De la guillotine

Lorsque l'explication rationnelle tombe

Qu'elle prétend être le couperet

De la guillotine, c'est le même effet.

D'un côté la tête

De l'autre le corps
C'en est fini du vivant.

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Fatale erreur

 

Petite conscience, te voilà tombée en adoration de la créature

Au point de t'identifier à elle, dans l'amnésie du créateur.

Toi née pour Être le lien, te voilà élément séparateur

Alors tu t'identifies à l'acte de séparation

Ce qui ne manque pas d'engendrer bien des conflits.

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Cécité et impuissance

 

Parce que celle qui achète son morceau de viande bien emballé peut tout ignorer de la souffrance de l'animal qui gît-là, découpé.

Parce que cet autre ignore tout autant au moment de manger ce plat délicieux, préparé avec science et amour, peut-être. Cette forme d'amour qui cherche à combler en l'autre, à précéder même le besoin, qu'aucun manque ne puisse être ressenti. « Oh mon enfant, mon bel enfant, oh mon homme, si beau ! ».

Non, il n'y a pas que les femmes qui soient dans ce délire, les hommes aussi.

Ainsi l'affaire est bouclée, ainsi la cécité, ainsi l'impuissance qui est totale.

Margaret Clarke (1884–1961)

Anonyme : Distribution des tâches et des rôles dans laquelle se dissout toute forme de responsabilité.

- Tout à fait. Ce système est si lourd de conséquence que l'inconscient a mis en place le processus du bouc-émissaire. En désigner un parmi tous, Un, coupable, jugé comme tel, condamné et parfois même sanctifié.

Anonyme  : Les sauveurs de l'humanité, oui.

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Les mariages et les divorces Et la guerre.

 

Rien dans la nature ne se tait jamais
Ni ne fait du bruit
Il n’y a que l’homme pour produire
Cette absence.

Il a multiplié les outils utiles à ça
La parole pour décider de sa taisure
Les canaux de communication
Que l’on déconnecte à volonté
Les portes qui se ferment
Les mariages et les divorces
Et la guerre.

Merci

La créature séparée de son créateur

 

Ah, les enfers !

Ceux que tu crains si fort

Regarde tu les as laissés entrer

En ton corps, en ton esprit

Ton temple profané 

Ma pauvre mère !

Je ne peux rien pour toi

Et toi, tu ne le sais pas

Tu cours encore après tes chimères

L'autre, ton objet, ta chose à toi

Ta possession, ta rémission.

Si je te parle de cette autre façon

Tu n'entends pas

Je te retrouve toujours au même endroit

Avec tes gros yeux de colère

Gris comme ce ciel de plomb

Je ne peux rien pour toi

Et toi, tu ne le sais pas.

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Merci

On se dira que ...

 

On peut se dire qu'on a le choix
Et au moment de se le dire produire
Une bulle dans laquelle...
 
Ben tiens, comme le globe de la rose
Du Petit Prince !
C'est notre droit le plus absolu.

Source

Et à sa créature, il dit encore ....

 

Je ne peux rien pour toi
Là où tu m'as mis
Je ne peux rien pour toi
Te voilà prisonnière
Créature !

Sans force
Je ne peux rien pour toi
Juste attendre sans impatience
Être là
Où pourrais-tu aller ?

Ici

Nathalie Mansard

De la modernité

 

Frileux, infiniment frileux

Fuir le froid, fuir le chaud

Le mouillé et le sec

Réduire toujours plus

Son seuil de tolérance

Le champ des possibles.

Le corps devenant insensibilité

L'esprit enfermé dans un cagibi exiguë.

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Le Delirium du Papillon

Retrouvées dans les oubliettes

 

C'est ainsi que nous avons commencé à habiller les choses, les travestir, leur donner une apparence conforme à un dictat, sans respect pour l'intériorité jusqu'à la nier. Dire une chose et faire son contraire, prétendre l'effort pour atteindre loin, loin là-bas, l'horizon jamais atteint. 

Juger des choses, les classer selon des critères de beauté, de bonté, comme si le beau était une qualité que l'on puisse acquérir, aujourd'hui pas, mais demain ! 

Toujours plus de faussetés entre et entre, et ne plus jamais entrer, même pas se saluer.

Les deux énergies sont là, au rendez-vous du sacrum, toutes deux enlacées, dedans/dehors, mâle/femelle, nudité absolue.

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Toumo

Dans les oubliettes

 

Mais enfin de quoi parles-tu ! 

Ne vois-tu pas que jamais les ressentiments sont oubliés

Ils ne cessent de se présenter sur le dessus du panier

Ce que nous nous sommes faits 

Que c'est toujours trop ou pas assez

Que c'est grande offense à la face de dieu

Le père tout puissant !

Oui, je vois cela, et c'est bien un oubli

L'oubli de la non-séparation

Que ce que je te fais c'est à moi que je le fais

Et l'inverse aussi

Que ce qui rentre dans ma bouche est aussi ce qui en sort

Que ce n'est pas une question d'effort

Ni  de bonne conduite, de discipline

Que Cela Est.

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De l'amnésie

 

Anonyme : Se souvenir, ne pas avoir besoin de refaire et refaire encore les mêmes expériences.

• C'est tout à fait ça !
  Oublier : devoir refaire encore et encore les mêmes expériences.

Joe Zeff

De cause à effet

 

Me suis toujours demandée et je me demande encore : "Comment se peut-il que le lien ne se fasse pas entre ce qu'aucun ne peut trouver juste, et ce qui se pratique, se consomme ? ".

Amnésies, excuses, justifications : faut bien se nourrir, c'est loin, c'est pas ici. Sous nos yeux les étals aseptisés, le propre, le politiquement correcte... mais quand même !

Alors ignorance que cela n'est pas sans conséquence, que dans ce champ de la loi de causes à effets c'est tout simplement dramatique, d'une laideur, d'une puanteur !

Ignorance ? 

Non, ce ne pas possible d'ignorer... Alors comment cela est-il possible ?

On dirait comme un nerf coupé, une liaison que ne se fait pas, ou plus, ou pas encore... Il est temps pourtant ! Parce qu'ici, le temps ne va pas dans le bon sens, il mène tout droit au précipice, au trop tard, au "quel dommage", au "si nous avions su".

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Stephane Bruchez

Le penseur, tellement, tellement !

 

Toutes les pensées 

Il faut que...

Il faudrait que...

Qui se glissent entre l'idée et le faire

Rendent les choses si difficiles

En vérité !

Ghislaine Phelut

Cerveaux et rouages

 

La couleur de ce chat

Le tout noir, et le gris cendré

Elle me dit que cette chatte

Dans sa fourrure noire

Que je laisse vivre "libre"

Pourrait bien ne pas revenir.

J'entends les rouages de son cerveau

On peut parler de rouages

Pour ce qui est dans la répétition mécanique

Peu de véritables connexions

Peu de lumière

Peu de conscience.

Oui, les changements profonds

Viennent d'au-delà.

Ils tuent les chats pour leur fourrure.

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Tant de façons !

 

A celui qui pense et dit bien fort

Que "ne pas lire" est mauvaise chose

Il y a tant de façon de lire !

Tant de façons d'apprendre 

Voilà bien le signe de la déconnexion

Quand il n'y a plus que le « lire » dans les livres.

Ici

Des attentes et des déceptions

 

Les gens sont déçus

Ils disent : il ne se passe rien

C'est donc qu'ils attendent quelque chose

Une réussite, une récompense

Enfin quelque chose de bien

Quelque chose de bon

A manger, à consommer.

L'attente ….

Oui, cela sépare de la réalisation.

Source

Ce qui est proposé à l'homme ?

 

Il n'y a pas de réponse pour l'idée de demain

Ce n'est pas même une question

Espérances et désespérances

Jeu de cache-cache, bouffant l'énergie vitale.

Ce n'est pas ainsi que le monde se crée

Infinités de calculs sans états d'âme

Tout ce qui se fait est juste.

Ce qui est proposé à l'homme ?

L'esprit déconnecté

Prisonnier d'une psychologie névrosée

Ne peut pas le découvrir.

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Tout est là pourtant ...

 

Confiscation

Le juste mouvement des choses travaille dans les profondeurs

Et plus profond encore n'a jamais été perturbé par la mauvaise foi

Qui anime le penseur. 

Ce pauvre fou qui se prend pour une entité séparée

Qui alors se trouve confronté à l'idée de sa mort

Et ne le supporte pas !

Tout est là pourtant, au-delà

De ce conditionnement

Circulation d'énergie en tant de beauté. 

Provence 

Des drames et des tristesses

Ce qui n'est pas compris

Qui fait sans cesse des drames

C'est que les événements

Quelque soit la façon dont on les considère

Ne dépendent d'aucune volonté

Ni la tienne, ni la sienne, ni la mienne.

Le refus est si grand en esprit

Qu'il tombe en cécité

Invente le concept de dieu, de l’inconscient

Le maître, le père, toutes formes de figure

Pour incarner la toute puissance de la volonté

De l'un qui manifeste l'existence

D'une entité séparée.

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De la responsabilité qui n'est pas...

La responsabilité ne se situe pas au bout de ma volonté

Elle précède

Je m'en sépare ou je ne m'en sépare pas

Et ce n'est rien d'autre que l'esprit qui se sépare du corps

En pensées, comme l'homme se sépare de la nature.

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