samedi 20 juillet 2019

Le visage

Ce visage, visage d'homme
Je veux seulement le regarder
Le laisser entrer en moi tout entier
Ce visage, ce regard, sans aucune retenu.



 De Lin Ra

De proches en proches …

J'ai vu cela...
S'enfoncer de justifications en justifications
Et dans cette action entraîner les proches
Et de proches en proches …

C'est tout un monde qui s'est écroulé.



Peter Kertis

Mais à quoi ont-ils donc pensé ?

Je ne sais pas à quoi, ils ont pensé
Avec tous ces plastiques, ces emballages
Ces conditionnements, c'est le cas de le dire !

Qu'ils sont surpris de les retrouver dans les océans
Et encore les particules et les nano-particules !
Mais à quoi ont-ils donc pensé ?

C'est comme cet effroi devant la mort !
Alors même que voilà bien une certitude
Que nous pouvons avoir !

Nous allons mourir
Nous sommes déjà morts !



Sea view

vendredi 19 juillet 2019

Sarah - Mars 2009

Ballade à la montagne, hé oui, j’ai changé d’habitude! la pose ne se fait plus là où Max a sa cabane, mais un peu haut.
Je te montre où il a son coin pour s’assoir.
« Et toi ? »
Là, au milieu du chemin, il y a un gros rocher, juste comme il faut, dans son coin de verdure.
Tu te précipites.
« Hop, hop, mademoiselle, regarde…là, y’a quelque chose d’écrit
  • Quoi ?
  • Trône de Mamymiche ! »

Là, t’es pas contente :
« D’abord, c’est pas un trône, c’est un rocher ! »
Et tu pars en ronchonnant, et même que je suis la plus méchante des mamies.
« Mais t’as qu’à t’en trouver un, de trône !
  • Moi, je ne veux pas d’un trône, je veux un rocher ! »
Je ris, très fort… des fois ça te fâche, là ça te plaît.
Après un long moment de silence, je te vois apparaître, tendre ton petit minois…
Tu essaies de relancer la machine, alors je ris encore.
Et voilà que tu ris avec moi... ma douce, si belle Sarah.



 F.Lamy

Max - Avril 2008

Nous avons été avec Maxime faire cette promenade en haut de la montagne, il y avait un silence comme il y a longtemps que je n’avais perçu, comme un écho à autre chose.
Le soleil descendait, ici il se couche vite. Sur l’océan un voile de brume, mais le ciel était clair et les sommets étaient dégagés.

Nous avons décidé de rentrer, et brusquement, derrière nous une galopade de nuages surgis de nulle part. En quelques secondes, nous étions encerclés par cette valse pressante, un ciel noir et chargé, nous poursuivait.

Le petit a pris peur, il disait : « Les nuages se chargent de pluie ». Il ne comprenait pas ma joie devant ce spectacle si vivant de la nature.
Nous sommes arrivés juste à temps à la voiture, et l’enfant capricieux et malheureux de l’après midi avait disparu. Il était là si gentil, prévenant, et me disant des choses douces. Tellement authentique, touché lui aussi, par l’intensité du vivant.


 F. Lamy

Partir ... venir...

Lorsque je suis arrivée sur cette île
La moiteur, le roucoulement des martins
Courant sur la route.

Et puis ces vagues
Tellement hautes et cristallines
Dans un océan de transparences.


 F.Lamy

jeudi 18 juillet 2019

D'un peu de terre...

La nuit a tourné les pages
Au commencement lentement
Plus vite, plus vite encore
Si vite que les pages s'envolaient.

Papillons dans un ciel vacuité
Papillons aux couleurs si vives
Des rires s'échappaient
En cascade pour la terre assoiffée
Les mots trop sérieux se consumaient
A l 'approche du zénith
Bientôt il ne resta rien.

La nuit seulement
Dans le chant des grillons
Un chien aboyant au loin
Sous la voûte étoilée
Une nuit et un jour s'étaient mariés
En moi. Ce moi ?

Chair vivante
Communicante
Résonnante.




Inez Correia Marques