dimanche 23 octobre 2016

Des figures

Était-il saint d'esprit ? 

On ne saurait être plus saint d'esprit que celui-là.

Alors quel est le problème ?

Il n'y a pas de problème, je ne sais plus les problèmes. Il y a des voyages, des mémoires, des tiroirs, des miroirs, des craintes et des aversions. Je prends tout.

De la vie intérieure

Pour se faire... (vivre en autarcie)
Je suis tentée de dire qu'il faut une vie intérieure qui soit riche. Mais de quelle richesse s'agit-il ?
Je vois bien des intérieurs encombrés, de poussières entassées, nombreuses pièces pleines à ras bord, dépendances et autres extensions à foison. Impossible de faire le ménage dans tout ce fatras, et si cela se faisait cela serait s'y consacrer vainement tout entier.
Non, merci. Pour moi, la seule richesse qui soit, là où les énergies circulent, courants d'air, les racines plantées dans le ciel. Mais bon, je vois bien que ce plan est très, très personnel. 
 

Utilitaire et jetables

Les gens, ils vous utilisent et lorsque vous ne pouvez plus leur être utile, ils vous jettent.
Vous pouvez faire comme eux, peut être même que vous procédez ainsi sans le savoir, on en fait des choses sans le savoir !
Témoin de ce procédé, vous pouvez décider de vous rendre utile coûte que coûte, vous consacrez à ça, avec le risque...
Vous pouvez aussi décider de couper les ponts, tous les ponts, vivre en autarcie, toujours plus jusqu'à la rive de mourir. 

samedi 22 octobre 2016

Le vent souffle comme ça et apporte des bruits étranges

La terre avait bleuie d'un coup
Comme marque une peau trop fine
Mais là, le coup avait été rude et répété
Pris de plein fouet
Toute bleue, elle était.

MuchaMorgowska, ce nom s'imposait
Sans rien évoquer si ne n'est...
Oui, une lointaine Russie, plaine et neige
Froid intense, un traîneau glisse
Glace bleue, tout est bleu.

Découvrir l'horrible vérité
Les ombres qui s'allongent
Les monstres qui se réjouissent
De sang, de souffrances infligées
A d'innocentes victimes.

Vision et interprétations

Au moment du divorce des deux forces
Les images d’Épinal révèlent l'autre face
Monter dans la dernière charrette
Femmes et enfants
Au petit matin
Condamnés
Place publique
Les têtes roulent.

Angels voice

Quand les anges ont chanté
Par ta voix, ils ont chanté
Impossible de résister.

De l'abandon

Tout un pan de la falaise était tombé
En pleine ville
D'une manière qu'on ne pensait pas possible
Ce n'était pas un effritement
Et si cette terre haute existait encore
D'une bonne moitié elle avait été réduite en poussières
Qui recouvraient les immeubles, comblaient les rues.

Pas de cris, pas de pleurs
On allumait et éteignait la lumière à volonté
Et lorsque celle-ci qui survivait dans un placard exigu
Duquel elle n'avait rien entendu
Me tint ce discours :
« Il m'a abandonné, il disait pourtant, qu'il voulait bien mourir, mais pas partir sans moi. Hé bien voilà qu'il est parti et seule ici, il m'a laissée ! »
Je l'ai regardé bien profond pour lui répondre :
«  Mais enfin ! Il t'a attendue au-delà de ce qui est imaginable ! Ce corps de souffrance, tellement de souffrances, son esprit déchiré par l'amnésie, déchéance  ! Ne vois-tu pas qu'il ne pouvait pas t'attendre plus que cela? »