Le cadeau

 

Tout ce qu'il fait, personne ne l'a jamais fait
Et si tu cherches à comprendre
Te voilà à courir dans tous les sens
Les sens du terme qui n'en a aucun
Alors courir pour ne rien manquer
Et n'être pas là pour recevoir

Le cadeau : ce qui est pour toi
Rien que pour toi
Dans cette relation au monde.

Ici

Du vivant, naissance et mort

 

Le chien malade depuis des mois
C’est une sacrée leçon un animal malade
Rien ne se sépare en lui
Si bien qu’il continue à vivre
Tout entier dans ce qu’il fait.
 
Le soir il a fait la ballade
Le matin, il était entré dans ce passage
À son rythme à lui … Moi,
Pour la première fois, dans le respect
Accompagner, sans se dire qu’il faudrait
Faire ceci, ou cela.
 
Lui proposer à boire
Le toucher doucement
Lui parler
Et surtout, laisser cet espace
Celui de la mort
Un espace qui ne cesse de grandir
Vacuité.
 
Il n’est plus qu’écoute
Les yeux fermés
Il écoute
Son monde familier
Se dissoudre dans l’immensité
Du chant du monde.
Ainsi le dernier sens qui nous relie
Alors que le corps se prépare à la décomposition
Retour à la matière infiniment vivante
Est l’ouïe…
 
La conscience, une grande oreille
La vibration est son
Première et dernière  expression de la lumière.

De la violence

 

Le vivant se nourrissant du vivant

Inutile de se raconter des histoires

C'est très violent !

La violence créatrice...

Inutile d'en rajouter avec l'agression

Du mensonge, de l'hypocrisie, du jugement moral

La violence destructive.

Déjà ici

Chaque jour...

 

Chaque jour, se laisser déconstruire par ce monde si souvent hostile
Chaque jour se reconstruire, autrement, dans cette rencontre
C’est cela qui change le monde par l’information.

Nous n’en verrons jamais les effets
Nous ne pourrons jamais nous en féliciter
Mais dans cette circulation
Dissolution.

Le pas se faisant si léger
 

Source

Du processus en nous

 

Plusieurs fois au cours de cette vie

J'ai failli mourir de ne plus entendre la source en moi.

A la naissance même, ce bruit si fort dans ce couple parental

Un si haut niveau de surdité au chant du monde.

Huit mois, à se protéger en hurlant plus fort que le bruit en eux

Ne pas le faire aurait été mourir, et mourir ainsi ce n'était pas possible.

Hurler nuits et jours, durant huit mois, et d'un coup 

Au moment de comprendre, de sentir la force pousser 

Dans les jambes, équilibre, premier pas, marcher !

Marcher c'était l'annonciation du partir, quitter

Sortir, loin là-bas, mais plus qu'un espoir, qu' une promesse

Sentir cela grandir dans son corps.

Colonne qui se dresse et tel le navire sur les océans s'élance

Il ne peut s'élancer que parce qu'il entend en lui la source

Il s'élance en cet accord en lui. 

Alors mourir, n'a plus du tout, le même sens

Mourir, c'est naître ... 

Déjà ici

Karel Thole (1914-2000)

Une seule fois à la fois

 

Ce que tu vis à ce niveau-là
De conscience en éveil
Forme d'attention sans tension
Se suffit, UNE fois.

Nul besoin de la répétition
Ni pour l'apprendre
Ni pour le plaisir.

C'est là … infiniment vivant en toi.

Flux et reflux

 
Ne sens-tu pas ?
Cet élan qui se dit en l’un
Vient se dire en l’autre 
A chaque fois, il grandit
Gagne en profondeur
A chaque fois, différent.
 
Là où il aura été malmené il lui faudra être indestructible
Mais le voici accueilli, bras ouverts, il ose la vulnérabilité
Où il aura été saisi par la main qui s’agrippe, il se fait distance.
 
Ainsi, il en va des mots que nous échangeons
Si je les lâche ces mots
Que je les laisse aller, ils ont leur propre chemin.
 
Vient ce moment, où, silence et parole se rejoignent
Non pour se compléter, ni pour s’opposer
Mais parce qu’en vérité ils ne font qu’un.

Source 

Ca grouille

 

Le vivant endormi dans le froid et le sec 

Se met à grouiller dans chaleur et humidité

Le vivant se nourrit du vivant. 

Les fourmis et bien d'autres surgissent... 

Où donc étaient-elle  qu'on ne les voyait pas ? 

Inutile de les chercher

Inutile de chercher à les détruire

Quoi que l'on fasse, avec les conditions adéquates elles apparaissent

Font ce qu'elles ont à faire et disparaissent.

C'et donc là, très précisément, dans ces conditions vraiment difficiles, que Je suis.

Déjà ici 

La traverse

 

J'ai tué l'amante en moi
Toute entière elle s'est donnée
Sans que soit permis la répétition.

Vivre c'est traverser la mort
Et non pas être traversé par elle. 

Déjà publié ici

Yayoi Kusama

Attrape

 

L'oiseau attrapé par le chat
Ne crie pas, il se débat un peu...
 
On ne guérit pas de la vie
On expire.

En conscience

Cette participation
C'est une danse
Tu entres dans la danse ou pas.

Du vivant ... naissance et mort

 
La mort, en parler, y penser
Cela est considéré par le consensus
Comme un signe de dépression.

C'est dire !
Comme tous ces grands penseurs
La tiennent (la mort), loin, loin
Là-bas où je ne suis pas !

Après quoi... cette séparation
Entre ceci et cela, en soi
Quelle souffrance !

Naissance et mort en chaque instant
Dans la paix, sérénité
Le chant du monde si beau.

Nunzio Santisi

Synchronicités

 

Il n'y a pas d'approximation

C'est tout à fait précis

Une précision mathématique

Rien ne peut dévier ce qui est réalisé.

Déjà publié ici

Reina Cottier 

De la délivrance

 

Au bout d'un très long voyage

Tant de souffrances dans le corps

Et la tête vidée.

Si simplement

 

Il n'y a pas de solution pour la vie

Il y a vivre tout simplement.

:)

Tout simplement

 

Les "éveillés" ne tombent pas malades

Ils meurent tout simplement.

Anne-Charlotte Beck

Du vivant, naissance et mort ...

 

La fatigue pour mettre un terme à la journée

On n'a jamais rien fait de mieux

C'est comme la vieillesse pour la mort.

Frédéric Lamy

Des signes dans le ciel

Elle est passée, longeant le mur, s'arrête un instant...

Il est tôt encore, le jour est là, mais le soleil sûrement n'a pas encore franchi le sommet de la montagne derrière la maison, et puis c'est couvert, hier il a plu. Dans la petite cour j'arrange le linge sur l'étendoir.

Elle est passée, longeant le mur, s'arrête un instant...

Nous voyons même en ne regardant pas directement, percevant ce qui n'est pas visible pour les yeux... Quelque chose en elle, passe le toit de la case, touche la montagne, le ciel, à l'est : « Ça va sécher aujourd'hui ! » et là-voilà qui disparaît derrière l'hibiscus.

 

Les anciens savaient lire les signes dans le ciel !

Oui, mais c'est quoi lire les signes dans le ciel ?

 

Quelque chose en nous sait, quelque chose que nous n'entendons plus ou presque plus, que quand cela se remet à fonctionner, c'est vivant, tellement vivant...

 

Avant ?

Une course éperdue d'un plaisir à une déconvenue, d'un plaisir à sans cesse renouveler auquel on ne peut renoncer et alors la chape de béton qui broie, qui broie, tant d'efforts pétris de peurs, efforts vains qui se retournent contre soi.

C'est cela la déconnexion, un chemin perdu, le chemin de la relation qui nous fait.

Dans l'intention du monde

 

En attendant ?

Il n'y a rien à attendre, le monde ne cesse pas de se créer parce que l'humanité est un champ de batailles,  tant d'incohérences ! 

Il se crée avec cette information, celle d'une espèce porteuse de tous les espoirs, en travail, en danger. 

Déjà publié ici

Mer Méditerranée, 1er août 2016. Amadou, du Mali, pose pour un portrait quelques minutes après avoir été secouru en Méditerranée, à 20 milles nautiques au large des côtes libyennes par un navire de sauvetage fourni par l'ONG Jugend Rettet. Le canot pneumatique dans lequel il voyageait transportait à son bord 118 personnes, qui ont été transférées par les garde-côtes italiens en Sicile (Italie). 

© César Dezfuli 

La force en toi !

 

Les temps sont durs, c'est certain !

Il n'y a que dans ces conditions parfois extrêmes

Que l'on voit la force en soi.