Le galop de la pluie

 

Armada silencieuse, ils sont arrivés de l’océan

Ils rampaient envahissant la petite plaine

Se heurtant aux parois des montagnes

Ils se sont effilochés…

Marcher avec eux, dans le creux

Parvenus au fond du rond

Pas d’autre choix que de se retourner

Ils avaient dressé, un rempart, muraille d'acier…

A quelques coudés, une cascade invisible

Puis le galop, enfin, la pluie en rangs serrés…

Ce matin...

La pluie est arrivée avec le jour
Régulière, sans à coup
Comme une douce couverture
Que l'on tire sur soi
Au petit matin.

Le jour se levait donc dans les gris
Et c'était beau.

Un centre en tout, partout

La nuit est venue s'égoutter

Jusqu'au matin

Un jour gris s'est levé.

La pluie a cessé

Laissant place au silence

Immobilité d'un centre.

Un centre en tout, partout

Pas une feuille ne bouge

L'air dense et pourtant transparent.

J'étais là...

Travail à vif.

La pluie bruine la montagne

Les gouttes si fines s’accrochent

A la cambrure des feuilles

Les gris s’illuminent un court instant.

 

C’est si fragile, là où ne se fait aucune certitude

Travail à vif.

 

Si vivant…  

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La pluie ruisselle, maintenant...

D'un coup, d'un seul, venus je ne sais d'où

Les nuages ont envahi la plaine dans le creux de montagnes

D'un coup ! Sans même un coup de vent !

La pluie ruisselle, maintenant

Un instant, puis elle s'égoutte 

En trouées éphèmères.

Magie de l'instant... 

 Magie

La saison des pluies ...

Inhabituel

Cela cherche l’origine, la cause

On dirait une cascade

Mais il n’y en a pas, là où la montagne

Ouvre les bras à l’océan.

Écouter, c’est beau

Régulier

Rideau de perles d’eau

Dans le lointain.

Et puis, cela sait

Avant même que la pensée émerge

Pour dire.

Elle se lève, va rentrer le linge

La pluie arrive

De longues minutes

Comme si elle n’avançait plus

Le son seulement

L’écho de ses pas

Mais l’air fraîchi

S’habille d’embruns

Le vent se lève

Elle est là

S’intensifie

Martèle les tôles

Le bitume

Rebondit sur les feuilles

Ruisselantes.

 Le chant de la pluie

Dans cette paix...

Il avait fait très chaud 
Et puis en fin d'après-midi
Des nuages venus de l'océan
Envahir le trou de montagne.

Accrochés aux pentes jusqu'au sol
Lorsque la pluie a commencé à tomber
Une main jetant l'eau sur les pierres chaudes 
D'un sauna suédois
L'air chaud, l'air froid se sont mariés.
 
Dans le jour finissant, tout s'est apaisé. 
 

Chip Phillips

Ecoute...

La pluie... forte, droite 

Bat le pavé.

   
- Il n'y a pas de pavé, ici !
   
Écoute... La musique de la pluie  
Elle emporte avec elle, tous les "instants"  
Passés et à venir....


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Source

 

Mon amie la pluie

Un bruit dans le lointain
Inhabituel
Cela cherche l’origine, la cause
On dirait une cascade
Mais il n’y en a pas, là où la montagne
Ouvre les bras vers l’océan.

Écouter, c’est beau
Régulier
Comme un rideau de perles d’eau
Qui s’agite dans le lointain.

Et puis, cela sait
Avant même que la pensée émerge
Pour dire.

Elle se lève, va rentrer le linge
La pluie arrive
De longues minutes
Un instant présent
Comme si elle n’avançait plus
Le son seulement
L’écho de ses pas.
 
Mais l’air fraîchi
S’habille d’embruns
Le vent se lève
Elle est là
Doucettement
S’intensifie
Martèle les tôles
Le bitume
Rebondit sur les feuilles
Ruisselantes.

Un autre jour... La course de la pluie ...

Inhabituel

Cela cherche l’origine, la cause

On dirait une cascade

Mais il n’y en a pas là où la montagne

Ouvre les bras vers l’océan

Écouter, c’est beau

Régulier

Comme un rideau de perles d’eau

Qui s’agite dans le lointain

Et puis, cela sait

Avant même que la pensée émerge

Pour dire

Elle se lève, va rentrer le linge

La pluie arrive

De longues minutes

Un instant présent

Comme si elle n’avançait plus

Le son seulement

L’écho de ses pas

Mais l’air fraîchi

S’habille d’embruns

Le vent se lève

Elle est là

Doucettement

S’intensifie

Martèle les tôles

Le bitume

Rebondit sur les feuilles

Ruisselantes

 Mary C Farrenkopf