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mardi 1 septembre 2015

Présence et résonance - Deuxième (29)

Ce n'est donc ni « toi », ni « moi » qui fassions la rencontre, mais bien la relation. Il n'y a pas de véritable relation en dehors de la connexion au chant du monde, il n'y a de véritable relation que pour ce qui en nous est connecté. Le corps bien sûr ! Rien ne vit qui ne soit connecté. Celui qui écoute en sa propre matière, perçoit en sensations, en intensité, non ce qui lui appartient, mais ce qui appartient à la relation.
Écouter c'est ne laisser exister aucune séparation, tout entier, cela ne fait pas dissolution mais Être.
Esprit et corps ne font qu'un, la matière est énergie, lumière. L'esprit en l'homme est prisonnier de la matière dense, où la lumière fait des ombres, des ombres qui s'animent, qui prennent les rênes, se dressent, s'opposent, ne se reconnaissent pas, Un et pourtant différenciés.


Présence et résonance - Deuxième (28)

C'est un « lieu » où la séparation par le oui, ou le non, n'existe pas. Ce qui est vrai est faux l'instant d'après, cela est sans importance. L'esprit n'est plus dépendant de sa tendance à se raconter des histoires. Pour se raconter des histoires il faut isoler un fait, en faire un trésor, le poser bien en évidence, le regarder chaque jour, lui adresser des prières, il prend beaucoup d'importance. Ce processus est celui qui fait l'esprit prisonnier, les croyances, les schémas répétitifs, les entraînements auxquels on consacre sa vie. 
 
C'est un « lieu » où rien ne se répète, tout est neuf à chaque instant, le témoin n'est pas l'observateur séparé de son objet.


Présence et résonance - Deuxième (27)

Tes mots : « Quoi qu'il se passe en dehors de nous, ça n'a pas d'existence pour nous, sauf si nous l'invitons à se produire en nous, ce qui implique que ce "nous" soit étranger au "moi", nous sommes bien d'accord sur ce point.
Les moments de doutes ou de déprimes sont des moments de fermeture, des conditions où ne nous voulons plus reconnaître la vie de l'extérieur comme étroitement liée à la vie de l'intérieur. C'est ce qu'il me semble. »


lundi 31 août 2015

Présence et résonance - Deuxième (26)

Simple ou complexe
La question a été débattue
Et celui qui voulait que tout soit simple
Se vit opposé la complexité
Et celui qui prétendait la complexité
Se vit opposé la simplicité
Comprenne qui pourra.

Présence et résonance - Deuxième (25)

Ce n'est pas que tu détiennes un savoir secret qui te donnerait un pouvoir particulier, c'est qu'en toi ce mensonge ne peut pas être. Celui qui voit n'a nul besoin de cet artifice, il accomplit en lui l’œuvre du vivant par sa relation au monde. Une circulation d'énergie où l'énergie est perceptible dans sa nature informationnelle, alors une infinité de calculs. 

Présence et résonance - Deuxième (24)

Ah, elle est bien pratique la raison pour expliquer et faire entrer dans un récit linéaire des événements qui se trouvent ainsi classés et donc définis les uns par rapport aux autres. On a rien inventé de mieux pour conditionner les esprits. Une carte imprimée dans les cerveaux.
En toi je vois cette autre faculté de l'esprit qui est du tranchant de l'épée, la confusion ni résiste pas. Le bavardage est toujours confus qui cherche à cacher la réalité de l'homme prisonnier de ses modes de fonctionnement archaïques, de ses croyances, de ses émotions, de sa chimie. 

 

dimanche 30 août 2015

Présence et résonance - Deuxième (23)

Musique ...
Circulation des énergies
Formes dansantes
Elles s'animent
Effacent les frontières
Tu disais  "peaux de pensée"
Transparence cristalline
Oh doux chant de mon amour...



Présence et résonance - Deuxième (22)

Dans la détente du corps... « sensations » autres qui n'appartiennent pas au connu. Dans la détente du corps parce que c'est dans ses tensions que se crée la forme reconnue comme réelle. Toutes nos activités, par habitude, tiennent la représentation que nous avons du monde, la cristallise en une mémoire qui ne traite que du passé, ce qui déjà est fini, défini.
Ce n'est pas ce que nous faisons, mais l'éloignement en esprit, le manque d'attention qui provoque cette surdité à ce que tu nommes la musique du monde. Nommer, donner le juste nom.

Présence et résonance - Deuxième (21)

Car celui qui a accompli le chemin vers soi
Se doit à nouveau d'aller vers « l'autre »
Au niveau rendu possible.

C'est le sens profond de la rencontre
Dans laquelle ne peut être ni la peur de soi
Ni la peur de l'autre
En chacun le chemin encore à faire.


Présence et résonance - Deuxième (20)

Ai-je la prétention de te connaître, et alors décrire ?
Te circonscrire, t'enfermer
Non, je n'effeuille pas la fleur
Même si son parfum m’enivre.

Justement pas, parce que son parfum
S'insinue dans chacune de mes cellules
Énergie en circulation
Selon des plans supérieurs.

Chacun en soi, oui, oui
Et aussitôt dieu comme point commun
A tous ces petits sois, petits pois
Autre chose...


samedi 29 août 2015

Présence et résonance - Deuxième (19)

Cette dimension où ce qui se dit, se vit profondément, intensément, sans intermédiaire, sans intermédiaire possible il n'y a pas la place pour ça...
Mais où étais-tu donc pendant tout ce temps de vivre entre deux mondes ?
C'est donc qu'il fallait vivre cet entre deux mondes, celui où l'Homme est encore à naître. Je ne crains pas cet accouchement, c'est expérience, surfer la vague de la déchirure du voile déjà, de la gestation, et enfin délivrer l'enfant, être vide de cette présence en soi, un si grand vide, vacance. La véritable complétude est vide, vacuité qui effraie les petits esprits.
Oh grand esprit dont j'entends la voix dans le vent... le vent, illusion de mouvement, illusion pleinement reconnue.


Présence et résonance - Deuxième (18)

Tu joues la bête, celui qui ne sait pas, et dans la question que tu glisses-là, un renseignement de grande importance. Ou encore tu agites la branche là-bas, tous se précipitent vers la branche, toi tu n'as pas bougé d'un iota. Ton rire ! Le trop plein de sérieux ne l'aime pas ce rire, et pourtant en lui tu égrènes mille trésors de connaissance. Connaissance silencieuse, ce n'est pas que tu sois avare de la transmettre ! Puissance du « non-faire ». Approfondir ce qui n'est pas un concept mais un art de vivre, c'est se rendre disponible à l'expérience. L'expérience du « non-faire » que tu es.

 

Présence et résonance - Deuxième (17)

En toi, il n'y a pas de vieille jeunesse, tout est neuf, tous les temps en même temps. T'écoutant... tu parlais de l'enfant... glissement... l'enfant est là. Glisser avec toi entre les mailles du filet et revenir. Que s'est-il passé là-bas ?
Je ne me souviens pas, ou pas assez, juste l'évidence que c'est « en ce lieu » que le monde ne cesse de se créer de tous les possibles. « En nous une infinité de mondes » c'est ce que tu vois. 

 

vendredi 28 août 2015

Présence et résonance - Deuxième (16)

Faire exister l'autre en soi... c'est haute alchimie, c'est physique, juste tension entre ce qui est perçu au-dehors et les conditions internes. Vraiment je te sens approcher et je te sens t'éloigner, t'ouvrir et te fermer. Et cela dès les premiers moments de nos échanges. Au-delà de ce mouvement qui fait notre relation vivante (le vivant qu'est le flux entre ces deux portes qui ne cessent de s'ouvrir et de se fermer, naissance et mort), toucher l'inaltérable, ce qui ni ne meurt, ni ne naît.
C'est physique, c'est intense... travail de purification, de réouverture de canaux bouchés par le mensonge, celui dans lequel l'homme grandit. Ce corps n'est ni le mien, ni le tien.

Tu n'aimes pas que je dise ces choses-là, tes chiens de garde veillent. Mais il n'y a qu'une chose sur laquelle tu puisses me renseigner ce sont les conditions qui me permettent de t'approcher. Et oh combien je suis sensible à ces informations, mais aussi dans l'écoute de l'intention en moi.
Je le disais et c'est juste, cela est un sacré travail.
Toute une vie à ne sentir que des murs, des pierres sourdes, à entendre la plainte de ce qui gémit sous le joug et se met à hurler aussitôt que les prémices d'une possible libération approchent.
Qui sait que l'enfant, cet enfant, refusait de penser à cette poupée qu'elle savait ne pas trouver sous le sapin de la noël ? Et lorsqu'à force de déductions, de raisonnements par la logique elle sut que les adultes ne font que mentir sur la question du père noël et tout le reste, toutes leurs croyances vides par lesquelles ils tentent de s'attacher les enfants qu'ils suivent le même chemin qu'eux ! Enfin ce ne fut que ça jusqu'au moment au bout de ce chemin où j'avais tant marché, jusqu'à l'ultime de la désespérance, te rencontrer, toi.
« Vivant, il est vivant » je me répétais cela dans le doute encore. Alors l’Être est venu me dire que c'était bien toi que j'attendais. Retrouver le sens du vivant, dans la relation, ton sourire transparent, lumière.


Présence et résonance - Deuxième (15)

« Quand le "moi" s'estompe, c'est bien le "soi" qui rayonne.
La relation comme je l'entends est bien la rencontre de l'autre en soi, et où donc pourrait se faire la rencontre si ce n'est pas dans notre intimité ?
Il ne s'agit pas d'une expérience de soi à soi, mais de toucher l'autre en soi, pour se faire, il faut prêter une réelle attention à soi, ce qui correspond à ouvrir les portes à l'autre selon moi. Prêter une réelle attention à soi est le contraire de chercher à satisfaire son ego. L'ego est le chien qui garde la porte, le "soi" est la maison. que le chien reste à la porte et la paix demeure en la maison. »


Présence et résonance - Deuxième (14)

Ne plus faire le chemin jusqu'à soi, ne plus le faire pour ne surtout pas savoir ce qui se passe-là. C'est un tourbillon qui saisit le monde comme une anesthésie pendant l'opération. Mais ouvrir les yeux et Voir ?
Toi, tu es toujours éveillé, un œil ouvert et l'autre fermé.
Comment je le sais ?
Je le sais par mon œil fermé et l'autre ouvert.



Présence et résonance - Deuxième (13)

« Beaucoup disent que vivre l'instant présent n'est pas possible, cette présence à soi si tu tricotes est dans l'attention que tu portes à toi dans chaque maille, ta relation et ce que tu y vis avec chaque maille. Si un oiseau chante tu arrêtes tes aiguilles et tu plonges dans ta relation au chant de l'oiseau. L'effet obtenu ressemble à ce que l'on peut observer lorsqu'on s'assoit au milieu de deux grands miroirs positionnés face à face. A l'infini ton reflet se répète, toujours différent, même lorsque tes yeux ne peuvent plus le discerner, ton image continue de s'écraser comme sous la pression des étoiles et du temps.

Vivre l'instant présent c'est tenir les sensations "créées" par la relation, c'est être le témoin de la vie intérieure quand celle-ci s'anime et elle ne s'anime qu'au travers de notre relation. Si rien ne se passe autour de toi, rien ne se passe en toi, alors nous nous sentons obligés de l'inventer par l'esprit, et le monde devient bruyant en nous, aussi bruyant qu'incohérent, incohérent parce qu'il n'est plus que le reflet de nos caprices, de nos fantasmes et de nos peurs. »


jeudi 27 août 2015

Présence et résonance - Deuxième (12)

« Lorsque la violence est arrachée de nous, la paix n'a nul besoin de soutient, elle tient par elle-même » Ces mots-là... la porte des étoiles. La paix par l'union des forces qui s'opposent. Mais nul ne peut ignorer que les forces s'opposent naturellement, que parce qu'elles s'opposent le vivant est. Le vivant se nourrit du vivant. Naissance et mort sont d'une grande violence.
Esprit es-tu là ? 

 

Présence et résonance - Deuxième (11)

Tu descendais de la montagne
Ton chapeau dissimulait ton visage
Entre toi et moi ce pont qui franchit
La profonde ravine
Allais-tu le traverser ?

Ce n'était pas la bonne question...


Tu n'aimes pas les mots, tu n'aimes que le silence.
Quelle folie que d'entreprendre ce travail de mise en mots !
Pour qui, pour quoi ?
Tu as déjà tout dit...
Pour t'entendre encore ?
Pourtant c'est dans le silence de mes propres mots
Que je t'entends le mieux
Et ce qui n'a pas été entendu ne le sera pas.

Pour toucher ce que je touche là
Mon arrogance, mon ignorance
Mon refus de voir ce qui est déjà fini
L'homme se meurt
Il est juste qu'il en soit ainsi
Il se meurt pour qu'autre chose soit
Autre chose dont on ne saurait rien dire
Que tout ce qui le pourrait appartient au passé.


Présence et résonance - Deuxième (10)

Il était question de pouvoirs et tu as fait la critique de toutes les formes archaïques, la modernité était la plus archaïque de toutes. Il n'y a de réel pouvoir que dans la maîtrise, Voir les causes et les conséquences. Celui qui voit ne bouge le petit doigt que si cela est utile, il se tient dans son propre silence.
L'antre de celui-là est imprenable, je me suis fait vent gémissant, tempête, je n'ai rien arraché à ce qui m’apparut forteresse. Là où l'être se tient, en son silence, il est inatteignable, il vous renvoie à votre propre silence. Mourir, comprendre la mort, où rester devant la porte fermée.