jeudi 2 mai 2024

Qui ?


Dépassé l'état de joie qui fait les larmes aux yeux
Dépassées toutes les tristesses et les colères
Les impuissances.

La tige dressée, je suis cela
C'est bien le goût de cette sève
Qui fait cela ?

La puissance d'un désir dirigé par
Un mental libre de toutes entraves
Déplacement dans le vide.






Le syndrome main-pied, paresthésie, chimio, effets


Les pieds comme des sabots
Oui, les sabots sont sensibles
Mille petites aiguilles
Figées en une forme solide.





Et ça, ça, c'est dans leurs bouches, leurs bouches à eux


« Les étrangers ! Oui, mais alors chez eux !
Et puis s'ils viennent ici, avec notre permission s'il vous plaît, qu'ils se conforment, qu'ils s'assimilent, qu'ils ne fassent pas de vague, qu'ils ferment leur gueule, qu'ils n'oublient pas de dire merci, et surtout, surtout, qu'ils ne fassent pas de réclamation ! Et puis quoi ! Ils viennent chez nous pour poser des bombes, faire le bordel, prendre nos femmes, les violer ! Tu verras on sera obligé de porter le voile, et les retraités de payer pour tous ces immigrés ! »
Mais comment peut-on dire pareilles inepties, ça pense ça ? Nous sommes allés, nous les européens, dans tous ces pays, piller, voler, tuer, et les richesses de la terre, et les cultures ancestrales, imposant la religion d'état, faisant colonies et esclavages ! Et encore le tourisme, les safaris, les trafics ! Tout ça dans la plus totale impunité ! Justifié par notre si grand sentiment de supériorité !
Grand dieu ! Et dire que la mondialisation se fait au service du capital ! 

Alors trop tard ?
Certainement pas ! Tout est là, à sa juste place, quoi qu'on en dise. Tout est à sa juste place, que je ne sais pas expliquer, mais là chevillé. 




mercredi 1 mai 2024

Comme un entonnoir,,,


Sélection sans appel
En accord parfait avec ce qui se porte-là
En soi, du premier au dernier souffle.


Maya Kokocinski Molero 


A l'eau de rose


La confiance qui peut être gagnée
Ou encore perdue
Celle-là faut vraiment s'en méfier
C'est comme ces amours qui peuvent être déçus
Des enfantillages, sentimentale !

Tant de drames, jalousie et possessions
Ce n'est pas l'amour, ça !
Ce n'est même pas du niveau des hormones
Qui elles claquent et plaquent sans un mot
Tout juste de la romance à lire dans les halls de gare.




De l'homme et du temps


Le temps de l'homme
Le temps de faire ceci
Et encore cela
Et des projets
L'homme est du temps.

Où se trouve la mesure du temps ?






mardi 30 avril 2024

La vieillesse n'est pas gage de sagesse


« Quand on est vieux on se sent vulnérable ».

Je me souviens le petit enfant que nous avions accueilli un soir au foyer, et qui suppliait : « S'il vous plaît monsieur, s'il vous plaît madame, ne me faites pas de mal ! »
Pour cet enfant que les services sociaux venaient de séparer de sa mère SDF comme on dit, je comprends... et puis cet enfant était si doux, tellement gentil, et prévenant, comme ça, sans le faire exprès, sans manigance, sans calcul. Si, si, cela existe "sans calcul", dans une ouverture totale, au cœur de laquelle on rencontre le petit jésus, qui n'est autre que l'absolue vulnérabilité indestructible du vivant, en chacun de nous. Non, non ce n'est pas un sophisme ! Je dis bien « absolue vulnérabilité indestructible ».
Mais pour les vieux, je ne comprends pas. 

Ont-ils passé leur vie durant à se croire les plus forts, les plus justes, les plus riches, les plussss quoi ? Qu'ont-ils perdu ? 
Pas même leur suffisance puisque les voilà à se découvrir tellement démunis... en vérité la peur, imminence, que toute leur vie, ils ont repoussé, loin, loin, là-bas et qui est là, tout près... 

Voilà, il n'est jamais trop tard, tout à sa juste place.