Au bout du bout
Un pardon si grand !
Il n'est pas d'une personne à une autre personne
Comme l'amour véritable
Un feu sans fumée ni résidu.
Entre
ceci et cela
Un barrage, un grand NON
Mais où sont-ils ?
Éparpillés
La
dualité conflictuelle ne cessant de produire des voix
discordantes
Il suffit de les écouter, il n'y a plus aucune
cohérence
Plus aucune attention possible
Pas même celle qui
dirigée, concentrée, éclaire là, devant
Juste devant.
L'homme ne se connaît pas, et ne veut surtout pas se connaître, ce serait descendre du piédestal sur lequel ses idéaux l'ont juché.
Vient le jour où il se trouve fort dépourvu, ses idéaux se révélant vides et creux. Alors, il pleure ses amours déçus, déchus... mais l'amour n'y est pour rien, c'est son ignorance doublée d'arrogance qui le condamne.
Cela
commence avec des mains sur les parois d'une grotte profonde
Et la
gorge profonde, en le râle, en le chant
Les mains s'agitent dans
le vide, et voici les cordes qui vibrent
Instruments de musique en
tellement, tellement de possibles
Toujours plus de liberté et ce
n'est pas que la liberté grandisse
Elle est ou elle n'est
pas.
Comprends-tu ?
Ce
n'était pas plus faux hier, et cela ne sera pas plus vrai demain
La
justesse est pour l'accord à son propre instrument
Chaque
instrument à son propre accord, unique.
Il
est plus facile d'être malheureux
Qu'heureux.
Peut- être, parce que cela se décide.
Tu
sais, à chaque passage de cette gamme
Infinie
Le
ciel s'ouvrir en des voiles visibles.
Dans
la nuit, le chien d'un voisin
Plus bas dans la rue
Il dort dans
la cour, au moindre bruit
Il a peur, alors il aboie
Il aboie
ainsi lorsque je me lève à pas d'heure
Et qu'il m'entend et voit
la lumière
Dans la nuit les distances s'effacent.
Assise
dans le lit, ni je dors, ni je suis éveillée
Alors j'y vais dans
sa cour, et je parle à ce chien
« Qu'est-ce qui se passe ?
Comment ça va pour toi ?
Non, tu n'es pas seul, je suis là
moi »
Il me regarde, comme il est triste !
Il me
montre sa vie misérable, qui n'est autre
Que semblable à
l'intérieur de la tête de ses maîtres.
Ouahhh,
c'est tout petit, tout rabougri
Murs gris éclaboussés des tâches
de sang
Tous ces animaux qu'ils tiennent enfermés derrière la
maison
Enfermés entre les tôles, qu'au petit matin, selon les
besoins
Ils tuent... Je sais cela petit chien, je sais...
Mais
je ne sais plus être triste, ce n'est pas moi qui fait cela
Ni
les juger, ni les justifier, c'est leur problème, c'est leur
vie.
Mais vous ! Vous les animaux, comment cela a-t-il pu vous arriver ? Comment avez-vous pu vous laisser enfermés ?