De la méprise

 

A l'instant où l'apesanteur a cédé
De son emprise, pas si léger
Que c'est une danse
Ils ont dit vertiges, nausées
Perte de contrôle
Chancelants
Angoissés
Refusant de se lever
Ils voulaient retrouver
L'état d'avant
Comme cela ne se faisait plus
Une lente agonie.

Merci Germin

C'est qu'ils la retiennent comme une bonne amie, leur lente agonie. -: )

La légende dit : pas bon de rester attaché !

Ce qui EST

Il n'y a pas de changement et le changement est la condition naturelle
Du vivant, ce qui naît et meurt
Il n'y a pas de changement sans remise en cause des acquis, des savoirs
Des certitudes, des édifices, des organisations, des techniques.

L'humanité, elle, est engagée dans la préservation
De ce qu'elle considère sa propriété, ce qu'elle a gagné, qu'elle a bien mérité !
En elle, elle étouffe toutes voix qui interrogent, remettent en cause
Voyez le sort qu'elle réserve à toutes celles et tous ceux qui osent.

On ne veut pas mourir, on ne veut pas changer
On veut durer, quelque soit le prix à payer
Et le prix est toujours plus élevé en pollutions
En cruautés, en injustices, en insensibilité
Les enfers sont-là qui s'ouvrent sous nos pieds.

Karel Thole

La chute

Elle est tombée, c'est sûr comme l'autre fois

Quelqu'un l'a poussée.

En haut de l'escalier quelqu'un l'a poussée

C'est que vois-tu, pour elle, ce qui n'est pas de sa maîtrise

Forcément vient d'un dehors hostile.

Elle ne connaît rien d'autre de sa propre maison

Que dame raison qui dit et qui fait

Et le reste tout étranger !

Le juif, le gitan, l'immigré

Et celui qui pousse dans l'escalier.

Quel cauchemars !

Ce huit clos, quel cauchemars !

 Enrico Robusti