Il
y a deux façons d'oublier, mais peut-être faudrait-il oublier ce
mot et en inventer deux autres pour dire plus justement.
Il
y a cette amnésie qui vient couvrir le bruit des remords, des
regrets, des amertumes en bouche et en cœur, à force, à force de
souffrance qui jamais n'accomplit son travail de feu d'amour, le
cerveau bien fatigué se met à ne plus savoir, il entre en
insensibilité. Cet oubli-là qu'on appelle aussi le déni, processus
psychologique qui vise le confort, puisque la personne s'est consacrée
à l'illusion de sécurité. Maladie dégénérative !
A
l'autre extrémité, sans que l'on puisse dire qui serait en haut,
qui serait en bas, à l'opposé donc ! Claire conscience, le feu
amour a tout brûlé, sans fumée, ni résidu ! Ciel vacuité,
le cœur si léger que c'est vrai ! il a des ailes. Lumière,
tout est beau, si beau, vrai, si vrai, lumière ! Tout est là,
plus rien derrière, rien devant non plus... tu sais devant ça n'existe pas, ce n'est que
du derrière projeté !
Tout est là, si beau, si vrai...
infinitude et complétude.
Internet