Un
jour que je rencontrais ma sœur, non que je l'agressais pour sa
consommation de viande, mais voilà moi je n'en mange pas ! Et
ça ça dérange ! Je me demande bien pourquoi... une petite
voix en elle ? Peut-être...
Toujours
est-il qu'avec un air … elle me tint ce discours : « Oui,
hé ben, la salade aussi c'est vivant ! Et les légumes et les
fleurs que tu manges ! »
-
Ma pauvre sœur que me chantes-tu là ? Toi qui n'entends pas le
hurlement du cochon qu'on égorge, la détresse de la vache à qui on
enlève son petit à peine né, le déchirement de tous ces bébés,
séparés, engraissés, tués (veau, cochon de lait, agneau de la
pâques, le bébé cabri du voisin), toi qui n'entends-pas tous ces
cris, comment pourrais-tu entendre la plainte de la salade coupée
dans le jardin ?