Sur la berge, passer

 

– Regarde, comme ils sont prisonniers de leurs personnages !

– Oui, ils pensent en être un seul, c'est encore plus enfermant. Ils avancent la tête tournée vers l'arrière, soucieux de l'effet, du résultat, qu'ils ne sauraient voir en cette position.

– Et pourtant, tu es unique tu sais, et c'est bien parce que c'est toi.

Tiens une question :

Nous avons dit la fin en toutes choses, la mort tout au bout là-bas, cela fait une durée. Cet événement final est-il à nous attendre quelque part, ou bien est-ce la succession des secondes, des heures, des semaines, des années qui va finir par le faire advenir ?

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A côté

Déjouer le piège de la raison
Elle a décrété que cela "est", ou, "n’est pas"
C’est qu’elle ne sait pas les paradoxes
Pour elle, c’est ordre et contre-ordre
Et la rend folle.

Source 

C'est un choix

Merci Béa

Béa : C'est une histoire rien qui ne concerne la réalité.

Miche : Vous pouvez le prendre ainsi, c'est un choix. Les histoires, il n'y a que ça, elles viennent proposer à celui qui les raconte, à celui qui les écoute, de libérer les émotions enfermées par le trop plein de sérieux que la raison impose. La raison qui prétend dire, définir, ce qu'est le réel, le décomposer en réalités.

... si raisonnable

 

La voix de la raison
Ne cesse de s'auto-justifier
Produit du consensus
Elle prétend les concerner tous
Et ceux qui la colportent
Vont en une arrogance
Déguisée en sagesse !

Compter sur...

 

Je sais combien chacun compte sur la raison

Ne pas perdre la raison

Raison gardée

N'a-t-elle pas fait la promesse de la sécurité ?

Où est-elle cette sécurité ?

Déjà publié ici

Bence Máté

Tout est rêve, que la raison ne sait pas...

Il y a bien ce moment où la raison dit :

« Mais enfin, tu ne peux pas atteindre la ligne d'horizon ! »

Et elle explique que la ligne d’horizon est la limite visuelle de l’observateur, là où la distance entre ciel et terre est devenue tellement petite, que les deux semblent se rejoindre.

« Voilà pourquoi l’horizon est toujours situé à hauteur de tes yeux ! »

La voilà qui se gonfle d'importance, dame raison

Maintenant elle se méfie des sens, des sensations

Mais elle se remettre en cause ?

Ah ça jamais !

Elle n'est jamais à court de buts, elle appelle ça le progrès

Et elle en a pondu toutes sortes de progrès

Le social, le médical, le technique

Et sublime but : expliquer enfin l'origine de toutes choses

Détenir ainsi le secret du vivant, et vaincre LA MORT.

Hé oui ! Elle n'a jamais cessé de vouloir atteindre la ligne d'horizon.

Déjà publié ici : https://chou-genou-caillou.blogspot.com/2015/06/la-betise-faite-reine.html

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Ouvrir le paquet

Le pouvoir de convaincre appartient à la raison

Comme lui appartiennent les guerres et les pollutions

"Rendre à César ce qui est à César".

Ce qui souffre de ne pouvoir se faire entendre

Participe encore de ce processus.

Cela ne commande pas de se taire

Autre chose qui est encore emmailloté

Dans les langes.

Déjà publié ici

Lucian Freud 

Illusion et prison

Le besoin de la preuve

Aura conduit a bien des excès

Et produit cette impression d'un réel

Dans lequel nous voici prisonniers.

Déjà publié ici

Andree Wallin - Los Angeles 2100 

Déraison

Ce qui ne peut pas être mesuré
Voilà ce qui est paradoxale pour la raison.

Elle a essayé, elle essayera encore et encore !
Impossible pour elle de renoncer. 

Source 

Sado-masochisme de la raison

« Mais comment !!!! Le bien, le mal, je ne pourrais dire ?

Ce monde ne participerait d'aucune généralisation ?

Qu'allons-nous faire de toutes nos belles philosophies

De nos religions, de nos sciences en quête du principe universel ?

UN, ne serait pas ? Il n'y aurait que du multiple ?

Que de l'expérience singulière ? Du jamais fini ? Autant dire, le chaos ! »

Voilà le cri qui se meut dans cette tension de la raison

Dans sa tentative répétée de maîtrise

Tension avec laquelle elle joue, la raison

Prendre un peu de recul, revenir au plus fort de la tension
Triturer ici et là, etc. Elle aime ça ! Sado-maso Mme raison.

Ah, tiens-toi tranquille, et Vois.

Tout cet espace indéfini

Indéfinissable, de toi à moi

Où toutes les expériences

Se font et se défont

Un instant de sens

Un instant de non-sens

Et nous voilà !

Déjà publié ici 

Aplanir, c'est aplatir...

Quand le mental a tout aplati

Le désir taraude corps et esprit

Ultime tentative de mettre un peu de vie

Quelques poussières de vivant dans cet ennui !

Islande

La chute

Elle est tombée, c'est sûr comme l'autre fois

Quelqu'un l'a poussée.

En haut de l'escalier quelqu'un l'a poussée

C'est que vois-tu, pour elle, ce qui n'est pas de sa maîtrise

Forcément vient d'un dehors hostile.

Elle ne connaît rien d'autre de sa propre maison

Que dame raison qui dit et qui fait

Et le reste tout étranger !

Le juif, le gitan, l'immigré

Et celui qui pousse dans l'escalier.

Quel cauchemars !

Ce huit clos, quel cauchemars !

 Enrico Robusti 

Ce que dame raison ne peut pas saisir

"Même si je ne suis pas en mesure de Voir d'une manière continue"

Il n'y a pas de continuum au sens où le définit la raison

Elle qui conditionne l'esprit à identifier un passé, un présent, un futur

Et finalement n'habite jamais sa propre maison

Voir est immédiat.

L'instant présent est une position en conscience

Tous les temps en même temps

Que la raison ne peut pas saisir. 

Déjà publié ici 

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Ni dehors / ni dedans

Notre limitation effective ne demande pas à être dépassée, c'est probablement ce mouvement hors de soi qui est à l'origine de notre engagement sur cette voie sans issue. Dans le mur, dans le mur, nous nous précipitons.

Lorsque nous posons la question dans ce cadre limité que nous sommes à nous-mêmes, aucune réponse ne se fait entendre, alors dans ce vide en inventer des réponses, elles sont toutes fausses. Avec ces calculs erronés nous avons construit la cité, la civilisation, notre spécificité contre-nature.

Devant ce constat que ce n'est, ni dehors /ni dedans, ni dans la soumission/ni dans la rébellion, la raison vacille, elle crie à la déraison. Mais aussi elle peut tout aussi bien entrevoir, non pas le passage, mais "sa" juste place.

Alors elle n'est plus un empêchement, elle ne dit plus: « Ce n'est pas possible ! ». Elle laisse se Voir juste "avant" le renoncement et l'autre face de cette pièce qui est qu'en voulant très fort une chose, on en écarte toutes les autres. C'est dans cette contradiction que l'énergie fuit, fuites et barrages, et coupures dans la circulation d'énergie entre tous les corps.

Déjà publié ici

Toni Demuro

Mme Raison a toujours raison

Son mental si puissant !

Mme Raison a toujours raison

Le drame de mon enfance

Cette femme !

Elle est vieille, bien vieille

Mais son mental est toujours aussi puissant

Elle se souvient et le dit

Jamais elle ne s'est laissée-aller.

Dans les affaires de l'amour

Dans les affaires des sentiments

Dans les affaires des sensations

Dans les affaires du plaisir.

D'une main de maître elle a muselé en elle

Et a tenté encore et encore de museler en moi

C'est là, si claire, la scène, les acteurs, le scénario

Rien d'autre, il n'y a rien d'autre !

Elle est là, toute vieille, toute usée

La dernière chose en elle

Ce mental si puissant, castrateur

Dictateur, qui dicte encore sa loi. 

 Source

Des avoirs et des pleurs, ça fait peur !

L'homme déconnecté puisque c'est encore d'actualité
Tourné vers l'extérieur, se voue aux avoirs
Ceux qu'il a réalisé
Ceux qu'il a peur de perdre
Ceux qu'il espère
Ceux auxquels il a renoncé.

Le créateur en lui ?
Réfugié dans l'inconscient
Il ne cesse de créer les conditions
Pour une prise de conscience.

Plus il y a de l'attachement aux avoirs
Jusqu'à l'identification parfois
Plus....
Inutile de faire un dessin
Cela crie et se plaint.

 Déjà publié ici 

Gallen-Kallela -Joukahainen's revenge

Tu as raison...

Tu as raison ce n'est pas toi

C'est au-delà ...

Au-delà de tes convenances

De tes réticences

De tes régurgitations

Bien au-delà

Tu es là.

Paysage voyager-sept2013 Nasa.

Tout bien, tout bien rangé !

S'écraser ou encore être écrasée

Je vois !!! Mon conformisme

Ma vie, petite vie si bien rangée

Que j'ai si bien organisée

Ici cela, et là ça !

La ligne droite tirée

Se retirer du monde.

Oui, ermite dans une antre

Confortable, il suffit de si peu

Pour être confortable dans son corps

Dans ses idées, dans ses mots

Dans son lit

Et même, même ! Dans ses douleurs !

Alasdair Gray

Traverser le concept de la forme...

Il n'y a pas de sécurité dans le vivant mais une attention de chaque instant. 

La raison a le pouvoir de créer un sentiment de sécurité qui fait écran à la perception de la "réalité" qui ne cesse de se transformer, vacuité ; la raison est suffisamment développée chez l'homme pour faire cela durablement. 

Sur quoi repose ce sentiment de sécurité? 

Les habitudes d'un quotidien planifié, aussi l'habitude de penser que l'on comprend. Comprendre en ce qui concerne "créer un sentiment de sécurité" c'est l'explication que la raison propose produisant ainsi une représentation du monde, de la relation, d'une situation, d'une information, d'une émotion, d'un sentiment, de la perception.

Il semble que plus le raisonnement est logique, vérifié maintes et maintes fois, exposé, rédigé, plus il renforce le sentiment de sécurité : « Voilà je sais qui je suis, ce que je fais dans ce monde, je sais d'où je viens ou je vais ». C'est bien le travail de la raison en moi, justifier de mon existence, de l'existence de mon espèce, et même du sens de la vie.

Cette représentation a-t-elle le pouvoir de me procurer un sentiment de sécurité si elle va à l'encontre de la représentation admise par le plus grand nombre ?

Oui avec la maturation de la raison en soi, cela devient possible d'obtenir un sentiment de sécurité avec sa propre représentation. Il faut alors consacrer tout son temps à la conforter, la peaufiner, la défendre, etc. Ne pas la laisser être remise en cause. 

Voyant ce mouvement en soi il est possible de saisir que le problème n'est pas d'adhérer à une représentation consensuelle, ni d'avoir sa propre représentation, mais de se laisser leurrer par l'importance de la représentation et donc de celle de notre compétence à raisonner jusqu'au point d'en oublier qu'elle est limitée.

Voir n'est pas raisonner, la vision ne produit pas une représentation, la vision libère l'esprit de l'abus de pouvoir de la raison.

Sur cette planète seule l'espèce humaine est confrontée à ce défi de la raison, qu'elle trouve sa juste place, ne fermant pas la porte à ce qui n'est pas elle.

Nul doute que l'homme s'est identifié à la partie qu'est la raison, puisqu'auprès de lui aucune autre forme de vie, et même le frère, ne trouve sa place, sauf à devoir la justifier.

Ils ne sont pas venus assez près, de peur de tomber

Dedans ce qui semblait vide

Ils ont approché pensant récolter quelques graines

Ils sont devenus des satellites

Et tournent en rond sur une orbite.

Déjà publié ici

Vanity Fair

La raison et le maître à penser

Le pouvoir du raisonnement

Tout mettre à plat

Dans le sens d’aplanir

Mais aussi de vider de son énergie.

Ici