De l'écriture des programmes

 

Parce qu'il y a ordre immanent

Contrairement à ce que nos services politiques 

Veulent nous faire croire

Créant le désordre pour policer les relations

Parce qu'il y a ordre, il y a organisation

Un langage et son écriture, des programmes.

La nature, et l'on parlera d'inconscient

Ce qui précède le conscient, lui donnant naissance

Au fil de l'évolution a écrit ces programmes.

La nature est au service du vivant

Mouvement sans fin ni commencement

Naissance et mort des créatures

La nature est l'émanation du vivant.

Et puis ...

La conscience émerge, la conscience en chaque créature

« Je suis vivant et je vais mourir

J'aspire à l'union et je suis séparé

J'aime et je ne suis pas aimé

Je chéris ma famille et les voilà dispersés ».

La conscience travaille

La conscience se révolte, aussi elle se soumet

Tête dressée et tête baissée

Il lui faut trouver la voie agissante.

Alors oui, la conscience est en mesure d'écrire

Ses propres programmes.

Si elle ne le fait pas, l'inconscient encore le fera

Sans aucun ménagement.

Déjà publié ici

Neil Simone 

Le langage des oiseaux

 
Partie marcher, les chiens sur mes talons courent devant
Dans cette case, dans la cour de cette case, de grandes volières
Les perruches multicolores et leurs appels
Je ne m’arrête pas, juste ralentir le pas
L’homme est là, dans l’embrasure une tasse à la main
« Elles sont belles, hein, mes perruches ? »
 
Arrêt, je le regarde
« Moi, les oiseaux je ne les aime pas en cage. »
Il est embarrassé, pas parce que je pense cela
Non, parce que je le dis
« Mais, ces oiseaux là sont nés en cage !
– Oui, c’est un peu comme nous quoi ! »

Il me dévisage.
« Ben oui dans nos têtes nous sommes bel et bien en cage. »
Sûr, il me prend pour une barge…

F.Lamy

Se pencher au-dessus du vide

 

Bien sûr qu’il existe cet état de n’avoir rien à dire
Cela ne fait pas fermeture, non, ouverture sur le sans fond.

Je m’approche de ce puits, me penche au-dessus
Lance un appel
Pas le plus petit frémissement...

Un monde minéral, des montagnes, océans de sable
Je souris encore, c’est plein d’espace ...
 
Là, je sais que la conscience précéda toutes formes.

Source

Dans les gris...

 

Et puis on est resté coincés dans les gris

Alors...

Rectifiés, de l'intérieur
Et c'est physique
Sans appel

Le coucher de soleil bleuté depuis la planète Mars © NASA

Les mariages et les divorces Et la guerre.

 

Rien dans la nature ne se tait jamais
Ni ne fait du bruit
Il n’y a que l’homme pour produire
Cette absence.

Il a multiplié les outils utiles à ça
La parole pour décider de sa taisure
Les canaux de communication
Que l’on déconnecte à volonté
Les portes qui se ferment
Les mariages et les divorces
Et la guerre.

Merci

Passer...

 

Elle est assise sur un tabouret, dans la petite cour, devant la maison. Elle vient de perdre sa voisine, son amie, peut être sa sœur. Je le sais pour être passée en voiture, il y a deux jours. Impossible de doubler, la chaussée est si étroite, un fourgon bloquait le passage. L’un des hommes du village s’est empressé de venir me dire, qu’ici, une dame est morte.

Elle est là, assise, sur le petit tabouret
Le chapeau en paille chouchou
Orné d’un ruban bleu
Enfoncé profond jusqu’aux yeux
Les mains croisées sur ses genoux
Le corps prostré
Elle répond à mon salut
Un léger sourire.
 
C’est la petite fille qui est là
Assise sur son tabouret
Et qui pleure silencieuse
Le départ d’un être aimé
Qu’on connaissait depuis toujours
Qui ne sera plus là
Chaque jour.
 
Plus loin, plus loin encore
La ligne d’horizon
Petite fille écoute…
Mais elle n’entend pas
Pas encore
Le jour s’approche
Dans ce monde agissant.

Dean Mitchell

Impesanteur

 

Avec les mots ne pas s'enfermer
Repli, en une illusoire sécurité.
 
Dans le silence
Ne pas se raidir d’explications.
 
Faire ce pas
L’arracher à l’apesanteur.

Merci