Du mur des lamentations

La présence, si puissante

Dans son silence

Alors qu'ils sont-là

A se lamenter sur leurs sorts

Ils n'entendent pas ce chant

Si beau...

Déjà ici

De la plainte

– La plainte du loup.

– Ah non ! Le loup ne se plaint pas, il communique ! Il n'y a que l'être humain pour se plaindre.

– Mais se plaindre n'est-ce pas communiquer, de sa souffrance, de sa peine ?

– Non, la plainte ne communique pas, c'est un surajout au bénéfice de l'ego. 

 

 Déjà ici

Une plainte infinie

 

Oui, dans le bruissement du vivant, une plainte
L’entendre…

Le parfum du grand océan pollué des massacres
Le souffle du vent gémissant des famines
La lumière du grand astre voilée de nos peurs.

Source 

Une ville

 

Ils sont encore et encore dans la réparation

Enfin ce n'est que plainte !

Il n'y a rien à réparer.

Il y avait une ville

Connue et inconnue à la fois

Peut être avait-elle changée ?

Non, ce n'est pas ça

Connue et inconnue à la fois.

Déjà publié ici

Source 

La vieille femme

 

La vieille femme assise
Silencieuses les larmes creusaient le lit des rides
Elles ne savaient plus pourquoi
Ne restait que le vacillement des flammes
Le vent se glissant sous la lourde porte
Ni chaud, ni froid
Elle était assise là...
 
Certains ont dit, qu'elle avait toujours été là.

L’enfant derrière le rideau baissé

 

Cela boude, et ne sait plus pourquoi
Que le monde est si imparfait
Là, où se disent les choses !
 
Mais, en vérité, rien ne se dit
De ce qui Est
Saute grenouille, tout est là déjà.

Et cette plainte

 

La plainte n'a jamais rendu les choses plus faciles
Mais...
Si tu dis cela à celui qui se plaint !

Incompréhension sur toute la ligne
Cela veut se plaindre, un peu, beaucoup
Passionnément, à la folie.

Käthe Kollwitz, Call of Death, 1934

Irradiation

 

Naissance et mort

La vie

Des vivants et des morts ?

Ce sont les mêmes

Rarement quelque chose d'intéressant à dire.

Une longue plainte...

Claque la langue

Claque les doigts

L'air se met à vibrer

Chaleur irradiante.

Déjà publié ici

Juli Williams

Parce que ...

 

Parce que ceux
Qui parlent tant d'amour
Sont dans une plainte infinie
La plainte de ce qui se voit finir
Et ne le veut pas.

Une image s'impose 
La morne plainte de la plaine en hiver
Quand ciel et terre s'étouffent l'un à l'autre...

Déjà publié ici 

Guillaume Marchand

Le piège de la plainte

 
Tu disais …
D'abord j'entends une plainte
Je m'arrête et j'écoute
Très vite je sais
Si dans ce qui gémit
Il y a la force de guérir.

Si cela n'est qu’auto-apitoiement
Passe ton chemin
Non seulement la personne ne veut pas guérir
Ne veut pas mourir, juste se nourrir au lait de sa plainte
Mais aussi, elle cherche à t'entraîner dans ce gouffre sans fond
Du retournement égotique.

Source

Tu passes...

 
Écoute-là, la plainte
Sourde, elle ne cesse jamais
Éternels regrets d'être né
Dans cette dimension si lourde
De conséquences, de souffrances.

Elle te précède …
Mais !
Tu peux la faire cesser en toi
Prends ton petit seau
Un pas, puis un autre pas
Tu passes...

Merci

De l'auto-apitoiement

Celui-ci était le type même
Du type qu'a pas de chance
A qui il arrive toujours quelques malheurs
La vie est son malheur !

Celui-là était enveloppé dans sa plainte
Et à y regarder de plus près, prétexte
A surtout ne rien faire, si ce n'est conforté
Sa position de victime.

De la plainte encore

Celui-là cherchait toujours
Une bonne raison pour être malheureux
D'exigence en exigence dans ses relations
Forcément cela finissait toujours par manquer
Alors il criait, fort, qu'on l'avait insulté
Abandonné, trahi !


Je crains bien que tout sentiment d'abandon
Ne soit rien d'autre
En tout cas pour s'en guérir
Pas d'autre solution que de Voir
Que non, l'autre ne fait jamais "mon malheur"
A moins que je ne l'ai invité à ça
Ce qui revient à faire soi-même son propre malheur
Et se vautrer dedans
En grands sanglots grandiloquents.

Ego, ego ! Quand tu nous tiens
C'est quelque chose.

Vincent Van-Gogh

La plainte n'est pas définissable

Je les connais ceux qu'il n'est pas utile de chercher à définir

Mots sons, mots cris, mots plaintes, à laisser être, à laisser finir...

Ils versent de l'encre sur les bords des feuilles

Un peu de sang séché ici

Une vieille douleur, elle est toujours vieille celle dont on se souvient.

Blessure cachée comme l'enfant derrière l'arbre

On ne voit que lui en ses bras et ses jambes

Mais lui croit vraiment qu'il est bien caché.

Étrange, fascinant voyage, de ces mots

Qui ne veulent rien dire, juste se souvenir.

Déjà publié ici  

 L'arbre et l'enfant

Cette plainte tel le vent gémissant...

Qu'est-ce qui te retient ?

Regarde bien !

La plainte, toujours la plainte !

Elle te porte à la brûlure du désir, condamnant toute action

La peur, toujours la peur

De tous ces demains que tu voudrais conformes.

Conformes à tes attentes, tes attentes délirantes

Oh plainte gémissante tel le vent dans la plaine infinie ... 

Wallace Polsom