vendredi 29 octobre 2021

Des cyclones (9)... Victor

 
Il ne sait pas Victor ce qu'il va faire de tout cet amour
Il retourne ses poches, elles sont vides
Il regarde l'oncle, oui, il est sarcastique
Celui-là ne connaît que le rapport de possession
Je me possède, je te possède, je possède le monde
Il n'y a en lui de satisfaction qu'à posséder la certitude
Que c'est bien la vie qui fait cela en lui
« Il faut te battre, si non les autres vont te dévorer ! ».

Victor se sent tout nu, vide comme ses poches
Mais pour la première fois cette maxime
Qui prétend que la loi du plus fort est celle qui fonde
Le vivant, lui donnant sens et direction
Pour la première fois, cela ne le rend pas triste.

Ah, il veut penser à cela
Il veut entendre et voir et comprendre ce qui se passe
En cet instant
Où il se sent tout nu, et pourtant si fort
Assuré de quelque chose que l'oncle rejette si fort
C'est une urgence, comprendre cela.

Trop de choses en même temps
Trop de choses en son esprit
Alors que son corps vibre intensément
Alors, il laisse cela agir
Il comprend instinctivement
Que cela est juste, que cela est bon
Que cela travaille en lui, au-delà de lui.

Toutes les pensées s'écrasent
Une image se présente
Une structure qui s'effondre
Sous son propre poids
Et le poids est énergie
Énergie qui ne peut plus être supportée
Par sa propre matière
Sous cet effet, concentration
En un point minuscule.





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