samedi 13 août 2022
Par omission
Chien et chat
Le
soir en rentrant de la ballade
Il y avait ce petit chat dans la
cour
Aussitôt sur les talons
Sur le bureau elle s’est
installée
C’est une fille
Entre ses petites pattes
Elle
prend mon visage
Ce geste…
Nul besoin de ramener le
souvenir
Ce geste porte tout en lui.
Les
maîtresses de la maison
N’aiment pas, elles s’absentent
Et
puis, c’est la nuit
Elles vont chasser.
Dormir…
Un
vacarme dans la cuisine
Que se passe-t-il ?
Un chien !
Il grogne alors que j’entre dans la pièce
« Allons
bonhomme ! »
Nous nous regardons…
Mon dieu, un
pauvre chien
Tout maigre, dépoilé
Autour de son cou une
cicatrice
Celle d’une ficelle au bout de laquelle
Il aura été
attaché !
Ils font ça ici, je crois que c’est
exprès !
Près de la porte ouverte, celle par laquelle il
est entré
Il pourrait s’enfuir, ne le fait pas, il me regarde.
Je
lui donne à manger
La petite chatte sur les talons
Elle
piaille encore et encore
Me retourne, plus de chien
Ah il
sera parti !
Je le retrouve dans la pièce borgne
Celle
qui est au milieu de la maison
Couché en boule, près du
matelas
« Dors mon gars, dors, on verra ça demain ! »
Bien
décidée, à le garder.
Au
matin, il a disparu
Je ne l’ai pas revu
Il est passé
Il
savait ce qu’il voulait
Il l’a pris
Et a poursuivi son
chemin
Bonne route à toi
Petit chien.
vendredi 12 août 2022
Galopade de nuages
Nous avons été avec Maxime, faire cette promenade en haut de la montagne par le chemin rouge, il y avait un silence comme il y a longtemps que je n’avais perçu, comme un écho à autre chose, en ouverture !
Le soleil descendait, ici il se couche vite. Sur l’océan un voile de brume, mais le ciel était clair et les sommets étaient dégagés.
Nous avons décidé de rentrer, et brusquement derrière nous, une galopade de nuages surgis de nul part. En quelques secondes, nous étions encerclés par cette valse pressante, un ciel noir et chargé, nous poursuivant.
Le petit a pris peur, il disait « Les nuages se chargent de pluie ». Il ne comprenait pas ma joie devant ce spectacle si vivant de la nature.
Nous sommes arrivés juste à temps à la voiture, et l’enfant capricieux et malheureux de l’après midi avait disparu, il était là si doux, si gentil, prévenant, et me disant des choses douces.
Tellement authentique, touché, lui aussi, par l’intensité du vivant.
jeudi 11 août 2022
Des langages silencieux...
Sur le chemin l’enfant faisait beaucoup de bruit
Les chiens couraient
Un mouvement furtif à gauche
Dans les feuillages épais
Ce sont ses yeux fixés sur moi
Que je découvre en premier
Doucement je m’approche
Il tourne de l’autre côté de la branche
Silencieux tellement silencieux
Nous nous déplaçons au rythme de son attention
Oui, je ne dis pas que j’entends des mots, mais un bonheur intense, à la vue, au toucher, à surprendre certains mouvements, un jeu de lumière, je ne reconnaissais pas ça comme langage.
Parfois, comme un appel…
Le criquet, je l’ai entendu, même si ma raison dit que : « Non ! »
Mais la raison n’a rien d’autre de satisfaisant à proposer
Elle ne peut pas non plus expliquer que marchant sur le chemin
Large à cet endroit, avec les chiens et l’enfant qui criait si fort
J'ai perçu le criquet sur sa branche.
Ce criquet était tellement silencieux
Un silence dense, plein d’attention, que la rencontre s’est faite.
"En-soi"