dimanche 7 novembre 2021

Des cyclones (11)... Victor


Il se met en marche.

 

Victor a marché sur un fil, un fil invisible, qui pourrait comprendre ? 
Il a tremblé de peur, s'il se dévoile ils l'enfermeront, c'est sûr ! Le consensus est contre lui, tout contre, il le sent comme un mur qui se dresse, c'est un défi à chaque fois. Et puis après avoir porté le chemin, voilà que le chemin le porte, indescriptible bonheur, où rien ne peut l'atteindre.

Il accepte ce va et vient, il est dans cette attention, c'est elle qui travaille en lui. Laisser mourir tout espoir de maîtriser ce flux, son intensité, et sa direction, il est l'instrument. Instrument d'une musique qui joue sa partition en son corps, communion avec ce monde dans lequel il baigne.

Il a appris à se déplacer sans faire de bruit, à être parmi les autres et que les autres l'oublient. En vérité c'est très facile, chacun ne se préoccupant que de sa petite personne, il suffit de ne pas donner prise, n'être disponible en rien, ou en tout, cela produit le même effet, invisibilité garantie. Par exemple, les parents qui se disent tellement préoccupés par le devenir de leurs enfants, rien de plus faux, ils ont en tête un dessein pour leur progéniture, devenir invisible à leurs yeux c'est voir ce modèle, et ne s'opposer en rien, ce n'est qu'une question d'apparences.

« Te souviens-tu ? »





2 commentaires:

  1. "Il a tremblé de peur, s'il se dévoile ils l'enfermeront, c'est sûr ! Le consensus est contre lui, tout contre, il le sent comme un mur qui se dresse, c'est un défi à chaque fois."


    Rencontre avec sa propre peur... celle qui nous habite au plus profond...

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