Déconnexion

 

Il y a la viande savamment cuisinée, dans l’assiette

Portée à la bouche et la délectation

Il y a la viande sur l’étale, morceaux découpés

Préemballés, exposés.

Quel rapport avec l’animal élevé en batterie 

Engraissé pour la consommation ?

Quel rapport avec ce veau jeté au sol, arraché à sa mère ?

Avec la peur de tous quand ils arrivent à l'abattoir ?

Je les regarde, mère et sœurs, et frères, cousins et autres

Je les regarde, mastiquer… l’évidence ! 

Pour eux il n’y a aucun rapport, aucun lien, aucune connexion 

Qui se fasse dans les cerveaux.

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Faute de toucher en soi...

 

C'est sur nous-mêmes que nous pleurons

Lorsque vient à disparaître un être cher

Que vais-je devenir ? Je suis perdue sans toi !

Nous pleurons sur nous-mêmes

Faute de toucher en soi

Le lien vivant qui nous fait au monde.

Le vivant (naissance et mort) n'a ni commencement, ni fin

Ce qui commence (naissance) finit toujours (mort).

De la Conscience

Dans la conscience de ce lien

"Je" ne se sépare pas, pour ensuite prétendre produire du lien

Des passerelles, du bien commun, du sens

C'est respiration tout simplement.

Le besoin de s'assurer de la bonne direction est encore

Une distorsion résultant de la méprise du penseur

La question de la preuve appartient au monde du mensonge

Et de la cécité qui en résulte.

La conscience ne sépare en rien

Ce n'est pas un cloisonnement dans notre tête ou dans notre corps

Dans des conclusions, des opinions,

Dans des rapports codifiés où certains incarneraient des rôles particuliers.

La conscience est énergie, la matière est énergie

Il n'y aucune entité séparée, ni en moi, ni dans le monde

Ni au commencement, ni à la fin.

Déjà publié ici  

 Chip Phillips