Au levant

 

La direction où le soleil se lève
Ce point se déplace au long de l'année
Entre deux extrêmes.

A la seconde près
Le tempo parfait
Inscrit depuis toujours
Annoncé en des visions.

Ils ont dit les mystères...

Déjà publié ici

Et puis si soudainement, silence.

 

Comme un œil qui darde entre deux paupières closes
Closes ?

Elles étaient scellées l'instant d'avant
Ce grand moment
Un œil rond, éclatant d'intensité
Lumière éblouissante
Terrassant les esprits peureux
Élevant les esprits forts.

Et puis... les lourdes paupières se referment...
J'entends des cris, puis si soudainement, silence.

Frédéric Lamy

Assise sur la berge

 

Pourtant le ciel est gris
Et le plus souvent il pleut
Même à torrents.

Et la lumière est là
Vibrante, étincelante
En dedans, en deçà
Elle est là.

Déjà publié ici

Source 

Sur la plage

 

Un feu s'allume
Dans la nuit
Crépuscule
Il s'allume.

Libre de venir t'y chauffer un peu
Si tu le veux.

Fred Lamy

De l'ouverture

 

La température s'élève brusquement

Dans l'ombre des feuillages

Bruissement murmure s'amplifiant

Intense

C'est la terre qui s'ouvre.

Ici

Merci 

Merci

Les chattes de la maison ...

 
Elles sont toutes les 6
A la maison, c'est rare
C'est que le vent et la pluie
En bourrasques soutenues
Balayent le piton rouge.

Nous n'avions plus d'électricité
Ni d'eau, au petit matin
Et voilà que la fée électrique
Nous rend grâce, nous ramenant aussi l'eau
En ce début d'après-midi.

Le vent et sa compagne la pluie fourragent
La petite cour, c'est presque effrayant
Alors que l'électricité est revenue
Je m'attends à voir un fil se décrocher
Comme s'ils étaient dans la maison.

La fée électrique 

Ô crépuscule

Crépuscule gris
Les roses écrasés par les gris
Crépuscule triste.

Vénus au spectacle

 
Hier soir, déjà, le spectacle se préparait
Le couchant n'en finissait pas en des couleurs chaudes
Il jouait la tragédie dans le versement du sang entre les typhons
De nuages noirs sur l'océan
Puis le final, lumière vibrante dans les orangés qui s'unifiaient
Pour ne plus faire qu'Un.

Vénus est du matin...
Elle assiste au grand retour
Au levant une ligne, gorge profonde d'un rouge nouveau
Cette source s’élève tranquillement et aux bleus du ciel
Se mélange, se dilue...
En face elle projette sa puissante lumière sur le versant
Dévasté par le cyclone, dans les nuages jouant des cavalcades
D'engins inter-sidéraux s'opposant les uns aux autres.

Elle se dilue, tant et tant, qu'il ne reste que cette lumière blanche
Non ! Ce n'est pas un reste !
C'est une naissance, un premier matin du monde
Qui balaie tous les restes.

Mada

Et c'est près ...

 

Nous nous nourrissons d'ambivalences
Et pourtant toutes les pièces sont là
Prêtes à s'assembler en un puzzle achevé.

Tokyo

De la tempête

 

Hier, au couchant
La lumière qui annonce les tempêtes
Le ciel irradié de cette intériorité.

Les arcs-en-ciel de la maison
Se sont éteints
Et dans la petite cour les loups s'invitent.

Merci

Du métissage

 
Le vent est mon ami
Il apporte jusqu'ici des histoires
De par là haut, les bas.

Il brasse et mélange
Ce qui ne voulait pas se mélanger
Que cela fait les dégénérés.

Ils ne se sont pas mélangés
Mais alors !
Ils ne se sont pas loupés.

Alexis Nicolaou-ghekas 

Crépuscule obscur

 
Le jour ne s'était pas levé
Sans qu'il pleuve pour autant
Un gris dense, épais
On pouvait, en respirant, sentir
L'humidité pénétrait le corps.

Le jour ne s'était pas levé
Et dans ce crépuscule obscur
Toutes formes disparaissaient
Dans ce nuage dense 

Chapeautant la montagne.

Et dans ce crépuscule obscur
Un cri strident
Il se répétait, rebondissant
Jusqu'à ce que d'autres cris stridents lui répondent
L'air moite vibrait de ce chant étrange.

Ainsi le jour nous a quitté dans cette murmuration
Invisible mais tellement audible, jusqu'au plus profond
De l'être, se souvenir d'un temps si lointain
Où l'oiseau régnait en maître sur un monde d'eaux
En fracas silencieux.

De la porte de la nuit...

 
Comme tu sors de la chrysalide de la nuit...
Doucement, en conscience.

Ce n'est pas le soleil qui se cache
Il est toujours là
Ce sont les nuages qui …

Le long chemin du petit escargot
Et toi qui pense être au-dessus de tout 
Qui prétend ouvrir et fermer les portes
Alors que les portes n'existent pas en vérité

Tout est passage... 

Voile léger

 

Le vent rentre
Il est petit encore
Mais il rentre.

Par vent léger 

Aube en layette

 

Après plusieurs jours de pluie
Le jour se lève
En couleurs layette.

Roses et bleus
Garçons et filles
S'ébattent joyeusement.

Dans un ciel qui s'éveille à peine.

Irina Dobrotsvet

En son ventre

 

Le bleu de la nuit cède à la grisaille du jour

La montagne dans la brume au secret

Du dernier dos argenté.

Il se déplace sans bruit

Les feuillages s'écartent sur son passage

A peine, c'est un souffle.

A l'horizon un trait annonce le lever

Dissout aussitôt dans la finesse des gouttes

L'océan cotonneux tient le vent en son ventre.

Ici

Source 

Regarde ...

 

Ce calme, si grand, là
En moi...

Il y a ce rêve, visions de tueries
Champs de batailles à feu et à sang
Être témoin traversant sans affect
Et pourtant bien vivant.

John Berkey

Ni retour

 

Ce qui est curieux c'est cette notion d'un Grand Tout

Qui serait l'addition de parties orphelines

Qui ne trouvent leur salut que dans le retour

A un océan originel.

Ni commencement, ni fin, ni retour.

Déjà publié ici

Elise Konen

Ce qui existe

 

Ce qui existe n'a ni commencement, ni fin

Processus de changements incessants

Pour la forme seulement.

Ce qui existe n'a ni commencement, ni fin. 

Déjà publié ici

Aytek Çetin

Danse !

 

Celui qui danse sur la vague

Ne peut pas couler

Danse !

Lenile Estrada