samedi 26 mai 2018

De la réalisation

Bien sûr, depuis le premier jour
Elle le savait
Chevillé au corps
Une vie pour le réaliser
Sans manquer à quiconque.



Odilon Redon

Là où c'est libre ...

Elle réalisait que l’important
N'est pas de faire de cette vie
Quelques réalisations conformes
A des modèles dictés.

Que la relation n’est pas
Plaire ou déplaire à quelques élus.


Elle réalisait la force qui habite
Là où c’est libre
De toutes ces contraintes en imitation.



Et puis, celui-là ...

Elle aimait marcher
Seule traverser les villages
Ceux qu’elle habitait
Ceux où elle ne s’arrêtait jamais
Elle aimait la montagne
Mais aussi les vastes plaines
Et surtout le ciel
Elle aimait les endroits
Où l’homme ne vivait pas
Les animaux sauvages
La flore dans tous ses états.

Elle n’aimait pas les bavardages
Encore moins les commérages
Fuyant les longues conversations
Elle babillait avec les tous petits
Les oiseaux, l’onde claire
Et le vent dans les branches
Et puis celui-là
Avec qui elle aimait à …



vendredi 25 mai 2018

De la nature du temps

-- La nature ne manque pas de temps.
 
Certes, la nature est le temps !



 

Franchir le gué

Toucher en l’autre la limite
Sans en faire grief
Reconnaître en elle, la nôtre
Et sans plus s’attarder
Franchir le gué.




Tomasz Alen Kopera

Convergence en tout point

  • Tout ce qui monte converge !

Oui, mais tout ce qui descend en fait tout autant.


 Escher

Révolution en esprit

Sur le chemin, le chemin rouge qui longe la montagne et découvre la côte lointaine, l’océan, le ciel… sur le chemin, trois cadavres, jeunes tangues que le chien a chassé.
Il ne les mangera pas, et n’en aurait tué qu’un seul s’il avait eu besoin de se nourrir.
Pareil pour le chat qui joue longuement, sans pitié, avec la musaraigne, le margouillat, et délaisse la pauvre victime pour le bol de croquettes.

Domestiqués puis abandonnés, j’ai voulu ces chiens, ces chats, les sauver qu’ils échappent à la corde, à la cage, au coup de fusil, à la cruauté de l’incohérence humaine. Ils sont ma famille maintenant, pleine est ma responsabilité vis à vis d'eux.
« Responsable et non coupable », cette attitude intérieure prend ici tout son sens…
Nous n’irons plus en la montagne avant que l’hiver n’ait fait hiberner ces animaux sauvages.

La domestication, la notre et celle de notre milieu, nous coupe toujours plus du mouvement naturel de la vie sur cette terre. C'est asservissement !
Chiens et chats que j’ai accueilli finiront leur existence entre sens et non-sens, comme mon corps le fait.

Juste laisser ce mouvement prendre fin en soi… et s'ouvrir au-delà...