mardi 17 janvier 2023

Ma peau de bête (10)

 

J’en reviens à Ficelle, car il n’y avait plus qu’elle. Attachement ou amour, j’en avais rien à faire, je vivais à bras le corps ce qui me la rendait si précieuse. Ce n’était pas de l’obsession, car le flot qui animait tout ça coulait joyeusement, comme la rivière qui jamais ne cesse.

Ainsi nous sommes devenues amis, puis amants, et un jour parents. Les petits grandissaient, et finissaient par s’éloigner. Devenue mère, Ficelle avait renoncé à son projet de rejoindre le monde des deux pattes. J’étais comblé.

La vie en harmonie ne peut se raconter. Vu de l’extérieur, il ne se passe rien, c’est d’une banalité morose, personne n’en voudrait. Mais de l’intérieur, c’est une extase qui se renouvelle sans cesse, un flot d’amour qui coule sans heurt, un état indescriptible, en vérité. 
On ne sait pas comment on y est entré, mais je sais que j’en suis sorti.






2 commentaires:

  1. C'est bien pour ça que les contes finissent avec ces mots : Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants !

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    1. :))) c'est vrai ! Notons au passage "et eurent beaucoup d'enfants ! "
      Alléluia

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