Sa bouche...

Sa bouche faisait des bulles, ohhhh

C'est qu'elle le voyait pour la première fois

Si beau, si vivant, plein d'énergie

Joyeux comme un petit enfant

Entreprenant comme un adolescent

Sage, si sage, posé en lui

Quel spectacle !

Non, elle ne tendait pas la main

Juste le Voir !

Tu comprends ?

Si le désir de saisir s’élevait en elle

Il ne serait plus aussi beau

Mais attaché, condamné à gagner et perdre

Il ne serait plus libre.

Sans bruit, elle s'est approchée

Elle a inspiré profondément ce parfum

Le sien, unique, suave

L'a laissé circuler en elle, partout

Au cœur même des cellules

C'était lui faire l'amour, le recevoir

Il s'est éloigné et c'était bien.

Tu comprends ?

Si nous pouvons vivre toutes choses

Dans cette intensité sans peur

C'est toujours la peur qui fait retenir

Qui empêche de vivre pleinement !

 

Vivre pleinement te laissant combler, sans regret, sans attente

Naître et mourir, alors naître encore...

De l'intensité de l'acte d'aimer

– Dis-moi, vraiment ce que tu vois que je comprenne si je peux. Tu as dit que nous jouons sans le savoir le jeu de la vie sur cette terre, souffrir puis se reposer de souffrir.

Quelle souffrance ?

Mourir et naître à l'infini ?

La douleur physique, celle qui accompagne tous les grands moments de la vie ? Mais acceptée et non rejetée elle n'est plus perçue comme une douleur, mais comme une énergie incommensurable.

Même l'acte d'amour est douloureux s'il est refusé.

Quand j'ai mis mon fils au monde, j'ai navigué tout près, à la frontière de la douleur et du plaisir.

Je connais cette intensité physique, qu'il est difficile d'accompagner, et qui devient insupportable dès qu'on s'en éloigne. Là à ce point précis surgit ce moment où si tu le décides tu peux mourir, te laisser aller et partir. Est-ce de cela dont tu veux parler ?

Ici

Au firmament

C'est dans la quête de sécurité

Que les hommes se sont encore regroupés

Le clan, le village, etc.

Il marche seul en son destin

Il est seul celui qui est né

Étoile parmi toutes les étoiles.

Si puissante énergie

Qui ne permet aucune concession

Alors l'amour qui n'est pas consolation.

Un cri

L'un dans l'autre
Un brasier
En cet amour absolu
Les amants d'un jour
Préfèrent mourir
Plutôt que vivre
Dans la séparation.

Qui fait le chant si doux

Quelle drôle d'idée que celle d'avoir donner pour nom : amour

A cette plainte en manques, en peurs, en névroses

En replis sur soi qui s'ignorent et pourtant s'exposent

En mains qui se tendent et ne peuvent saisir.

Tant d'attachements, et de refus

Au nom de l'amour.

Oh doux chant de mon amour

Libre, infiniment libre

De ce doigt invisible je dessine

A la cime des arbres

Ton sourire.

"L"amour libère"

Je n'ai pas fait de la vie un combat

Et pourtant il a fallu se battre.

Survivre !

Mais à quoi ?

A la dépression en soi

Aux conditions sociales

A l'injustice

A la raison du plus fort

A cette main mise sur le beau

Le vivant, le libre.

Ne pas perdre la goût d'aimer...

Il n'a pas été perdu

Il a grandi

Jusqu'à te rencontrer

« L'amour libère ».

Ainsi vient le jour

Où ce n'est plus un manque que l'on cherche

A combler

Un boulet que l'on traîne

La question d'aimer ou de ne pas aimer

N'a plus d'existence

Il n'y a plus besoin de se battre.

 

Présence et résonance - Deuxième (35)

Pour aimer, nul besoin d'être aimé

C'est lorsque ta porte est restée fermée

Je marchais dans ce trou de montagne

Chemin de souffrance et de refus

Le ciel s'est penché et m'a soufflé

« Tu n'as pas besoin d'être aimée pour l'aimer

Regarde ! »

Et l'amour si paisible était.

Je connaissais l'amour sans objet

Jaillissant de la lumière en tout, partout

J'ai appris l'amour sans attente.

L'amour sans objet va et vient

Comme vivre l'instant présent

On n'en décide pas

L'amour sans attente est à notre portée.

Ce qui, ni se perd, ni se gagne...

L’amour a perdu !

 

Comment peux-tu dire ça ?

 

L’amour a perdu, puisque des enfants meurent de faim et que devant ce fait, celui qui a le ventre plein, clame : « Mais aussi, pourquoi font-ils des enfants, ces gens de la misère ! »

 

L’amour n’est pas un combat

N’est pas une résistance

Il ne saurait être ni revendiqué

Ni pratiqué.

Ta raison peut-elle imaginer

Un feu sans résidu, sans fumée ?

Non, elle ne le peut pas, toujours à la traîne !

Ce rêve

Ce "rêve", il est inclus dans le vivant

J'en tiens pour preuve ces relations

Qui défient le sens commun

Représentation d'un monde 

Où la règle serait la séparation

Et le conflit.

 

Neutralité

L'amour est neutre
En lui les contraires ne s'opposent pas
Ils se marient 
Expérience évolutive.
 
Ce qui montre combien
Le concept d'évolution
Est erroné tant dans sa compréhension
Matérialiste que spirituelle.
 
L'amour partage sans diviser.
 
L'information nouvelle
N'a nul besoin d'être interprétée.
 

L'objet d'amour

En l'objet d'amour, je construis ma réalité

Celle qui ne passe que par moi

Je décide de qui j'aime, comment, quand.

Mais cela n'est pas amour

Il n'y a pas d'amour dans l'illusion de la séparation

Déconnecté du chant du monde

Il n'y a plus que des objets que j'identifie, définis

Que je prends, que je jette

Et j'appelle ça, mon libre arbitre.

Doux chant de mon amour

En ton sourire tous les sourires

C'est le monde qui se réjouit.