dimanche 22 octobre 2017

L'expérience du dedans

Touchée au plus profond
Par quelque chose ...
Perceptible dans l'air qui se respire
Perceptible dans le bruissement des feuilles
Perceptible dans la caresse de ce rayon de soleil.

Oh particules dansant dans les airs
Que vous êtes belles, douces amies
Que votre chant est beau, je ne peux me lasser
Je ne peux vous échapper
Je suis Cela que vous êtes en changement toujours...





Civilisation et promesses ou promesse de civilisation

Les petites personnes se lamentent
Elles se souviennent, elles se souviennent
De ce qui avait été promis
Mais promis par qui ? 


Et qu'est-ce qui avait été promis ? 
Les voilà bien embarrassées
Les petites personnes
Qui avait promis quoi ?
  
Égalité, liberté, fraternité ?
Qu'en travaillant plus, on gagnerait plus ?
Longue vie sans maladie ?
De belles maisons, bien confortables, bien solides ?
  
D'ailleurs on avait commencé
Les vieux, les malades, enfermés en des institutions
Spécialisées, promesses de propreté, invisible souffrance
Et pour tout ça beaucoup d'argent.
  
Pour les autres …
Pour les autres ?
Pour toi ?




samedi 21 octobre 2017

Ouvrière des mots

J'ai toujours porté ça
Cette chose presque impossible à mettre en mots
Sauf à remettre sans cesse l'ouvrage sur le métier
Cette chose que sans cesse, il y a quelqu'un pour te dire :
Ce n'est pas ça, ce n'est pas possible, tu rêves, tu délires
Dans quel monde vis-tu ?


C'est encore la version édulcorée
Parce qu'en vérité ce que je porte-là
Presque impossible à mettre en mots
Qu'il me faut remettre chaque jour l'ouvrage sur le métier
Déclenche une opposition farouche, des émotions très fortes
Qu'on a envie de m'insulter, de me cracher à la figure, de m'écraser
Comme on écrase ces pauvres insectes sans envergure.


Avant, j'étais terrifiée par ce déferlement que je sentais venir
Avant, je me cachais, je me taisais, comme on dissimule une tare
Un enfant mal formé, hideux pas beau du tout
Maintenant, j'essaie sans m'énerver et je me fâche toujours moins
De dire, de mettre en mots
Chaque jour remettre l'ouvrage sur le métier


Ça me donne envie de gueuler, mais ça, ils n'auraient pas supporté
Alors j'ai appris à moduler, non pas à éteindre
A étouffer, à domestiquer, NON
A souffler dans la colonne d'une flûte qui est mienne
Invisible aux yeux aveugles
J'ai appris à force de refus, de renvois, de portes qui claquent
D'abandons, de laissés pour compte !


Merci !!!!
Merci à vous !
Grâce à vous, j'ai appris
A reprendre ce travail chaque jour
Sans jamais en désespérer
Sans rien en attendre
Le faire comme on marche sur le chemin, inconnu
Comme je marche sur le chemin, inconnu
Liberté totale !




C'est à cause de ça, la répétition !!!

Tu sais ce qui est terrible
Avec la raison
(N'oublie pas qu'elle est toujours la raison du plus fort)
C'est qu'elle a tout classé, en des colonnes
Et dès que se présente quelque chose
Elle ne regarde pas ce quelque chose
Nouveau, toujours, NOUVEAU
Non, elle le prend, le jauge, le soupèse
Et le classe.
 
A peine né, classé dans un tiroir
A peine né, étiqueté, et c'en est fini
Du Nouveau, toujours nouveau
Et alors le triomphe de la raison
Le triomphe de l'ancien
Des gouvernances
Des polices
Des censures
Des intermédiaires...




Oh doux chant de ...

Il y a l'énergie du frottement des corps
Il y a l'énergie du frottement des hormones
Et c'est aussi frottement des idées.


Puis... cette énergie qui n'est pas du frottement
Oui, la raison ne peut pas la connaître
Là où l'esprit n'est plus prisonnier de la dichotomie
Qu'il lui faut sans cesse définir et dire
Ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.


Source qui jamais ne se tarit
Source qui n'est ni de l'origine, ni de la fin
Oh, doux chant de mon amour.



 Michael Tolleson

Au large ...

Réveillez-vous, réveillez-vous !
On dirait qu'aujourd'hui …
Personne n'irait contre son gré
Les trains s'arrêteraient
Dans ce silence des moteurs
Même les villes respireraient large, large...



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