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vendredi 5 avril 2024

Du pardon

 
Au bout du bout
Un pardon si grand !

Le pardon n'est pas à sens unique
Il n'est pas d'une personne à une autre personne
Comme l'amour véritable
Un feu sans fumée ni résidu.



Luis Gabriel Pacheco

Par ta volonté

 

C'est parce que tu l'as voulu ainsi
Que le sol a cette densité
Qui te donne l'impression
De te déplacer sur une surface
Plane et solide.




Les étoiles aussi...

Comment pouvez-vous ignorer que les animaux se parlent ?
Que vous teniez ainsi discussions autour de ce qu'est le langage 
Ils se parlent vraiment !

J'écoute les chats et les oiseaux
Oh, les tonalités, ce sont des mots !
J'écoute aussi des langages plus silencieux.

L'autre jour, un caméléon, ici nommé endormi
Voyez comme les mots humains se compliquent la tâche
En vain !

Il était là en haut du petit grillage en mailles déformées
Face à cette vue, d'un côté l'océan, de l'autre les montagnes
La route en lacets qui descend, les remparts du volcan
Il était là, tout noir.

Je l'ai rassuré, et mis en garde :
«  Attention aux chats ! On ne voit que toi sur ce grillage ! »
De profil, son petit œil fermé s'est ouvert, télescope d'un promontoire mobile il a tout inspecté, moi je le regardais droit dans cet œil unique, ne sachant pas ce que l'autre faisait de l'autre côté. Alors vous dire que les caméléons endormis, se racontent des histoires fantastiques !

Et le vent...
Bien sûrs qu'il parle le vent !
J'ai ouvert toutes les portes de la maison
Il y a beaucoup de portes dans cette maison
Traversée par un couloir d'énergie
Ainsi le vent
Visite toute la maison ouverte tellement
Dans la cour un couple d'oiseaux tiennent conversation...
Le vent dans chaque pièce, par chaque porte, parle une langue.


jeudi 4 avril 2024

Petit et grand véhicule


C'est une expérience tout à fait intéressante
D'avoir à changer de véhicule au cours de la traversée
Qui s'inscrit dans le temps que l'on dit d'une vie.

Plus grande encore celle de se passer de véhicule.




Wang Yiguang


Du mensonge

 

Le mensonge a besoin de con-vaincre
Il ne se suffit pas à lui-même
Pour cause !




The Politics of Incoherence


Entre ceci et cela
Un barrage, un grand NON
Mais où sont-ils ?

Éparpillés
La dualité conflictuelle ne cessant de produire des voix discordantes
Il suffit de les écouter, il n'y a plus aucune cohérence
Plus aucune attention possible
Pas même celle qui dirigée, concentrée, éclaire là, devant
Juste devant.




mercredi 3 avril 2024

Tiens...


L'homme ne se connaît pas, et ne veut surtout pas se connaître, ce serait descendre du piédestal sur lequel ses idéaux l'ont juché.

Vient le jour où il se trouve fort dépourvu, ses idéaux se révélant vides et creux. Alors, il pleure ses amours déçus, déchus... mais l'amour n'y est pour rien, c'est son ignorance doublée d'arrogance qui le condamne. 



De ce passage...


Quand nous sommes descendus à ce niveau de densité
Apesanteur
Le passage de l'un à l'autre a la puissance de concentration
Du trou noir
Inconscience
Comme des accidents
La conscience, un peu avant
Un peu après
Travail en soi.

Devoir se tirer de là
S'extraire
L'angoisse n'est plus
Juste l'acte
De l'inconscience à la conscience
De l'oubli au souvenir
L'acte immobile
Ouvrir les yeux
Voir
Si proche du précipice.






mardi 2 avril 2024

"Après moi, le déluge."

 

Bien sûr que les attachements, les empêchements
Sont en nous, bien sûr !
Et le refus de le Voir …

Plutôt que de perdre
Ce que l'on prétend posséder
Détruire, tout détruire !

Après moi, le déluge.


Le vivre ensemble

 

Pourquoi ?
Parce que c'est mon choix
Cela se suffit
C'est tellement autre.

Pourquoi ?
Parce que cela est ton choix
Cela se suffit
C'est tellement autre.

Il n'y a aucune raison
Pour que ces choix s'opposent
C'est ça le vivre ensemble.



Little Bo-Peep


... sur les cordes du violon

 

Ce corps est vieux, ce corps est fatigué
Je l'ai laissé, sans plus me soucier.

Qui a dit que nous étions ce corps ?
Celui qui ignore que nous n'avons pas qu'un seul corps
Celui qui s'est enfermé dans sa raison, reine de la maison.

Nous avons plusieurs corps, comme ces poupées gigognes
Mais à la façon de l'archet sur les cordes du violon.





lundi 1 avril 2024

Une ombre si vivante !


Dans l'ombre, ton sourire
Je te parles encore
Mais en moi, tout se tait
Je vois... ce sourire
Éclairer de l'intérieur
L'ombre est vibrante.

Ni dedans, ni dehors
Plus de distance
Plus de temps
Espace infini
Et c'est vivant.



Josef Sudek (1896-1976) 

Le toujours nouveau


Il est plus facile d'être esclave
Que d'aller libre
La liberté est pour l'homme
Un travail de chaque instant.

Oser le dernier pas
Qui est le premier
De la verticalité
A chaque instant.






Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

 

Cela commence avec des mains sur les parois d'une grotte profonde
Et la gorge profonde, en le râle, en le chant
Les mains s'agitent dans le vide, et voici les cordes qui vibrent
Instruments de musique en tellement, tellement de possibles
Toujours plus de liberté et ce n'est pas que la liberté grandisse
Elle est ou elle n'est pas.


Comprends-tu ?

Ce n'était pas plus faux hier, et cela ne sera pas plus vrai demain
La justesse est pour l'accord à son propre instrument
Chaque instrument à son propre accord, unique.




 

dimanche 31 mars 2024

Cela se décide !


Il est plus facile d'être malheureux
Qu'heureux.

Peut- être, parce que cela se décide. 


Lucy Campbell

Merci Anonyme : Tout à fait on se sent exister par sa souffrance (si je souffre je suis), alors que le bonheur c'est bien trop vaste !

Miche : Oui, question de mémoire... cela me fait penser à ma mère. Elle ne vit qu'au-travers de ses souvenirs, et même ceux qui évoquent des moments de bonheur font maintenant regrets. Ce n'est pas pour rien qu'ils inscrivent sur leur tombe : éternels regrets.

Anonyme : Renoncement à la preuve...

Miche : Oui, renoncement à la preuve de l'amour, la preuve par l'analyse et la raison. En prenant fin le besoin fictif de vérifier, laisse place à la liberté.




Ces nuits

 

Des nuits décousues
Pleines de trous.

Des nuits
Bordant les rives de l’autre côté
En attendant qu'il n'y ait plus qu'un trou .




samedi 30 mars 2024

Le ciel s'ouvrir

 

En vérité, il vous a dérangé
Alors vite, vite, vous l'avez rectifié
En vous, bien sûr
Parce que lui est au-delà.

Vous n'avez eu de cesse de le faire rentrer
Dans vos étables, dans vos pensées
Si petites pensées, ordre produisant le désordre
Tellement !

Celle qui a marché avec lui...

Tu sais, à chaque passage de cette gamme
Infinie
Le ciel s'ouvrir en des voiles visibles.


Déjà ici




... "dans ce qui nous fait et nous défait."

 
Si quelque chose est réel, au-delà de nos gesticulations,
Si quelque chose vaut la peine qu’on se donne…
Comme si on le faisait pour l’autre, pour le monde.

Je l’ai voulu c’est certain
A la pointe de la désespérance à écouter ce monde
Je l’ai voulu y mettant toutes mes forces
Me confrontant à mes confusions, mes faiblesses, mes peurs
Et cela est "donner le meilleur".

Je l’ai voulu pour ce que je sentais en toi qui m’habite aussi
Pour ce que je ne reconnaissais pas…
Pour recevoir et être reçue dans ce qui nous fait et nous défait.




Nos amis, les bêtes

 

Dans la nuit, le chien d'un voisin
Plus bas dans la rue
Il dort dans la cour, au moindre bruit
Il a peur, alors il aboie
Il aboie ainsi lorsque je me lève à pas d'heure
Et qu'il m'entend et voit la lumière
Dans la nuit les distances s'effacent.

Assise dans le lit, ni je dors, ni je suis éveillée
Alors j'y vais dans sa cour, et je parle à ce chien
« Qu'est-ce qui se passe ? Comment ça va pour toi ?
Non, tu n'es pas seul, je suis là moi »
Il me regarde, comme il est triste !
Il me montre sa vie misérable, qui n'est autre
Que semblable à l'intérieur de la tête de ses maîtres.

Ouahhh, c'est tout petit, tout rabougri
Murs gris éclaboussés des tâches de sang
Tous ces animaux qu'ils tiennent enfermés derrière la maison
Enfermés entre les tôles, qu'au petit matin, selon les besoins
Ils tuent... Je sais cela petit chien, je sais...
Mais je ne sais plus être triste, ce n'est pas moi qui fait cela
Ni les juger, ni les justifier, c'est leur problème, c'est leur vie.

Mais vous ! Vous les animaux, comment cela a-t-il pu vous arriver ? Comment avez-vous pu vous laisser enfermés ?




vendredi 29 mars 2024

"L'être m'a dit"


Lorsque les décisions 
Ne peuvent être prises au niveau de la conscience
Manque de maturité
L'inconscient en décide.

C'est irrévocable
Et en accord profond
D'un bord à l'autre cela tangue
Danse sacrée du vivant.


Debra Bernier