mercredi 13 juin 2018

Naître quelque part...

J'ai marché sur la corde raide avec toi
Toi mon troisième enfant
L'abandonné !

Tu es prêt à tout, question de survie
En moi c'est trouvé remué un vieux rêve caressé.

Et puis cette sensibilité !
Qui fait l'éponge et cette attente
Du beau, du vrai, élevé, éthéré
Attente de ce qui est derrière le voile
Ce voile qui parfois se fait...

Oui comme dans le sous-sol, le tapis épais
Séparation pour cet endroit obscur
Les patates sous l'escalier, en tas, qu'elles n'aillent pas germer
Elles le feraient pour sûr ! Mais le plus tard possible
Quand la fin de l'hiver sera venu, et qu'il ne resterait que quelques ramollies
Sous l'escalier...
Et puis contre le mur le tonneau de cidre
Qu'on m'envoyait tirer
Et ma peur, si grande !

Sous l'escalier, il y avait foule qui s'agitait, qui marmonnait
De mauvais plans, je le savais, de mauvais plans contre moi
Je les entendais, je les sentais...
Oui, il fallait vite, vite remonter la bouteille pleine
Vite, vite franchir les dernières marches
Celles où ils m'attendaient pour m'attraper, me tirer
Dans leur monde obscur....

Enfin la cuisine, ils étaient tous à table
Les parents et la fratrie
Et le poste dans le placard ...
Oui, ce n'était pas encore ça !
Mais c'était là où j'étais née. 



                                                 Jean David  SABAN

Ce monde étrange, toujours plusssss

Tout peut être confondu
Tout, absolument tout
C'est incroyable !

 
Tant de souffrance de par ce monde
Des hommes... 

Tiens regarde !
Les gens ne veulent pas entendre parler
De cette souffrance
Celle de l'animal dans l'abattoir, enfermé dans son hangar
Celle de la victime du viol
De la souffrance de ceux qui vivent les pays en guerre
Et la faim et la soif, et le viol encore
Ils ne veulent pas que cela entre dans leur maison !

Mais dès qu'il leur arrive quelque chose
Quelque chose qui dérange leur petite tranquillité
Quelque chose qui vient parler du grand désastre
Écologique, sociologique, qui est là partout
Qui bientôt renversera l'apparence d'ordre ici
Ils se plaignent, mais alors ils se plaignent !!!!



Kuki Walsch

mardi 12 juin 2018

Dans l'aube acier ...

Premier croissant de lune
Bouche ouverte dans un ciel
Si pur, pur acier.

Premier croissant de lune
Un nouveau cycle commence... 



Il est toujours possible de...

Ce qu'il faut comprendre...
C'est que le processus habite
Le processus qui fait le "sans manque"
Le sentiment profond de complétude
Mais il est toujours possible d'appeler en soi
Un nom, un visage, une trajectoire.

Alors, un espace
Celui où l'on accueille l'autre
Tout autre...

Accueillir c'est pour la Rencontre
Et si la Rencontre ne se réalise pas
La brulure du manque !
Voilà le risque, celui de connaître à nouveau
L'état d'incomplétude.

Comprends-tu ?
Être né à nouveau dans la séparation
Pour le "mariage" des corps/esprits 
Et... celui-ci ne s'accomplissant pas
Ne reste plus que "mourir à ses regrets"
Retrouver en soi, l'état de complétude.




Le feu vivant ... le tout accomplissant

Des passions mortes ?
Ah non !
Ce n'était donc pas la passion !
La passion ne sait pas finir.

Ce n'était donc qu'un intérêt quelconque
Et passager.

La passion est là en moi
C'est un feu, ce feu sans fumée ni résidu. 

Comprendre "sans fumée, ni résidu" ! 
Comprendre qui est Voir
Voir s'accomplir. 



 Susan Seddon Boulet 1941-1997 

lundi 11 juin 2018

Cette présence silencieuse... tellement !

L'esprit humain cherche toujours à ramener au connu
Et toutes ses attentes viennent de ce pot de l'ancien
Les mêmes ingrédients, les mêmes recettes
Il s'enferme et tente de tout enfermer avec lui
Moi ? Je veux ouvrir, grand sur cet inconnu.

Bien sûr ce n'est pas sans risque...
Mais quoi ? Il n'y a pas de sécurité dans le vivant
Il n'y a pas de certitudes dans le vivant
Il y a cette découverte perpétuelle.

Cela commande la plus grande attention
Sans tension... cette flamme
L'attention cette présence silencieuse 
Tellement silencieuse ! 





Le champ des possibles...

Ce champ que nous disons virtuel
Que nombre d'entre nous traitent
A la manière habituelle avec mépris
Ce champ des connexions à travers l'espace
Ouvre tellement de possibles !

Mais voilà, tout est à découvrir
Et pour cela, surtout pas d'empressement !
L'empressement fait la peur
Fait se refermer, et les portes claquent
Ne reste plus que des lambeaux de névroses.

Mais dans la patience... 
Sentir les prémices d'un fleurissement sans fin 
La peur, l'inquiétude, fondre comme neige au soleil 
Regarde ! C'est eau vive qui abreuve les pentes
Les plaines, jusqu'à la mer !