dimanche 13 août 2017

Des ailes et du vent...

Le travail c'est pour l'espèce toujours
Je parle du travail qui consiste à tracer
De nouvelles glissières, entretenir les anciennes
Au-delà de l'espèce pour le vivant toujours.


Conscient, inconscient, ce travail se fait
Par l’intermédiaire de nos personnes
Qui n'en tirent aucun profit, ni récompense
Ni punition, alors libres elles sont.


Ni récompense, ni punition
Voir cela c'est être libre
Totalement libre. 



 Mart'in
Alias Martine Prud'homme

samedi 12 août 2017

La source

Tu fermes les yeux
Et tu touches
C'est de l'intérieur
La jouissance
Est
Totale
Absolue
Sans fin
Il n'y a pas eu de commencement
C'était là... tout près
Que tu te séparais...




La tentation d'en finir

Quand ça vous fait des idées à défendre
Cela devient très vite « coûte que coûte »
Et plafff, les idéaux tombent à l'eau
Ne reste plus que la bagarre.


Les informations, les mettre en circulation
C'est ce que j'aime...
Ainsi elles font ce qu'elles ont à faire
Sans faire de nœud dans les cerveaux.


Fais attention à ne pas reprocher à autrui
Ce que tu génères si fort, par ta volonté
Si grande, de redresser, de dire ce qui est
De définir, d'en finir.







Ce voyage...

J'aime être loin
C'est le seul moyen (pour moi)
D'être près...




vendredi 11 août 2017

"Le temps n'a pas de rive... "

Que les animaux, les grands prédateurs se nourrissent de la chair des herbivores, c'est ainsi que fonctionne la nature, c'est ainsi que le vivant s'enrichit constamment, éliminant les plus faibles, rien ne se gaspille dans la nature, rien ne pollue, tout a sa place dans la grande prairie sauvage dont a parlé cette amoureuse Janine M.Benyus.

Mais quand l'homme, omnivore (qui veut dire se nourrir de tout, y compris de la lumière), végétarien depuis bien longtemps (quoi qu'on en dise), quand l'homme se prétendant carnivore se met à produire de la viande en des élevages intensifs, et des graines en de l'agriculture polluante tueuse de terres, d'insectes, d'enfants et les générations à venir ! Quand cela se fait, non, je ne suis pas d'accord ! 
Un grand NON, intransigeant et pas du tout anonyme.
Devant les rayons, dans les supermarchés, étalage de viandes, de chairs de poissons, de fruits, de  légumes et toute cette bouffe de l'agro-alimentaire, devant cette orgie planifiée, organisée, ma raison s'active pour que mon cerveau ne se mette pas à dérailler sous l'influx intense des émotions qui crient "NON" ! 
Je ne veux pas verser dans la folie, je ne veux pas me mettre à crier, je ne veux pas aller ce village dans ce trou de montagne en gueulant qu'il faut libérer les cochons, les vaches, les cabris, les volailles, les oiseaux en cage. Je ne veux pas qu'ils m'enferment et me droguent, et me fassent taire. Alors ma raison s'active afin que je puisse encore marcher sur le fil du rasoir, ni conforme, ni réformée.
Parce qu'enfin, toutes ces activités humaines, et les forêts massacrées, et les enfants sur les tas d'ordure, ou dans les usines sordides, et les vieux qu'en finissent pas de crever avec toutes ces maladies dégénératives ! Parce qu'enfin, tout cela c'est tellement, tellement de souffrances...

Sortant de la supérette, je vois sur le capot d'une vieille peugeot, chose rare les vieilles voitures ici, une phrase écrite à la peinture blanche :
« L'homme n'a pas de port, le temps n'a pas de rive, il coule et nous passons. »
Ouahhh, le clin d'oeil ! Merci, c'est bien ça.



 Marc Chagall
 

Terres libérées de la propriété

Une terre sans frontière, si vaste
Qu'on n'en finit jamais de poser le pied
En de nouvelles contrées.


Une terre de rigueur qui chante la liberté
Une terre de beauté qu'aucune créature n'a altéré
Parce que tout y est infini respect.


Une terre de silence parce que l'ordre y règne
Et par la bouche de l'homme, en chaque mot choisi
Dans sa juste définition, l'art de rêver.

Mariage du raisonnablement possible et de tous les possibles.




Tom Thomson

jeudi 10 août 2017

La porte

Nous avancions avec précautions mais sans peur
De ces longs tunnels s'enfonçant toujours plus profondément
Des sons étranges, certains sourds en des vibrations telluriques
Parfois métalliques et proches
Des bruissements d'ailes gigantesques, nous frôlant
Des voix en des langages inconnus plaintes et menaces confondues
Se confondant, et les cris, des cris de victimes sombrant dans l'effroi.

Nous avancions... bruits de serrures et de portes s'ouvrant, se refermant
Des ascenseurs en des moteurs démarrant, s'arrêtant
Mais nous ne voyons toujours rien, ce bruitage ne faisait que se rapprocher
Et s'éloigner et enfin céder devant un bruit de fond plus régulier, plus ordonné
Trouvant son apothéose dans des glougloutements, en ronds s'élargissant
S’élargissant encore, et là, brusquement plus aucun son, plus aucune vibration
Le silence, un silence à couper au couteau. 

Nous avancions encore, sans peur.