Les morts-vivants

 

C'est effrayant ces vieux 

Encore accrochés
Aux branches du passé.

Il n'y a plus que ça en eux
Les souvenirs qui ne sont plus

Diana Poliak

Dans ce refus, refus du partage

 

Celui qui va, se comparant

Qu'il est plus riche ou plus pauvre

Celui-ci s'égare à chaque pas

Il va le regard centré sur sa différence

Ne permettant pas que cette différence

Participe du partage

Il retient la semence

Jouir de soi-même.

Il n'aura de cesse de détourner

L'énergie du vivant

Pour se prouver sans cesse

Qu'il est bien autre

Et bien plus que son frère.

Mourir est alors impossible

Construire des ponts

Entre ici et là-bas

Pour que cette si belle spécificité

Soit encore et encore

On n'a rien inventé de mieux que les religions

Pour ce délire égotique.

Globalement ce mal concerne l'espèce homme.

Déjà publié ici

Salvador Dalí (1904-1989)

Dans l'ombre de son ombre

Transgénérationnels les effets du désir de continuité ?

Sans aucun doute, il en est ainsi

Par la puissance du mental ce désir a pris forme

Une forme perverse qui se dissimule

Cherchant sans cesse à échapper au Réel

Celui qui efface les traces

Pour que le toujours nouveau soit.

Dans l'ombre de son ombre

Cette forme distille son poison.

Déjà publié ici

Souvenir et trauma

Tu gardes le souvenir tant que tu n'as pas extrait

Tout ce qu'il y avait à extraire

Extraire, avaler, digérer, transformer.

Le plus souvent ne garder qu'une image

Pour le petit moi conscient, juste une image

Mais dans cette image !!!!

Dossier compressé !

Il y a tant et tant !

Quand enfin, le dossier est vide

Plus une miette, plus une trace

Vide ! 

 

Effacement, l'image se dissout

Absolution !

 Source

Le véritable partage, multiplie ...

Pour ne pas avoir à se poser la question du sens 
Le sens profond qui engage dans notre propre changement
Naissance et mort, toujours ! en conscience.
 
On a dit le miracle, l'impossible, le divin
Le fils intermédiaire et le père tout puissant
Et nous pauvres petites créatures !

Comme des enfants impuissants
A punir ou récompenser
Soyez sages et obéissants, libres jamais !  

Ainsi nous sommes entrés dans le règne de la division
Toutes les divisions, en nous, entre nous, avec le monde
Avec la nature, avec la complétude !

Des faux mariages !

J'ai été préservée

Je pourrais tout aussi bien dire

Que je me suis évitée

Ce grand malheur

Dont les voilà affublés

D'une soi-disant vie de couple de rêve

Et de la grande déchirure avec la mort

Ce compagnon, cette compagnonne

De chaque jour, en autant d'attachements

Et la mort qui les sépare !

Roméo et Juliette avaient compris cela

Qu'ils se sont donnés la mort

Dans un même geste.

Key Nielsen -  Mille et une nuits