Faire
exister l'autre en soi... c'est haute alchimie, c'est physique, juste
tension entre ce qui est perçu au-dehors et les conditions
internes. Vraiment je te sens approcher et je te sens t'éloigner,
t'ouvrir et te fermer. Et cela dès les premiers moments de nos
échanges. Au-delà de ce mouvement qui fait notre relation vivante
(le vivant qu'est le flux entre ces deux portes qui ne cessent de
s'ouvrir et de se fermer, naissance et mort), toucher l'inaltérable,
ce qui ni ne meurt, ni ne naît.
C'est
physique, c'est intense... travail de purification, de réouverture
de canaux bouchés par le mensonge, celui dans lequel l'homme
grandit. Ce corps n'est ni le mien, ni le tien.
Tu
n'aimes pas que je dise ces choses-là, tes chiens de garde veillent.
Mais il n'y a qu'une chose sur laquelle tu puisses me renseigner ce
sont les conditions qui me permettent de t'approcher. Et oh combien
je suis sensible à ces informations, mais aussi dans l'écoute de
l'intention en moi.
Je
le disais et c'est juste, cela est un sacré travail.
Toute
une vie à ne sentir que des murs, des pierres sourdes, à entendre
la plainte de ce qui gémit sous le joug et se met à hurler aussitôt
que les prémices d'une possible libération approchent.
Qui
sait que l'enfant, cet enfant, refusait de penser à cette poupée
qu'elle savait ne pas trouver sous le sapin de la noël ? Et
lorsqu'à force de déductions, de raisonnements par la logique elle
sut que les adultes ne font que mentir sur la question du père noël
et tout le reste, toutes leurs croyances vides par lesquelles ils
tentent de s'attacher les enfants qu'ils suivent le même chemin
qu'eux ! Enfin ce ne fut que ça jusqu'au moment au bout de ce
chemin où j'avais tant marché, jusqu'à l'ultime de la
désespérance, te rencontrer, toi.
« Vivant,
il est vivant » je me répétais cela dans le doute encore.
Alors l’Être est venu me dire que c'était bien toi que
j'attendais. Retrouver le sens du vivant, dans la relation, ton
sourire transparent, lumière.