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jeudi 10 septembre 2015

Présence et résonance - Troisième (10)

Ne peut-il rien pour ouvrir cette porte, le rêveur ?
Il ne peut rien là où cela ne peut pas, ne veut pas
Cela est venu clairement se dire
Il travaille à côté
Dans une autre dimension
Où le puits n'est pas de formes enchevêtrées
De causes et de conséquences.

Le puits sur lequel il se penche
Aux portes d'un désert blanc
Vacuité... 
 

Présence et résonance - Troisième (9)

Miracle .
Nous voici devant la porte qui sépare
Ce qui est dit « réel » de ce qui est dit « irréel »
Illusion tout est illusion, alors dire que de porte il n'y a pas
Mais c'est faux !

Le rêveur ne dira pas que la porte n'existe pas
Il la voit très clairement non pas séparant réel et virtuel
Mais dans son verrouillage progressif dans le cerveau humain
Fermant le chemin de l'évolution.
Derrière cette porte, les corps entassés
Dans une souffrance qui ne cesse d'expirer
Confusions, non-sens, pollutions
Tant d'incohérence !

Présence et résonance - Troisième (8)

Douceur, infinie douceur
Le cœur
Pourtant ce n'est pas un doux rêveur
Ce n'est pas rêverie
L'art de rêver ne fait pas commerce.

La différence est énorme
Parce que chez l'humain tout se vend et s'achète
Tout est transformé en biens à monnayer
L'homme ne cesse de diviser
Le rêveur produit le miracle de la multiplication.

mercredi 9 septembre 2015

Présence et résonance - Troisième (7)

Les cités ont été construites les unes sur les autres
Les vents ensevelissent les vestiges sous le sable
On en vient à douter qu'elles ont existé
Restent les masques mortuaires
Le rêveur n'a rien oublié
Par bribe il souffle les images
De temps qui ont forgé ceux d'aujourd'hui
Visions si claires
Où l'esprit se meut en tant de légèreté
Il traverse les champs de bataille, les temples
Et même ces paysages cristallins où l'homme
N'était pas encore.

Connaissance, cela est connaissance
Tellement silencieuse.

Présence et résonance - Troisième (6)

Le rêveur n'est pas un produit de la société
Quelle que soit la culture
Il ne va pas les chemins interdits
Mais le chemin caché.

Il est rare qu'il vous tende quelque chose
Lorsqu'il le fait...
Ce paquet n'est pas à démailloter
Vous êtes en mesure ou pas de Voir.

Au-delà des apparences
Vous ne saurez jamais rien de ce qu'il contient
Cela agit au cœur de la matière
Entendre ou pas dans sa propre matière.


mardi 8 septembre 2015

Présence et résonance - Troisième (5)

L'apprenti rêveur
Suit le rêveur pas à pas
Où qu'il soit, quelles que soient les conditions
Rectifié, il goûte à sa rienté
Tenu à distance, il apprend la pleine solitude
Seul il était dans l'espoir de ne l'être plus
Seul il sera à tout jamais
Dans l'orgueil de ne reconnaître aucun maître
Il s'en imposera un, sans choix.

Présence et résonance - Troisième (4)

Les histoires humaines ne cessent de nouer des nœuds
Transgénérationnels
C'est au-delà, au-travers, que « le rêveur » dénoue ces nœuds
Il n'est plus impliqué au niveau de la survie
Il gère ses émotions.

Il ne saurait ni aimer, ni ne pas aimer
Ce n'est pas son propos.

La souffrance il en décide pour la prendre en charge
Il connaît ses limites, lui qui sait ne pas en avoir
Responsabilité.

Comment fait-il cela ?
Cette question n'a pas de sens
Il fait.

dimanche 6 septembre 2015

Présence et résonance - Troisième (3)

J'étais venue te voir, ton rire
Cascade, éclats de lumière au cœur de chaque goutte
Tu n'étais pas seul, tes amis, ta famille
Unis dans ce qui s'accomplit à travers toi.
 
J'avais un travail à finir
Lorsque ce fut fait
Tu étais déjà parti, devant tu avançais
Il n'y avait plus que quelques femmes et des enfants
Un cheval et une carriole dans laquelle nous avons pris place
Fermer la marche.


Présence et résonance - Troisième (2)

Comment faire ?
Je ne sais pas
Toi qui sais, toi qui fais
Au silence de tes mots
Silence si vibrant.


Présence et résonance - Troisième (1)

L'un pensera parler en son nom
L'autre au nom de tous
Quoi qu'il en soit parler de ce qui a été vécu.

Le défi est donc de ne plus parler de ce qui a été vécu.

Présence et résonance - Deuxième (41)

Il y a ces élans qui ne portent pas plus loin que ce que la vague vient lécher sur la plage, sans intérêt. Ce n'est pas que je refuse la nature éphémère des événements, c'est percevoir le mouvement qui sous-tend l'apparition des phénomènes.

Parce que tu Vois cette danse du monde, que tu entends la musique divine, quelque chose devient possible... 

 

samedi 5 septembre 2015

Présence et résonance - Deuxième (40)

Tout peut être confondu
L'intensité n'est pas le bouillonnement émotionnel
Ni l'encombrement des pensées contre des pensées
Elle écrase tous ces processus de surface
L'ego se tire, ce personnage qui prend tant d'importance
Là où il ne se passe rien, s'efface aussitôt que le mur vibre
L'intensité est au cœur du vivant, naître, mourir...


Présence et résonance - Deuxième (39)

Gratitude, infinie
Que peut-il y avoir d'autre !
Tant de beauté
Qui ne demande rien
Tout se donne
Tout se partage
A l'infini.

Présence et résonance - Deuxième (38)

« L'amour libère »
Oui, c'est juste
Et s'il n'en est ainsi
Ce n'est pas amour.

Il n'y a pas d'amours impossibles
Il n'y a que des désirs inassouvis
Et c'est le propre du désir de nouer
Nouer les tensions.

« Tout est là »
Oui, c'est juste
Dans cette détente les formes bruissent
Ni dedans, ni dehors.

Rien n'est véritablement séparé
Juste ce qui est nécessaire à se mouvoir
Glisser sur le dos de cette goutte de rosée.

vendredi 4 septembre 2015

Présence et résonance - Deuxième (37)

Cette lumière... tellement vivante...
Ton sourire est de cette nature
Sourire aux anges accroché à l'azur du ciel
Dans tes mots, avant même de les lire
C'est une présence qui émane
Qui transcende
La montagne
Un brin d'herbe
Je l'ai vu en mes grands-mères
Alors qu'elles s'approchaient du moment de mourir
Si différentes l'une de l'autre
La même lumière
Le petit Sam lâchant la tétine
Regardant par-dessus, à travers mon corps
Au cœur de la matière la veille des cyclones
Toute matière.

Présence et résonance - Deuxième (36)

La question de la relation d'aide quand nous avons commencé à nous parler, était une question qui en moi avait largement était débattue et était réglée.
L'enfant voyait le plaisir de la domination chez toutes ces dames patronnesses de la paroisse des parents, ces airs condescendants, ces rivalités, et chez les hommes spécialistes combien de despotes ? Quand même il y en avait quelques uns qui étaient d'une autre texture, si bien qu'elle était portée à vouloir aider.
Il y eut donc le travail social, et Voir le contrôle social. Était-elle naïve à ce point d'avoir cru que la malchance opère un tri en des catégories sociales, ou alors que les « pauvres » et les « sans éducation » le sont de leur fait ? Non, juste elle ne s'était jamais posée la question, alors la question venait à elle. Elle découvrit la cohorte des contradictions, des incohérences, les violences institutionnelles, la dictature des spécialistes qui dans leurs chapelles ne cessent de se disputer la vérité, elle vit la main mise sur la vie d'autrui.
Elle quitta donc le travail social et ne garde en souvenir que le visage de ces enfants rencontrés en des moments si particuliers, où quelque chose s'était réellement échangé, parfois juste témoin de ces trajectoires au-delà de tout dictat humain. Après le chemin de Compostelle, elle chercha ce qu'elle appelait « un vivre ensemble », elle le chercha dans l'humanitaire. Se fut pire encore que le travail social, car après tout le professionnalisme à ses gardes-fou, là il n'y avait pas. Une débauche de bons sentiments, des abus de pouvoir, le grand n'importe quoi, le sempiternel retour des dames patronnesses. Mais garder en soi le souvenir de ces visages d'enfants rencontrés en ces moments si particuliers. Petite fille venue de Manille, une centaine d'enfants des « pays sous-développés » reçus en grande pompe pour un séjour au service d'un idéal démoniaque, tu repartais vivre là-bas dans le cimetière de Manille. Je m'approchais à mon tour pour te saluer, te dire adieu, je me penchais pour t'embrasser... tu as pris mon visage entre tes petites mains, lumière, tout était lumière en toi. Un ange qui consola ma peine si grande de chercher ce qui n'existe pas, dans les termes et au niveau attendus.

C'est dire combien, entre toi et moi, bien après tout cela, il n'a jamais été question de relation d'aide, ni d'entendre en toi la parole d'un spécialiste, autre chose qui ne participe pas d'un idéal jamais atteint. Autre chose... Rencontre.

Présence et résonance - Deuxième (35)

Pour aimer, nul besoin d'être aimé
C'est lorsque ta porte est restée fermée
Je marchais dans ce trou de montagne
Chemin de souffrance et de refus
Le ciel s'est penché et m'a soufflé
« Tu n'as pas besoin d'être aimée pour l'aimer
Regarde ! »
Et l'amour si paisible était.

Je connaissais l'amour sans objet
Jaillissant de la lumière en tout, partout
J'ai appris l'amour sans attente.

L'amour sans objet va et vient
Comme vivre l'instant présent
On n'en décide pas
L'amour sans attente est à notre portée.


jeudi 3 septembre 2015

Présence et résonance - Deuxième (34)

Un langage à apprendre... c'est bien ça...
Langage du corps retrouvé à un autre niveau.

Tout est langage dans la nature
Chimie au service du vivant en toute intelligence
Et voici l'homme...

Langage en mots, syntaxe, complexification, spécialisation
Arrogances et mensonges rendus possibles
S'installer dans le passage, plutôt que de passer
S'attacher au symbolique, plutôt que de tomber dedans.

Langage, échange d'informations
Apprendre.

Présence et résonance - Deuxième (33)

La preuve tangible, tous réclament la preuve ! C'est qu'ils ont peur, tellement peur de devenir fou. Mais l'homme est fou ! Assis entre l'assurance d'un réel qui n'est que souffrance, soumission, désaffection, et un imaginaire impuissant, récréatif, auquel il ne croit pas.
Il faut bien ranger chaque chose dans sa case, ici ce qui résout, et là ce qui ne résout pas. Ah oui ? Les vieux paysans, les mains et les pieds dans la terre féconde, y ont cru à ce qui se résout, produits miracles, labourages profonds, du blé rien que du blé pour ces vastes plaines, le grenier plein à craquer, et encore le mensonge que cela nourrirait tous les hommes sur cette terre. Maintenant les terres rendues stériles, toujours plus de chimie, et le génétique modifié, et les terres accaparées, et les guerres...

Je n'en connais qu'un seul qui reconnaisse la folie qui habite cette espèce et qui travaille au corps avec cette matière. Car enfin, il est de bon ton de se prétendre sage, tellement sage, mais fou et ignorant !


mercredi 2 septembre 2015

Présence et résonance - Deuxième (32)

Il n'est pas juste de dire que tu n'aimes pas les mots
Dans cette conscience que nommer c'est faire exister, c'est amour
Libérer le mot de tous les bavardages, des doutes et des certitudes
Écouter le silence entre chaque mot
Le souffle dans ta flûte.