vendredi 10 novembre 2017

Vue dégagée

Au-delà des raisons
De la raison de vivre
La plus belle façon de vivre...

Comme l'amour
Sans attente, sans objet.

Comme la paix
Dans les profondeurs de l'âme.

Comme la conscience
Claire, ciel vacuité.

Là où cela ne se sépare pas
La Vie, oui !



 Népal

"Ne te retourne pas !"

Nous avions grimpé la montagne
Versant abrupte, nez collé à la roche
Des pierres roulaient sous nos pas
Et puis ce fut le sommet
Se retourner.

En bas, le lac si grand, si petit
Paysage de jardin de poupées
En des couleurs, tellement, tellement
Que cela ne semblait pas vrai
Artificiel !

Certains disaient qu'on était sous le coup
D'un maléfice, ensorcelés, possédés
D'autres se pâmaient, entonnaient des incantations
A vous faire vomir de dégoût
S'éloigner !

Il est toujours possible de faire ces quelques pas
En dehors du groupe, échapper à l'influence
De l'affluence, alors Voir
Ces couleurs, cette lumière, si étranges
N'étaient ni étrangères, ni familières.

Vivantes !



jeudi 9 novembre 2017

Des fenêtres

Les voyages intersidéraux
Ce n'est pas chose facile.

Dans ce voyage intersidéral
Et la terre dans le système solaire
Et le système solaire dans l'espace
Matière mentale en mouvement
La pression est omniprésente.

Pour les organismes vivants
Pour les formes pensées
Pour les traqueurs et les rêveurs
En prise constante avec la création
Des fenêtres.

Le terre est une fenêtre
Selon les époques climatiques
Selon les situations géographiques
Selon les temps historiques
Une fenêtre qui s'ouvre et qui se ferme.

Aussi chaque être vivant est une fenêtre
Qui s'ouvre et qui se ferme au monde
Aux autres, à tel autre qui n'est pas celle-là
Et le témoin silencieux peut en lui
Percevoir l'opportunité d'une fenêtre qui s'ouvre.

Alors tout ce qu'il fait atteint son but
Tout ce qu'il décide atteint son but
C'est l'archer, son bras, la flèche, la cible
L'intention toute entière accomplissant
A travers tous les lieux et les temps.




mercredi 8 novembre 2017

L'oiseau du passé

Et ça s'accroche et ça s'accroche
Tout est derrière déjà
Mais par la force du mental
S'accrocher encore
En des espérances
Ou des regrets..

Respire
Oui, respire
Laisse le souffle s'échapper
Celui-là porte la noirceur
De toutes les trahisons
De tous les renoncements
De toutes les peurs
Qui appartiennent au passé
Tous les passés. 



L'oiseau du levant

Alors que nous nous réjouissons
Entendant dire que notre esprit est illimité
Comme une promesse... 
 
Nous prenons peur aussitôt que cela approche
Car quoi !
Impossible de se rassurer avec ce qui n'a pas de limite
Que la pensée ne peut pas circonscrire
Décrire, définir...

Je suis cela qui commence sur les rives de l'extase
Ces paysages toujours neufs au-delà de toutes connaissances
Conscience, claire conscience. 



L'oiseau du soir

L'oiseau dans l'arbre
Juste en face du couchant
C'est un solitaire, il chante
Et dans l'air son chant résonne

Inlassablement il répète
La même phrase
Et puis alors que le soleil
Est tombé dans l'océan
Il se tait.

Plus aucun bruit
Une voiture descend les rampes
Un chien aboie au loin
Le silence...

Cela qui précède l'arrivée de la nuit
Comme cela qui précède l'arrivée du jour
Un passage.


mardi 7 novembre 2017

Des enfants de plume et de chair

Quel état d'esprit ?

L'état d'esprit de celui qui ne possède rien
Regarde !
Celui-ci possède ses mots, nés du dialogue, il s'en fait des colliers.
Celle-là possède ses enfants, elles les as mis au monde.

« Les enfants de chair ou d'idées n'appartiennent pas à leurs géniteurs ni dans la la vie, ni dans la mort  ! »
Celle-là bafouille, elle veut dire que si, que quand même...
Celui-là se dresse, tranche, exige.

« NON ! les enfants qu'ils soient petits ou grands, de plume ou pas, n'appartiennent qu'à eux-mêmes !
Tu entends ?
Ni au père, ni à la mère, pas même à dieu, pas même au monde, à eux-mêmes ! »