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samedi 18 mars 2023

Le programme de pleurer la mort


La frontière n'est plus aussi étanche
Les entendre les grands silencieux
Mais en vérité, ils ne sont silencieux que pour votre surdité.

Là où la frontière est si étanche que la vie s'oppose à la mort
Et la mort à la vie, mortel combat.







mercredi 6 juillet 2022

Du vivant, naissance et mort

 

Le chien malade depuis des mois
C’est une sacrée leçon un animal malade
Rien ne se sépare en lui
Si bien qu’il continue à vivre
Tout entier dans ce qu’il fait.
 
Le soir il a fait la ballade
Le matin, il était entré dans ce passage
À son rythme à lui … Moi,
Pour la première fois, dans le respect
Accompagner, sans se dire qu’il faudrait
Faire ceci, ou cela.
 
Lui proposer à boire
Le toucher doucement
Lui parler
Et surtout, laisser cet espace
Celui de la mort
Un espace qui ne cesse de grandir
Vacuité.
 
Il n’est plus qu’écoute
Les yeux fermés
Il écoute
Son monde familier
Se dissoudre dans l’immensité
Du chant du monde.
Ainsi le dernier sens qui nous relie
Alors que le corps se prépare à la décomposition
Retour à la matière infiniment vivante
Est l’ouïe…
 
La conscience, une grande oreille
La vibration est son
Première et dernière  expression de la lumière.



vendredi 10 décembre 2021

De l'accouchement

 

Suis restée à te regarder danser
Dans ce voile de brume
Aucun bruit, pas même le chant
Des oiseaux.

Toi muet, qui pourra te faire chanter ?
Me voici engagée toute entière dans ce dessein
Sans aucune garantie
Pleinement responsable.



samedi 12 septembre 2020

Mort et naissance, le vivant.

 

Avant l'aube, juste avant...

J'ai appelé ça : "deux mondes se rencontrent". 


Les mots ne diront jamais l'intensité de l'expérience

Quand l'esprit est silencieux et que l'être tout entier écoute.



vendredi 8 novembre 2019

Et puis, être née...


Je suis née dans un vide immense
Rien ne pouvait me consoler de cela
Étrangère à cette condition
Témoin de cette gageure.

Et puis, je t'ai rencontré
Tout, tu étais tout pour moi
Respirer à travers toi
Manger, parler, boire
Tu occupais chacune de mes pensées
Je ne pouvais vivre sans toi
Et pourtant !
Tout en toi était défaillance
Qui faisait si grande souffrance
Impuissante, et pourtant !
C'est moi qui te portais.

Et puis abandon pour de bon
Tu es parti, plus de nouvelles
Alors je t'ai oublié... comme si tu n'avais jamais existé
Les années ont passé
Une fois tu es venu, je ne t'ai pas reconnu
Et puis...

Quand tu es mort, quand j'ai appris que tu étais mort
Tu es revenu à moi, comme au premier jour
Et toi en moi, en tellement de manque, de souffrance
Ce vide dans lequel je suis née

Longtemps, longtemps après ton départ
Après que tu sois mort
J'ai rejoué toute la scène
Mon corps et mon esprit de nouveau accaparés
Suspendus au souffle d'un, à ses mots
Ses sautes d'humeur, ses ouvertures et ses fermetures
Aussi fort, aussi intense, il le fallait
Parce que là, j'allais trouver les ficelles
Les sentir dans ma main, et …

Oui, plus aucun manque, tout est en moi
Rien ne saurait m'abandonner
Et ce vide dans lequel je suis née
Le connaître enfin...

Vacuité, ce vide est plein de la plus belle énergie
Détachement, transparence dans laquelle je me retrouve enfin.


Oleg Oprisco 

mardi 1 octobre 2019

Parler de, parler sur ...


J’ai laissé les larmes couler de mes yeux
J’ai laissé le cri jaillir de ma tête
J’ai laissé la plainte ourdir dans mon ventre
Ils ne m’appartenaient pas.

J'ai laissé le plaisir s'élever en extase
J'ai laissé le rire, en grelots cristallins
J'ai laissé le sourire caresser mes lèvres
Ils ne m'appartenaient pas.

J’ai laissé le chant de la nature
M'emporter vers le lieu sans pitié.
 
Quand j’ai pensé que ce monde "je ne suis pas"
Je suis née.


Déjà publié ici


                                       Elena Vizerskaya

dimanche 18 août 2019

De l'infini, jamais fini

La connexion est par-dedans et non par-dehors
Par dedans, l'infini, jamais fini
Par-dehors un commencement qui doit finir
Et si non agonie !




jeudi 6 décembre 2018

Réabsorption ou réabsorption

C'est physique, du niveau des sensations
Impossible pour l'esprit qui ne cesse de faire des catégories
En lien direct avec son conditionnement culturel
Disant ceci est agréable, ceci est désagréable
Cette catégorisation ayant pour fondement la peur de l'idée de mourir
Le corps ne fait tant d'histoires, il est agi au-delà de la classification
En des luttes qui visent le mariage, celui où se crée le vivant.

Des sensations inconnues, intenses
Où le corps se révèle d'une autre nature
Énergétique,  quantique...
Ce n'est pas du niveau émotionnel
Qui fait les hauts et les bas
Dépossédant l'être de l'énergie vitale.

Des sensations que l'esprit suit aussi longtemps que possible
Jusqu'à ce trou noir et c'est lumière blanche
Où il n'est plus possible de dire
Parce qu'il n'y a plus personne pour dire.
Un mot : résorption.




Tomasz Alen Kopera

mercredi 26 septembre 2018

Se cacher devant l'ombre du monde...

Les enfants font cela, derrière l'arbre bras et jambes dépassent mais comme eux ne voient que le tronc qu'ils enlacent, ils croient vraiment que personne ne les voit.
C'est l'histoire des petites graines dans le grenier qui se tiennent bien chauds, blotties les unes contre les autres, et qui tremblent aussitôt que la porte s'ouvre...
 
La lumière, le jardinier
Les voici transportées
Celles qui vont larguer les amarres
Celles qui vont s'accrocher
Toutes toucheront terre
Dans le froid de l'hiver
Et le germe, et la tige...
 
 
 
 
 Nicolas Péché - J'y ai le droit (2011)

mardi 12 juin 2018

Il est toujours possible de...

Ce qu'il faut comprendre...
C'est que le processus habite
Le processus qui fait le "sans manque"
Le sentiment profond de complétude
Mais il est toujours possible d'appeler en soi
Un nom, un visage, une trajectoire.

Alors, un espace
Celui où l'on accueille l'autre
Tout autre...

Accueillir c'est pour la Rencontre
Et si la Rencontre ne se réalise pas
La brulure du manque !
Voilà le risque, celui de connaître à nouveau
L'état d'incomplétude.

Comprends-tu ?
Être né à nouveau dans la séparation
Pour le "mariage" des corps/esprits 
Et... celui-ci ne s'accomplissant pas
Ne reste plus que "mourir à ses regrets"
Retrouver en soi, l'état de complétude.




dimanche 10 septembre 2017

Au coeur du coeur

As-tu déjà pleurer, l'émotion qui submerge
Pleurer devant une image ?

Je me demandais où tout cela allait
Et... 

Au cœur du cœur est le repli
Suprême
Là où se fait l'explosion bigbaneste. 
 



lundi 13 mars 2017

De l'intensité de l'acte d'aimer

Dis-moi, vraiment ce que tu vois que je comprenne si je peux. Tu as dit que nous jouons sans le savoir le jeu de la vie sur cette terre, souffrir puis se reposer de souffrir.
Quelle souffrance ?
Mourir et naître à l'infini ?
La douleur physique, celle qui accompagne tous les grands moments de la vie ? Mais acceptée et non rejetée elle n'est plus perçue comme une douleur, mais comme une énergie incommensurable.
Même l'acte d'amour est douloureux s'il est refusé.
Quand j'ai mis mon fils au monde, j'ai navigué tout près, à la frontière de la douleur et du plaisir.
Je connais cette intensité physique, qu'il est difficile d'accompagner, et qui devient insupportable dès qu'on s'en éloigne. Là à ce point précis surgit ce moment où si tu le décides tu peux mourir, te laisser aller et partir. Est-ce de cela dont tu veux parler ?

Ici

lundi 17 octobre 2016

Il n'y a pas de perte

Le seul recours, de l'éclatement de son être et son drame, est aimer. Aimer ne peut vouloir qu'une seule chose qui est de libérer (de sa propre folie) ceux que l'on prétend aimer.
Marcher dans la nuit, le cœur éveillé, cet éveil du cœur qui précède et rend possible l'apparition de la lumière au cœur de la pierre vivante.
Alors s'en est fini de l'auto-apitoiement et sa face hideuse. Nos enfants à naître ne connaîtront plus rien de cette errance qui fait confondre la mort avec une fin de non-recevoir. Mourir est le chemin.