Science en intelligence

 

"L'observation qui se prétend objective serait-elle toujours subjective ?"

L'esprit humain refuse de se confronter à cette question. Il veut du dur, du tranchant, de la vérité, du pouvoir.

Ce qui n'est pas compris c'est que se basant sur un mensonge, le pouvoir ainsi obtenu est perverti et destructeur. Alors même que dans sa nature et dans la nature de toutes choses est, pour celui qui Voit, le pouvoir. Un pouvoir créateur et non destructeur.

Seulement voilà, il faut se déshabiller des arrogances, des peurs, du besoin de réassurance, et pouvoir se dire à un moment précis : « Je me trompe. Je ne me trompe pas un peu, mais totalement. Je ne peux atteindre le réel, je ne peux prétendre la vérité, et personne ne le peut, et personne ne peut m'enseigner cela. Mais si je me vois tel que je suis...

Là il faut un peu de temps, laisser se dire, et non dire.

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Concepteurs et théories

 

Les théories scientifiques ressemblent étrangement à leurs concepteurs, un tel vivant à telle époque, dans tel milieu social, adhérant à ceci, rejetant cela. C'est facilement vérifiable dans les domaines de la psychologie, de la sociologie, mais cela l'est encore dans les sciences de la nature.

 

L'observation qui se prétend objective serait-elle toujours subjective ?

Ce n'est pas un problème en soi, sauf à décréter que, non le matériel obtenu par l'observateur a valeur objective, c'est à dire que cela dit ce qu'est le réel.

Les sciences prétendent  à dire le réel. Devant un matériel par trop contradictoire, on accepte de revoir sa théorie, mais le plus souvent on fait des pieds et des mains pour l'intégrer coûte que coûte, et parfois plus souvent qu'on ne le pense, on écarte, on rejette, on omet certaines observations.

Cela ne nous renseigne nullement sur le réel du monde, mais bien sur le mode de fonctionnement de l'esprit humain et encore sur la relation de celui-ci avec le monde.

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Camille Flammarion (1842-1925)