Repli, en une illusoire sécurité.
Dans le silence
Ne pas se raidir d’explications.
Faire ce pas
L’arracher à l’apesanteur.
Je
ne sais plus si c'est la bouche
Ou
le pied, ou la main
Il
n'y a pas tant de différence
Il
n'y a plus de différence.
Et
pourtant aucune confusion.
Tu vois la différence
Quand il se passe réellement quelque chose
Quelque chose qui n'appartient pas
A la répétition, à l'usure du temps, causes et conséquences
Quelque chose de réellement nouveau
La sens-tu cette différence ?
En moi c'est pétillements
Bulles de champagne qui viennent exploser
A la surface dorée
Bien être si profond
Toute est aise...
Ariaga : Tu le dis autrement mais très bien, il faut du noir pour que la lumière brille.
- Dans l’œuvre alchimique, oui il en est ainsi.
Cette dimension où ce qui se dit, se vit
Profondément, intensément, sans intermédiaire
Sans intermédiaire possible il n'y a pas la place pour ça...
Mais où étais-tu donc pendant ce temps de vivre entre deux mondes ?
C'est donc qu'il fallait vivre cet entre deux mondes
Celui où l'Homme est encore à naître.
Je ne crains pas cet accouchement
C'est expérience
Surfer la vague de la déchirure du voile déjà
De la gestation, et enfin délivrer l'enfant
Être vide de cette présence en soi
Un si grand vide, vacance.
La véritable complétude est vide, vacuité qui effraie les petits esprits.
Oh grand esprit dont j'entends la voix dans le vent...
Le vent, illusion de mouvement
Illusion pleinement reconnue.