mardi 30 novembre 2021

De l'art de rêver

 

Ah, ça ! Ce n'est pas le sens attendu !

Ben je sais bien, on préfère croire au père noël, mais ça vous fait aussi des pères fouettards. Ça vous fait des moments euphoriques, et de sales quarts-d 'heure de profonde désespérance, et encore l'ignorance que les deux états sont en même temps, fondements de la psyché humaine.
N'est-il pas temps de Voir que le sens, la direction, est une affaire qui nous concerne directement, que tout est mental, de la matière la plus dense à la plus éthérée ? Comme la main pétrit la glaise, nous pétrissons une forme rêvée qui appartient à tous les temps, et par notre intention prend forme sous nos pas...

L'intention est bien plus que ma volonté
Ce n'est pas non plus l'intention du Père
L'intention est la flèche 
Celle que l'Être décoche 
Alors qu'elle et son bras et la cible ne font qu'un.





lundi 29 novembre 2021

Pingre et pingrelette

 
L'avarice est quelque chose de terrible
Sans que l'on puisse dire si c'est une cause ou un effet
Et c'est bien les deux !

L'avarice fait tout petit
Tout rabougri
Tout sec et pourtant bouffi.

Ainsi il brûle des déchets pour ne pas payer la taxe
Et il n'arrose pas parce que ça coûte !



Glissement ...

 

une barque glisse
Eau limpide...

La main qui effleure la surface
Se dissout


Merci ... 

Dans la langue de Molière

 
Que voulez-vous que je comprenne ?
Comprendre c'est VOIR !
Votre profonde tristesse
Cette déchirure en vous
Qui ne peut pas guérir
Puisque celui qui est mort est l'aimé
Et celui qui est vivant est non-né.

Je le vois, je le sens
Mais quant à vous le dire
Enfermer cela en des mots
Qui feraient explications
Je n'ose le faire
De peur de vous blesser encore.

Alors, tant pis !
Je vous les écrits.



dimanche 28 novembre 2021

De cette condition

 

Emotion profonde
Humanité en perdition
Arrache des larmes
Tsunami.

Et puis aussi fort
Aussi intense
Une émotion de joie pure
S'élève et touche le ciel.


Des cyclones (12)... Victor

 

« Te souviens-tu ? »


Victor se retourne, personne, enfin il y a bien quelque chose qui bruisse doucement dans les verts de la ravine...

- Me souvenir ?

- Oui, de ce chant, d'où il vient, où il va, te souviens-tu ?

Pour sûr qu'il se souvient, Victor depuis cette naissance au sortir du cyclone, tout ce qu'il perçoit est souvenir, tout ce qu'il est, ce qu'il mange, ce qu'il boit, souvenir. Il se souvient encore de la question de l'oncle : « « Que vas-tu faire de tout cet amour, Victor ? » et de l'ombre penchée au-dessus de lui menaçante. Maintenant il sait qu'il est vain de croire que l'on puisse utiliser l'amour en quelques desseins que ce soit. Peut-on faire quelque chose de la douceur paisible du soir, ou du vivifiant matin dans l'éclat des chants d'oiseaux ? Cela partage au-delà des peurs voilà tout. L'oncle confond l'amour avec ses affaires, celles qu'il s'occupe sans cesse à fructifier et qui lui permettent d'être aussi généreux avec les siens, à charge de reconnaissance, de servitude.

- Ne te disperse pas, reviens au souvenir véritable, celui qui est sans contenu, sans contenant.

« Sans contenant, sans contenu », Victor répète ces mots, ils les sent traverser des couches et des couches de contenant, de contenu... 


Merci


Le sens qui dérange

 

La question du sens, puisque l'homme ne peut vivre sans prétendre que la vie doit du sens. En fait il semble ignorer que le sens c'est lui qui le produit, matière mentale il est.
Mais comment le produit-il ?
D'une manière étonnante, passant à côté des vraies questions, les évitant, se réfugiant en des croyances ou des peurs enfantines. Il n'a de cesse de mettre un terme à la tension de sa psyché, en des pratiques qui ne visent qu'à traiter les symptômes de la maladie qui l'affecte. Quelle maladie ? Celle de la confusion mentale : dire une chose, en faire une autre, fouetter la surface des choses.

Quel est le sens attendu de la vie  ?
La question n'a pas reçu de réponse, et cela est significatif. Il faudrait reconnaître qu'il ne s'agit que d'attentes : qu'il ne se passe que de bonnes choses. 
Quelles bonnes choses ? 
Que je ne manque de rien, que mes enfants ne manquent de rien, le genre : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Et après ? 
Ah oui, après, le paradis où l'on se retrouvera tous, éternel bonheur d'un ensemble statique.

Hors le sens, n'est autre que la direction de nos pas sur cette terre. Et à cette heure, la direction prise par l'espèce humaine, en ces pas sur cette terre, malgré toutes les attentes, tous les idéaux, toute cette mousse à la surface, la direction décidée par l'ignorance, l'irresponsabilité, le manque d'engagement, c'est la guerre, la destruction, l'anéantissement d'une masse mentale larvaire.






Anonyme : Oui, mais qui peut entendre ce niveau d'information?

Miche : L'information ne circule pas que dans un sens, et c'est encore de direction dont il est question. L'information se diffuse tel un rayonnement.


Merci Anonyme