dimanche 19 mai 2019

Sur la place de Grève...

Tu sais, ils ont condamné les béguines !
Ils ont brûlé Marguerite Porete la poète
En place de Grève ils ont dressé le bûcher
Elle qui avait produit le miroir des âmes simples
Prôner l’amour de Dieu sans intercession !

Ils ont condamnés les femmes libres, droites
La puissance féminine, on a dit sorcellerie !
Chaque jeune fille qui porte en elle ce flambeau
Encore aujourd'hui est si belle !

Tu sais, même ses sœurs l'ont lâché Marguerite !
« Les béguines déclarent que je suis égarée, les prêtres aussi
Les clercs et les prêcheurs, les augustins, les carmes et les frères mineurs »
Elle qui chercha l'approbation ne trouva que la désapprobation.

Que disait-elle la pauvre Marguerite ?
Elle a osé parler du dépassement de la vertu et de la morale
Elle a parlé de l'union à Dieu, sans intermédiaire
Elle a parlé de la paix intérieure, qui fait sans attente aucune.

Ma sœur, la graine que tu as planté est vivante ici
Plus radicale encore, plus cachée aussi, libre, parfaitement libre
Tu vivais cet éveil quand les énergies circulent, extase, amour total
Et ceux qui ont voulu enterrer l'affaire, ont encore participé 

Mise en circulation...



samedi 18 mai 2019

Le premier pas qui est le dernier...

Tu marchais et personne ne te suivait
Ni de loin, ni de près, ni à tes côtés.

Le dernier rituel
Celui qu'on ne recommencera jamais
Qu'on aura quitté pour de bon.

Celui que l'on accompli seul
Pour certains le premier acte de liberté totale.



"Colle" ça colle

C'est le toujours nouveau
Qui se point là !
Toutes les couleurs possibles
Et imaginables
Et les autres aussi !!!

En écho aux mots de Guillaume Siaudeau (La méduse et Le renard)
Comment fait 
l'aube pour mettre 
autant de couleurs
dans un silence



 La Volga Russie

Dans la grotte de Platon

La maison brûle, mais tant qu'il y a nos petits plaisirs !
Ah mes amis !
Derniers voyages, derniers rivages
Elles s'en foutent pas mal, les mémés bien grasses !
Elles iront faire le yoga, et la méditation
Après ça, et le buffet à gogo
Et …


Elles ne descendent plus du paquebot
C'est que c'est gênant quand même tous ces gosses
Qui tendent la main, pas même polis
C'est qu'ils sont bien mal éduqués ces gens-là
Les mêmes qui viennent accoster la nuit
Sur nos terres, derrière nos frontières
Sur leur bateau de misère !



 
 
BERYL COOK
 
 
 

vendredi 17 mai 2019

De la confiance

La confiance... conscience de notre lien au tout
Infiniment d'énergie
Elle est spontanée et ne sera jamais reprise
Ce qui se donne et se reprend concerne le penseur et son objet
Illusion de posséder, illusion de rejeter, illusion de se séparer.

La confiance n'a pas d'opposé
Elle est ou elle n'est pas
Tout entière
Émanation de l'être
Expression du corps énergie.

Elle est de l'instant présent
État de complétude en soi
Sans limitation... 




Vladimir Kush Candle 

Dans le tic-tac de la pendule

Elle a mis sa main dans l'assiette, elle ne veut pas de la soupe
On la menace, rien y fait, l'enfant est têtue, on le dit
Elle sent très précisément en elle cette force qui se dresse
Qui s'oppose à cette volonté qui veut lui faire faire
Ce qu'elle refuse de faire.

Rien ni fera, ni les cris, ni les promesses
Elle ne mangera rien, c'est très bien
Elle sait qu'on la laissera seule à table
Elle entendra les frères jouer dans le salon
Les parents dans leurs occupations du soir.

Elle regardera un moment les aiguilles sur le cadran
Dans leur tic-tac régulier
Puis doucement, sans bruit, le temps s'arrêtera
Elle glissant hors de tous sentiments, de toutes attentes
Dans cet état où tout est si vivant.




Ce monde qui change en toi

Des personnes qui seraient plus conscientes que d'autres
Des sages et des criminels ?
Cette représentation est obsolète
Elle participe à maintenir l'espèce humaine dans cette situation
Où des spécialistes font barrage, s'interposent dans la relation au monde
Qui fonde chaque être vivant.

La spécialisation, toujours plus
Conséquence de la séparation en esprit
Où la raison justifie de tous ses actes contre-nature
En nature, chacun de nous engagé dans le travail de Voir.

La conscience n'est pas un grand sac dans lequel je pourrai puiser
Pour me faire plus belle, plus intelligente
Je ne deviendrai pas meilleure
Pouvant éclairer le pauvre monde
Je suis ce monde qui change en moi
Chacun être vivant, pas seulement l'homme
Est ce monde qui change en lui.




  Herb Ritts