Libres
Nous
sommes devenus esclaves.
Un
jour, tu étais petit encore
«Regarde
Mamy, quand je suis heureux
Ma
peau sent le chocolat »
Et
c'était vrai.
Hier,
de mon appartement
Je
sentais venir jusqu'ici
Une
douce odeur, de chocolat chaud
Curieuse,
j'entre chez vous.
Tu
es assis sur le canapé
« Oh,
tu as trouvé du chocolat ?
Mais
non, je bois un café
Ah ?
C'est étonnant je sentais le chocolat. »
Ce
n'est que ce matin, au réveil
Que
je me souviens de …
Étais-tu
heureux, en cet instant ?
Quand
tu vas émerger, je te poserai la question.
A
cette heure, tout le monde dort encore
Le
jour pointe son nez, un jour gris
Les
oiseaux chantent dans la ravine
Et
les coqs braillent comme d'hab.
Laissant
tomber les faux semblants
Un
à un pour ne rien oublier
Tout
oublier.
Au
bout de ce voyage
D’insomniaque
La
lumière
J'ai
toujours aimé le son de ce rebond
Il
dessine le vide si vivant
Ce qui
semble séparer
Et
qui finalement unis.
Mourir
n'est pas un laisser-aller
Ni
une plainte, ni un regret
Mourir
est un acte vaillant.
Les
bras étendus au ciel
Au-dessus
du vacarme de ce monde
Des
hommes arrogants et si peureux.
Une
dernière fois dire, dire ce qui Est
Ce
que personne ne veut entendre
Et
pourtant !
Mourir ...