vendredi 17 août 2018

Il y a aussi...

Il y a aussi, c'est touché  
La langue  
Qui jette là devant les yeux  
Qui n'est ni dehors, ni dedans 
Des traits de lumière 
Arc-en-ciel  
Et l'enfant  
Agite son hochet  
Encore, encore, magicien !


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Andrei Dorokhin

Deux mains et une coupe

De ses deux mains offertes en coupe
Je voyais des faisceaux de lumière  
Jaillir sans bruit..
 
Dans le vide le son ne se propage pas
La lumière voyage encore  
Tout a commencé dans le silence 
Et pourtant pas de commencement.


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JiCé B "Extase"

L'amour est plus fort que le bonheur

L'amour est neutre  
En lui les contraires ne s'opposent pas
Ils se marient   
Expérience évolutive.    

Ce qui montre combien  
Le concept d'évolution  
Est erroné, tant dans sa compréhension  
Matérialiste que spirituelle.    

L'amour partage sans diviser.   
  
L'information réellement nouvelle  
N'a nul besoin d'être interprétée.


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Tamara Kvesitadze - « Man and Woman »
 

La vague

Ne crains ni le chaud, ni le froid  
Toutes ces valeurs disparaissent  
En conscience, là où rien ne se sépare  
Le corps n'est pas le lieu des souffrances  
L'esprit en est le siège par la séparation.

Une vague et tu surfes la vague 
Tu viens lécher le sable...


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F. Lamy

jeudi 16 août 2018

« Viens je vais te montrer mon arbre »

Te voilà, à tracer devant, dans ce fouillis d’arbres, où les branches forment troncs.
Ce bois je le connais, il y a un endroit où passer, que les autres conduisent à des fossés où s’entrelacent les rochers, bien trop haut pour tes petites jambes et pour les miennes qui s’ankylosent de douleurs.
Alors tu râles, il te faut rebrousser chemin.
Nous y arrivons, enfin !

J’ai dis mon arbre, c’est que je redécouvre les possessifs après les avoir bannis de mon vocabulaire. Ce n’est pas qu’il m’appartienne, mais entre nous quelque chose s’échange, alors pour le différencier…
Un jour que je passais là, c’est comme s’il m’avait fait signe, entre ses racines une place pour m’asseoir, juste ce qu’il faut. C’est toujours le matin et le soleil perce juste en face l’épaisse verdure.
Cryptomerias, au tronc rugueux, élancé, la tête hors de la touffe, je m’installe le dos tout contre toi, et en paix je suis, les pensées s’absentent…

Petite Sarah s’y pose un instant et déjà la voilà repartie !



 F. Lamy 

Des mamans ...

La mère crocodile
Parle doucement
Avec ses petits encoquillés.
 
Nourris de l’œuf
Les voici, un instant, prisonniers
De cette peau protectrice.
 
Au bain, elle s’affaire
Lorsqu’elle entend...
 
Elle se précipite
Sa lourde queue
Dodeline. 
 
La voici, au dessus du nid
Qui creuse
Un à un, elle les prend
Dans sa puissante gueule
Les porte jusqu’au bras de rivière
Servant de pouponnière.
 
Bientôt, la saison sèche
Alors elle brisera
De sa lourde queue
Le barrage de terre
Libre chacun dans le flux
Du grand fleuve.
 
 


Tout bien, tout bien rangé !

S'écraser ou encore être écrasée
Je vois !!! Mon conformisme
Ma vie, petite vie si bien rangée
Que j'ai si bien organisée
Ici cela, et là ça !

La ligne droite tirée
Se retirer du monde.

Oui, ermite dans une antre
Confortable, il suffit de si peu
Pour être confortable dans son corps
Dans ses idées, dans ses mots
Dans son lit
Et même, même ! Dans ses douleurs !



Alasdair Gray