Un instant
Allumer le feu.
Longtemps qui n'est
pas
Longtemps,
Mais le temps
n’est pas
Je t’ai
attendu
J’ai pleuré,
imploré
Tu ne venais
pas.
Et pourtant tu étais
si près
J’ai failli
t’étouffer.
Et puis, je n’ai
plus attendu
Dans une grande
fatigue
Me suis allongée-là
Sans plus rien en moi.
J’ai ouvert les yeux
Tu étais là.
Sous la couverture
Chuchotements
Éclats, de rire
Caresses légères
Embruns enivrants.
Dans cette profonde
intimité
Un sourire, un seul
pour deux
Un regard rien qu’un
Le souffle qui unit
terre et ciel.
La raison
Ne sait pas aborder la
mort sereinement
Elle ne le peut pas,
produit du connu
De la mémoire
L'inconnu est pour
elle cause d'effroi.
Toutes les croyances
tentent de la rassurer
Lui proposant tout un
panel de formes de vie
Après la mort...
Pour le penseur, il
n'y a rien après la mort
Pas de connu dans
l'inconnu.