu'elle a choisi de me donner. 
 
 « Au cimetière quand on l'a enterrée notre petite Michelle, nous étions, Gisèle et moi, vraiment comme mère et père qui viennent de perdre leur enfant, leur unique enfant. Ses parents ont touché de l'argent à cause de l'accident, avec cet argent ils ont fait construire une maison, nous étions Gisèle et moi, très en colère."

Ben, merde alors ! Tu parles d'un cadeau !



 

Hiver Austral

...Ce feu sous les braises les plus épaisses
Il dort mais ne meurt jamais
Pas besoin de vérifier
Ce matin, la pluie est de retour
Cela faisait 4 jours...