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dimanche 15 octobre 2017

La force tranquille du NON

Quand l'enfant est né
Que déjà j'avais fait tout de travers
Au regard du regard de cette famille
Elle m'a dit : c'est pour quand le baptême ?

« Il n'y aura pas de baptême
Mes enfants choisiront
Quand ils seront en âge de le faire
Leur propre conviction. »

J'ai senti en elle, et sa langue à claquer
A la figure de la jeune fille sur son lit d'accouchée
« Mais enfin ! Cela ne se fait pas ! »
Ils ne pouvaient plus rien contre moi.

Je me disais : ils ne peuvent plus rien
Je suis sauvée et jamais je ne leur permettrais
De faire du mal à cet enfant premier né
Il est a ma force douce et sauvage.




mercredi 2 septembre 2015

Présence et résonance - Deuxième (30)

Dire qu'il y en a qui pense que l'enfant qui vient au monde le fait sans connaissance. Tout au plus on lui reconnaît une hérédité, un devoir d'appartenir à une lignée, et alors on contestera ma formulation première, ce n'est pas l'enfant qui vient au monde, père et mère lui donnent la vie.
J'en témoigne l'enfant qui vient, qui en a décidé donc, est un puits de connaissances, par contre il ne connaît rien de ce monde qu'il découvre.
Ainsi cette enfant malgré une éducation menée de main de maître, et ce fut la mère qui se chargea de ça, le père ? Lui, il aimait cette femme comme son trésor, il n'a jamais cessé de l'aimer ainsi, dévotion... cette enfant n'adhéra jamais aux croyances qu'on lui imposait.
Ce dieu juge suprême, elle le défiait, elle n'aimait pas non plus cette vierge immaculée, qui n'est autre que le pendant féminin assujettie à la figure paternelle toute puissante.
Cette histoire de l'âme se séparant du corps pour monter au ciel, Oh, ça aussi, elle le contestait. Pas seulement pour les conséquences qui faisaient le dressage du corps « Domine, domine ! Ce corps est la lie, ce corps est laid, mal foutu ! Il doit être mis au pas !  Et puisque tu ne le fais pas, je le fais pour toi ! ». Mais plus profondément, pour le non-sens de cette représentation. Tout est lié, elle était venue avec cette connaissance, tout est lié et c'est amour. Il n'y avait pas d'amour dans le monde qu'elle découvrait, pas seulement celui des parents, mais celui que les hommes font tous ensemble. Et lorsqu'elle les voyait se grouper en des relations au service de ce modèle dans des hiérarchies auxquelles il fallait se soumettre, en elle ce n'était qu'un cri : NON !
Cette enfant savait que matière est lumière, que la lumière est information qui n'appartient à aucun, accessible à tous pour peu qu'on n'est pas fait des maîtres et des disciples, des initiés et des non-initiés.
Ton enfant savait cela aussi qu'il reconnaissait la terre comme étant sa mère, qui souffrait en son corps des impositions toujours plus violentes et destructives faites par les hommes, qui se dressait devant le cercle de famille pour dénoncer le crime et les responsables. Tu regardais le ciel, tu attendais qu'ils viennent te chercher. Mais qui ? Si ce n'est les êtres de lumière de ce « lieu » d'où nous venons, ce lieu qui n'est ni au-dehors, ni enfermé dedans, qui n'est pas un point fixe, ni quelque chose à atteindre au bout de..., mais qui nous fait là où nous ne sommes pas séparés.
Je n'en ai pas rencontré d'autre sur cette terre qui soit vivant dans la même intensité de Voir. 

 

mercredi 22 juillet 2015

Ecoute en toi ...

On calme l'enfant inquiet avec des explications rationnelles.
Peut-être se posera-t-il la question à savoir si cette explication est élaborée sur des faits ou si elle établit ces faits comme une vérité une et incontestable.
Après quoi on l'endort, l'enfant, avec des histoires magiques, des contes fabuleux qui ouvre les portes d'un autre monde.


mercredi 1 avril 2015

L'enfant (4)

- Dis pourquoi ils vendent toutes ces armes, si c'est pas pour faire la guerre ?

- Je suis bien d'accord avec toi, mais quelqu'un d'autre te dirait qu'il faut se défendre et pour se défendre il faut être prêt. Si tu le laisses parler, il finira par te raconter et là tu verras qu'il ne fait pas que se défendre, il se dresse et ne cesse d'attaquer. Mais ne faisons-nous pas de même ? Cet agacement  que celui-là ne va pas assez vite, qu'il pense de travers ? Qu'est-ce que c'est ? C'est le germe, le germe de la guerre. Je ne dis pas que c'est pas bien, que c'est pas juste, cela est.
On ne se force pas à changer cela, même en soi. Quand on le fait, on croit gagner, et c'est encore le germe, de la guerre. Si rien d'autre que ma volonté agit, c'est la guerre.
Cette autre chose... ce n'est pas ce dieu dans sa très grande volonté qui commande obéissance. Pour ce dieu ils font la guerre. Preuve manifeste que ce n'est encore que leur volonté.
Autre chose... dans le silence de la solitude, quand tu oses être seul dans cette relation au monde, que tout ton corps se fait écoute, parfois cela se manifeste. Parfois, parce que cela ne dépend pas de ta volonté. Ce n'est pas extérieur, ni à l'intérieur, cela est de toi et te dépasse et t'englobe. C'est au plus profond et la profondeur n'est ni de l'extérieur, ni de l’intérieur, dans une détente du corps et de l'esprit, si vaste, en travail toujours...
Il n'est pas d'autre choix, enfin pour moi, que d'aller ce chemin, qui n'est ni de se laisser aller, ni de se laisser faire, ni d'en décider, ni de chercher la perfection, ce chemin non tracé sur lequel toi seul peut aller.

- Mais alors tu es toujours seule ?

- Non, c'est ça qui est extraordinaire, sur ce chemin tu vas seul mais tu n'es pas dans ce sentiment d'isolement qui entraîne à s'accrocher à ceci, à cela. Cela t'habite, tu es cela qui bruisse et murmure partout, en tout. Et là encore ce "partout et en tout", n'offre aucune sécurité dans le sens de la continuité. Aussitôt que tu tires le fil de la continuité, tu t'éloignes, tu tournes le dos, tu t'agaces, tu es en guerre.
Laisse tomber tous ces mots, va sans crainte, je serai sûrement là, à chaque fois que tu auras vraiment besoin, il suffira que tout ton être soit dans cette écoute.


jeudi 26 mars 2015

L'enfant

"Où va l’océan, lorsqu’il se retire loin, loin, là-bas ?"
Me souviens d’un enfant qu’avait jamais vu la mer
Béa, baba, et si calme
Devant la vaste étendue de plage vide d’eau
Il avait reçu le baptême, le saint esprit sur la tête.

Et ceux qui avaient admis par renoncement
Et ceux qui avaient admis à force d’explications
N’ont rien vu de ce qui se passait là
Que c’est grand don que de ne pas savoir
Et vivre d'émerveillement.