jeudi 21 novembre 2024

Du message

 

Le message a été corrompu
Ce message qui est en nous
En chacun, y compris les plus égoïstes
La quête de bonheur parle encore de ce message
Nous sommes nés dans cette condition terrestre
Pour grandir en conscience et faire grandir.

Le paradis terrestre n'est pas du passé
C'est l'aspiration d'un état à venir
Des forces maléfiques, les mêmes qui opèrent
Dans nos systèmes, nos gouvernances, nos élites
Ont falsifié ce message en nous.

"Nous avons été chassés du paradis pour avoir désobéi"
Désobéi à quoi ?
A un ordre supérieur dans le règne des interdits.





Dieu dispose

 

Ses petits yeux méchants
Se sont encore rétrécis, au moment
De jeter son fiel.
 
J'ai remis chacun à sa place
Et je suis partie.

 

Merci Danken

Danken : "Les méchants n'ont pas besoin de raison pour haïr. Leur méchanceté suffit."
Dieu dispose (édition 1866) - Alexandre Dumas

Miche : Ohhh, je ne sais pas si cela fait des états permanents, peut-être à la longue... plus rien dedans, plus que l'habit.
C'est rigolo, "Dieu dispose".


 



De l'attendu

 

Le vent parle de la pluie
Tant attendue.

En un galop, elle est passée
Un bref instant.



 

mercredi 20 novembre 2024

Une douceur passait...


Elle s’arrêta un moment à l’ombre des Jamrosats
Tordus par les tempêtes et les cyclones
Elle souriait, une douceur passait là.

Oui, ces complications de l’esprit qui se demande
Ce qu’il serait bon de faire ou de ne pas faire
Et encore comment …
Cela ne pouvait prendre place en cet instant.
 
Un rire s’éleva
Sans témoin pour dire s’il était sincère ou pas
Simplification rédemptrice.

 


 

En une embrassée

 

L'esprit, comme en ma grand mère
La dernière nuit de sa vie, je l'ai vu
Dans ce semblant de l'inconscience de l'agonie
Son esprit était là, vif, ne manquant rien
De ce qui se passait dans la chambre...

L'esprit, invisible, va et vient
Prenant toutes les informations
Aussi celles qui échappent aux penseurs
Prenant toutes les informations
Ne laissant venir au détricotage de la raison
Que certaines d'entre elles...

Ainsi pour cette opération de l'hernie abdominale
Docteurs H, et M ont lancé des signaux annonçant
Que cela serait un mauvais moment à passer
Que cela n'était pas indispensable au regard du cancer
C'est vrai, si j'avais su, je ne l'aurai pas demandée
Mais voilà, ma raison est restée dans l'ignorance
Et ainsi la fleur au fusil, je suis partie.

Dans la salle d'opération, sous le masque
Profondes respirations, tout commence
L'équipe au grand complet
« Personne fragile » ils se sont passé le mot
Comme un passage de relais, au coeur de l'équipe.

Depuis que la petite chirurgienne a recousu
Mon nombril, et posé un voile de mariée
Sur la ligne blanche
Je fais des crottes comme
Je ne me souviens pas d'en avoir fait 
Grosses et moulées, un chef d’œuvre.

L'enfant, la mère ...
J'avais mal au ventre, je lui disais
« Où ? Où as-tu mal au ventre? »
Demandait la mère d'un ton inquisiteur
L'enfant montrait son nombril
La mère hurlait.

Je n'ai jamais compris pourquoi ma réponse
Occasionnait autant de fureur
A chaque fois c'était pareil, jusqu'au jour
Où je n'ai plus dit que j'avais mal au ventre.

La petite chirurgienne, aux doigts de fée
Au sourire si doux
Je ne sais plus à quel moment
Mais...
Nos mains se sont rencontrées
Jointes en une embrassée.




Un enfer de flammes et de métal

 

Le paradis, promesse faite à ceux qu'on envoie à la guerre
Le confort, la sécurité, promesse faite aux esclaves des temps modernes
Voilà ce chemin de l'effroi que l'homme s'est inventé
Pour ne pas comprendre la mort.
 

Ici 

 



mardi 19 novembre 2024

J'avais dit : "naissance et mort"


Quand je lui ai dit que je refusais
L'ablation de la vessie et de ses voisins
Elle avait crié ; au bout du fil : « tu appuies sur le bouton mort »
Après elle s'était excusée, disant qu'elle n'aurait pas du
Que mon choix elle le respectait
Je n'étais pas fâchée, j'avais dit "naissance et mort".

Aujourd'hui, elle me ramène à la maison
Après l'opération des deux hernies
Qui sont apparues avec le cancer
Nous parlons...

Il y a le décès de ce jeune de 20 ans, accident en moto
Elle l'accompagnait depuis ses quatre ans
Elle a pensé à Max qui roule aussi en moto
Il y a la maman de ce jeune homme, effondrée
Qui l'a appelée
Puis …

« Quand tu m'as dit que tu es en rémission
D'un coup c'est un grand poids qui m'a quittée
Celui qui était en moi, depuis que tu avais refusé
L'opération, j'ai respiré un grand coup et avec les copines
On a fait la fête, au cabinet nous avons chanté pour toi
Maintenant je sais que j'ai encore un peu de temps
A t'avoir auprès de moi,et j'en suis tellement heureuse 
Tu es une warrior, ma mère ! »

Je pense à la petite fille qui avait voulu pour ses 5 ans
Un foulard, elle voulait un foulard comme maman
Comme elle avait été déçue
« Le foulard, il ne sent pas ton odeur ! »

Ah, ma fille, comme il est beau ce lien de toi, à moi
Des attentes déçues, des rendez-vous reportés
Un travail si profond de moi à toi
Du vivant, qui est naissance et mort.