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mercredi 19 janvier 2022
samedi 9 novembre 2019
Tous ces instants présents ...
Conscience...
Présence
au monde
Monde
en présence
Écoute
et être écouté
Voir
et être vu.
Le
petit chat a ouvert les yeux
- Regarde,
il a les yeux bleus
-
Oui, tous les bébés chats ont les yeux bleus
-
Tu crois qu'il voit ?
-
Je ne sais pas, mais il entend et il perçoit les odeurs, ça c'est
sûr
-
A son âge moi je voyais
-
Ah ?
-
Oui j'ai vu dès que je suis né. J'ai vu des mains gantées de
plastique blanc, et ces mains m'ont emporté dans un espèce d'évier
pour me laver, c'était tout blanc. Ces mains, je ne sais pas si
c'était des mains de femme ou des mains d'homme.
-
C'est une image en toi ?
-
Oui, je la vois toujours aussi bien.
-
Et comment te sentais-tu ?
-
Je ne me sentais pas, je voyais.
-
Oui, je te crois. Tu voyais avec ta conscience, comme les personnes
qui dans le coma peuvent raconter tout ce qui se passait autour
d'elles, et même au-delà des murs. Quand ma grand-mère est morte,
alors qu'elle traversait ce qu'on appelle l'agonie, déjà absente à
ce monde, toute la nuit sa conscience était là. Elle entendait,
elle voyait et en cela elle se souvenait. Je l'ai perçue sans
l'ombre d'un doute.
Tu
as vu et c'est bien la lumière qui nous fait voir, la lumière est
en tout, sais-tu ? Au cœur de la matière, toute matière, la
lumière et c'est conscience. Les formes, c'est après, c'est après
que ton cerveau a dit : les gants et l'évier et la douche, et c'est
juste.
Jürgen Görg
samedi 14 septembre 2019
Est libre...
Est
libre, celui qui est en accord avec
Ce pourquoi il est fait
Ce pourquoi il est venu
Pour peu qu'il sache ce qu'il est venu faire.
Ce pourquoi il est fait
Ce pourquoi il est venu
Pour peu qu'il sache ce qu'il est venu faire.
"Zalone Taung",dans la ville "BanMauk" en Birmanie.
vendredi 5 avril 2019
Souvenir et trauma
Tu
gardes le souvenir tant que tu n'as pas extrait
Tout
ce qu'il y avait à extraire
Extraire,
avaler, digérer, transformer.
Le
plus souvent ne garder qu'une image
Pour
le petit moi conscient, juste une image
Mais
dans cette image !!!!
Dossier
compressé !
Il
y a tant et tant !
Quand
enfin, le dossier est vide
Plus
une miette, plus une trace
Vide !
Effacement,
l'image se dissout
Absolution !
La plainte n'est pas définissable
Je
les connais ceux qu'il n'est pas utile de chercher à définir
Mots
sons, mots cris, mots plaintes, à laisser être, à laisser finir...
Ils
versent de l'encre sur les bords des feuilles
Un
peu de sang séché ici
Une
vieille douleur, elle est toujours vieille celle dont on se souvient.
Blessure
cachée comme l'enfant derrière l'arbre
On
ne voit que lui en ses bras et ses jambes
Mais lui croit
vraiment qu'il est bien caché.
Étrange,
fascinant voyage, de ces mots
Qui
ne veulent rien dire, juste se souvenir.
lundi 18 mars 2019
De la vieille dame indigne
De
mots tendres soutenus par une pensée logique
Elle
nourrissait ses amants hommes et femmes
Les aimait tous, alanguie
Langoureuse, philosophe à son heure tardive
La
vieille dame s'habillait de dentelles ivoires
Elle
semblait sans âge.
Une
barque glisse sur une eau tranquille
Une
pincée de regrets, faire la leçon gentille-ment
De
convenances en fulgurances
Tout
va bien !
Mais...
voilà, que la voix se tait
La
rose a-t-elle défleurie ?
On
passe inquiet, on réclame la becquée
Mais
plus personne dans l'alcôve
Et
ceux qui viennent encore
Sentent
bien que le parfum de la grande dame
Est à chaque fois moins perceptible
On
finira par tout oublier.
mercredi 6 juin 2018
Quand vous étiez petits encore...
Avec
les petits nous avons été au parc cro-cro
Seul
parc animalier à La Réunion
C’est
bien ainsi, que les animaux en cage !
On
y va… pas tant pour les crocodiles qui dorment affalés dans les
bassins de béton… les enfants pour l’aire de jeux qui les attire
dans le fond du parc, la grand-mère pour leur faire plaisir, et puis
l’endroit est ombragé agréable à la promenade.
Des
volailles, de jolies volailles vivent en liberté, au milieu des
crocos encagés, ça c’est rigolo.
Près
d’un poteau l’enfant pousse du pied … et se met à crier.
C’est
un endormi, comme on dit ici, heureusement indemne. Tout noir,
cuirasse de couleur, l’enfant l’avait pris pour une pierre.
La
fatigue commence à se faire sentir, la mienne parce que les petits
ne la sentent jamais, ils s’écrouleront dans la voiture.
Ils
râlent lorsque je parle de rentrer… Oh, regarder, ces poussins
comme ils sont mignons !
Nous
voici le plus près possible, mais pas trop…
Le
coq veille, oui, il veille sur sa famille, poule et poussins, si
fier. C’est que la poule est occupée, et tout à la tâche de
nourrir les petits, elle gratte les graviers, la terre, a la
recherche de miettes.
La
poussière vole dans la chaleur, derrière elle les petits
s’affairent à picorer.
A
l’écart, un poussin isolé, et je ne vois plus que celui-là qui
déjà a compris, déjà s’est lancé dans l’aventure, il gratte,
gratte avec ses petites pattes !
Photo perso
mercredi 7 février 2018
Quand le soleil va se baigner...
"Quand
le soleil va se baigner... "
Ce
que tu voyais était si beau !
Toi
l'enfant se souvenant de ce moment de ta naissance
Deux
mains te tenant, et te portant, pour te laver.
Image
fugace mais oh combien tenace
De
l'instant d'avant que l'ouverture
Claire conscience se
referme...
Et
dire qu'il y en a pour s'accrocher à ce qu'ils appellent la vie
Mais
en vérité, juste un passage, avec ses pièges !
Ce
que tu voyais était si beau...
Tu
as grandi... tu n'as pas aimé !
Ni
la crèche, ni l'école, ni le collège
Que
vois-tu maintenant ?
Merci à Mala pour l'image...
mercredi 6 décembre 2017
Madame Loublié
Les cordes du passé
Comme celles d’un violon
Vibrent l'air en un appel
Celui
du grand sapin dans la nuit
J’ai
connu une petite fille
Qui
mêlait ses larmes au vent.
Je
l’ai connu bien vieille
Sur
le chemin de Compostelle
Son
nom, Mme Loublié.
Je
m’étais arrêtée parce qu’on m’avait parlé d’elle
Le
prétexte ? La crédentiale à tamponner
Je
m’en tamponnais bien
Marchant
toujours à côté, mais…
En
face de l’église
Je
me souviens aussi d’un pont traversé
J’ai
frappé à sa porte.
Elle
m’attendait, c’est sûr
Elle
m’a parlé, parlé
Comme
on noie son dernier chagrin
Juste
avant de partir.
Pendant
la dernière guerre
Petite
parisienne, elle avait été "déportée"
En
Auvergne, où on n’en doutait pas
Elle
serait à l’abri, et nourrie correctement
Mais
voilà, c’est toujours la même histoire
Il
y a cette chose dans l’humain
Qui
lui fait manquer de tout dans la séparation
C’est
son destin, ça… avant de toucher là ...
Voir
!
Tous
les soirs, elle pleurait sa mère
Restée
dans la grande ville
Alors
elle allait sous le grand sapin
Dans
le vent, et même la pluie
Persuadée
que celui qui chantait
Du
bruissement des longues branches
Comme
autant de cheveux emmêlés
Persuadée
que ce souffle emporterait
Loin
là-bas jusqu’à la capitale
Sa plainte et que sa mère l’entendant
Viendrait
la chercher…
lundi 19 juin 2017
Oh très saine vierge, écoute-moi... intercède pour moi
Quand
je fus enfant, aînée de la fratrie de 4, nous étions tous les
soirs, à genoux au pied de notre lit, à faire la prière. Un " Je
vous salue Marie", un "Notre Père", pas de jaloux !
Je
ne me souviens pas d'une première fois, juste que je n'aimais pas
ça, cela ne communiait en rien, enfin pour moi.
Je
me souviens de la dernière fois, celle où j'ai refusé de
psalmodier. Quelle histoire, qu'elle fut grande la colère parentale
!
Oh
très sainte Vierge, la blanche et la noire dans le ventre profond de
la cathédrale de ma ville natale
Oh
toi et tes apparitions mariales, toi introduite par la très grande
catholique, immaculée conception, sacré concept
Humblement,
je m'adresse à toi...
Console
les cœurs malheureux
Efface
les incompréhensions
Les
mots de trop, les mots pas assez
Que
le souvenir soit doux
Comme
un loukoum...
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