jeudi 11 septembre 2014

Elle veille et c'est amour

Je la vois accroupie...
Vieille femme, droite, silencieuse
Le regard plonge et replonge
Dans ces profondeurs
Où tout se règle.
 
Je prends ces larmes
Elles décillent les yeux aveugles.


Au fils de ces mots...

Lorsque l’expérience se fait … une autre perception, on n’en décide pas, cela  éveille profondément. Affolement quand le beau  s’éloigne, sentiment d’abandon, de noyade, et enfin, comprendre le temps du travail.


... sur l'azur

S’absenter ?
Non, juste présence
Laisser cet espace révéler
L’essence du vivant.
 
Une ombre quitte
Quelque chose glisse
Dénoue des nœuds invisibles
Il n’y a rien à réparer.
 
Neuf
Vierge
Libre
Tout entier.
 
Voici l’éternel amant
Qui déploie ses fils de soie
Blancs sur l’azur.

mercredi 10 septembre 2014

Faux départs, toujours.

Les hommes ont tellement peur !  de n’être plus !
C’est étrange… cette idée, ce n’est toujours qu’une idée 
Comment savoir qu’on est ? et encore qu'on n’est plus ?
C’est idiot, d’avoir peur de cela
Qu’on ne peut connaître !
 
Juste …
Quand on dépose le bagage
Sans regret, sans remord, sans attente
Tout est si léger
Évanescence, sourire, extase…
 
Comment être attaché à cette condition
Si lourde en causes et conséquences ? 
Inextricables, vraiment ! 
 
Juste qu’il faille y tracer un sillon
Le faire, le mieux possible
Comme ça, finalement, c’est plus simple
Et puis s’en retourner d’où l’on ne vient pas.

Ce sourire, cette voix…

Cet imperceptible mouvement derrière les lèvres
Éclat de lumière, derrière les yeux
Et les sources, et les prairies, et les montagnes
Et le vent porteur d’embruns
Les rendez-vous, et ceux qu'on a manqués !
 
Alors… transparence… 
Le chant du monde que rien ne peut surpasser
Qu’en lui tout apparaît et disparaît
Danse cosmique à tout jamais. 

 

Le printemps se prépare au cœur de l’hiver

Quand je connais mes limites, je connais aussi ma valeur
Ce qui peut être mis en œuvre à partir de ma personne
Alors faire, comme le jardinier qui travaille avec la terre
Et se réjouit de voir jaillir dans la blancheur hivernale
Une pointe mauve, enroulée sur son secret.


Il y a.... et pfffffffffff

Il y a cette histoire des plages et ces familles en vacances
Qui auront fait la route coûte que coûte
S’arracher un instant à la monotonie laborieuse
Dans la foule, des enfants découvrant l’océan
Le goût du sel
Sur la peau, sur la langue qui vient lécher des lèvres
Asséchées par les embruns
Le soleil qui plombe, l’eau qui saisit.
 
Il y a cette histoire d’une plage qui s’étend dans les terres
Devenues arides, laminées par le manque d’eau
Et les guerres, toutes les guerres
Des enfants dont le ventre gonfle sûrement
Plus rien que de marcher sous le soleil
Et la faim, et la soif.
 
Comment un bonheur parfait pourrait se faire
Dans ces conditions ?
Seule l’indifférence et cela ne fait pas le bonheur.
 
Il y a cette histoire d’une main qui se tend
D’un sourire partagé, de deux enfants en tendresse
Et ce bébé s’émerveillant de la lumière
Un rai
Vient de passer dans la fente des volets
Douceur de l’instant et du temps qui se suspend
Plume d’ange.
 
Il y a cette histoire de ce qui s’accomplit
Dans le lâcher prise, dénoue les nœuds 
Tous finalement...  
Glissement sans fin dans un vide vivant
Là où je ne suis pas, juste Cela.
 
Comment le malheur total pourrait se faire
Dans ces conditions ?
Seule la désespérance, elle a fini par céder.

Acceptation ?
Mais de quoi, et par qui ?
C’est déjà fini quand le temps de l’acceptation vient.
 
Comme une danse…
Tout prendre et pffffffffff 

 

mardi 9 septembre 2014

Le vent

C’est une affaire d’apesanteur
La terre nous colle aux pieds
En tant de labeurs, et de gravité
Les corps douloureux, toujours trop tôt.
 
Nos têtes rêvent, se racontant fables et autres fantaisies
Elles ne nous portent pas bien loin
Elles sont vides !
 
Du vent, souffle vivant…
 
Je n’attrape rien dans mes filets
Oui, regarde comme c’est bien
Tout a filé...